mardi, août 14, 2012

(épisode 9) Tsaddé


lundi, juin 11, 2012

(sic)

Une amie artiste, depuis des mois, inlassablement : Pendant que tu te cognes inutilement à celui qui ne veut pas de l'amour que tu veux lui offrir, centrée seulement et obstinément sur lui, de plus en plus fermement enfermée dans ta grotte, tu en prives des centaines de personnes auxquelles il serait bien utile et ferait du bien. Remets-toi au service de la vie, et laisse les morts à leur mort.
Popette : Mais... mais... mais c'est triste... je veux pas...
Une amie artiste : Préfères-tu vraiment abandonner des centaines qui cherchent la vie pour un seul qui a choisi d'y rester aveugle ?
Popette : Personne... personne ne doit être laissé pour mort.
Une amie artiste : Personne, personne ne peut choisir pour un autre. Le libre arbitre, c'est incontournable. C'est toi que tu laisses pour morte dans cette histoire.
Popette : ... *soupir*... ça fera encore un... encore un laissé pour compte... je préfère me dire que la vie fera ce que je n'ai pas su faire pour lui.
Une amie artiste : Parfait ! Dehors ! Ouste ! Du monde t'attend !

Un inconnu artiste, ce week-end : Tu sais... tu es intelligente... et tu sais des choses que d'autres ne savent pas... ou qu'ils savent, mais leurs subconscient n'arrive pas à leur remettre certaines choses à la conscience... des fois entendre de la bouche d'une tierce personne pour qui l'on pense avoir de l'intérêt... peut tout changer à la façon de comprendre certains pourquois...
Popette : Ca m'donne des larmes ce que tu m'dis.
Un inconnu artiste : Eh oui, tu fais du bien.

Et j'ai pas encore mis le nez dehors :o)

EFT - Emotional Freedom Technique

J'ai appris à m'en servir hier sans suivre les guides, les scripts, juste en laissant sortir les mots qui venaient sur une des émotions qui m'envahissait. Un petit tour de tapping pour dire ce qui est. Un autre petit tour de tapping pour dire ce qui le remplace. Et la drôle de conclusion au tout pour bien se l'inculquer.

Ca m'a vidée. Un bien fou. Ca marche ce truc. C'est affolant. On se sent un peu bêta surtout sur la fin, les neuf gestes là avec les yeux, mais ça marche. On se reprogramme tranquille la cervelle avec ce truc. Pas étonnant qu'en dix ans ça ait fait le tour du monde. C'est tellement facile en plus. En quelque heures on s'fait expert technique.

Mais bon j'vais explorer encore un peu avant de filer des liens et encourager l'usage. Mon gros chagrin d'amour épistolaire est parti. Pouf comme ça en cinq minutes et une sieste. On va voir si c'est aussi efficace sur la peur de passer à l'étape suivante, l'ignorance des bons choix à faire, la démotivation totale à s'occuper de ma vie extérieure. On va voir.

Life review

- Faut vivre, Popette. Il faut.

J'suis bloquée. Je respire. Je mange. Je dors. J'aime. Je me prends la tête surtout. Je me prends des pluies de galères. Des pluies de coups de joie. Je crée. Pourtant c'est un fait. Je suis bloquée. J'aime ma grotte. J'en sors le moins possible. Alors on me dit ça. Différentes personnes. A différentes reprises. Pour diverses occasions. Mais tous des gars. Qui soit veulent me convaincre de les rencontrer soit veulent me pousser à vouloir en rencontrer d'autres qu'eux. Tout de même, ça résonne, dans un tout autre contexte...

- Faut vivre.

Moi je veux bien. J'attends que ça. Le grand déblocage. Vivre.

M'enfin... Vivre quoi ???

Je respire. Je mange. Je dors. Je crée. Donc je vis. Nan ?

La question est. Vivre quoi. Qu'est-ce que je veux vivre maintenant ?

J'ai vécu ailleurs. J'ai grandi dans une autre langue. J'ai poussé sur le terreau d'autres valeurs.

J'ai vécu ici, Peter Pan, officiellement restée l'enfant d'un pays qui n'existe plus nulle part.

J'ai vécu "grande soeur" de toute une école de marmots.

J'ai vécu maicresse, virée à coups d'bottes au cul pour ne s'être intéressée qu'aux inconscients dans les classes et aux manières de les apaiser et les unir vers un objectif commun plutôt qu'à entrer dans le moule du gardien d'un système.

J'ai vécu cane d'un vieil homme.

J'ai vécu la liberté, l'égalité, la fraternité, fondatrice et dissolvant associatif.

J'ai vécu l'indépendance insurvivable.

J'ai vécu les déchirements de ce qui compte le plus au monde.

J'ai vécu le dehors, le sans domicile fixe.

J'ai vécu les grands cadeaux de la vie et de la mort qui reste la vie.

J'ai vécu le grand amour épistolaire.

J'ai vécu la découverte, l'innovation, la créativité.

Et la solitude, et le désoeuvrement, l'impuissance, infinis.

Je n'ai jamais été jusqu'au bout, jamais cherché le professionnalisme, la fortune, la vie de famille, les amis à vie.

- Faut vivre, qu'ils disent.

Et si j'avais ça à vivre, aujourd'hui ? Si ça aussi, c'était la vie ?

- Tu es dans une année 7, c'est une énergie de limitations et de tests, inutile de chercher à installer quelque chose de nouveau, ça foirera, c'est une énergie d'introspection, et quand tu te retourneras sur cette année, tu auras l'impression que ça a été dur, mais tu sauras exactement de combien t'as grandi.

Ca aussi. On me l'a dit plusieurs fois.

Je sais pas... Je sais pas... Je sais pas...

- Tu devrais te libérer de tout ça et te concentrer sur les défis du moment.

J'y arrive pas... Je sais pas...

- Tu devrais créer, lâcher prise et cesser de t'inquiéter et tout se fera de soi-même.

Je sais pas... J'y arrive pas...

Je sais rien.

Vivre. Il faut. Mais vivre quoi maintenant ?

mardi, juin 05, 2012

(épisode 8) Lâcher prise

dimanche, juin 03, 2012

(épisode 7) Rochagrin

(Le visage d'homme est un visage de P'Oh, transformé sur http://morph.cs.st-andrews.ac.uk//Transformer/ )

mardi, mai 29, 2012

(épisode 6) Voyage dans les arbres

(Le visage d'homme est un visage de P'Oh, transformé sur http://morph.cs.st-andrews.ac.uk//Transformer/ )

lundi, mai 28, 2012

dimanche, mai 27, 2012

(épisode 4) R'evoLution

samedi, mai 19, 2012

(épisode 3) L'univers imaginaire de Chantal

Sur commande. Cadeau d'anniversaire. Triptyque. Poster 90 x 60 cm. 


jeudi, mai 17, 2012

Retrouvailles avec les petits plaisirs statistiques

La création du jour est une commande. Je ne sais pas si je serai autorisée à la publier. Mais ptêt. Alors j'ai juste jeté un oeil sur le blog. Avec envie. De créer pour moi. Et je me suis rappelée que j'avais un machin de statistiques. A priori, personne ne vient depuis des lustres, sauf les hasardeux qui ne trouvent pas ce qu'ils cherchent. Type "enculeuse d'homme à cannes 06" :o) J'sais pas comment ils atterrissaient là. Mais maintenant ils auront une bonne raison :o)

C'est chouette ce truc. On tombe au hasard sur des articles qu'on a oublié. C'est comme si quelqu'un d'autre les avait écrits. Et on s'marre de son audace vocabulaire. Le plus souvent.

J'ai pas regardé bien loin, aujourd'hui. Mais assez pour renouer avec les petits plaisirs statistiques. J'en ai élu trois à révéler et archiver.

Mais d'abord, que celle ou celui qu'a cherché Popette à 13h 36min 44sec hier se dénonce fissa :o)

Quelqu'un de mystérieux a cherché des "poires angoissées pussy". Qu'est-ce don' que ça peut bien être ça ?!?

Quelqu'un d'inconsolable, peut être, a cherché "je ne comprends pas ta décision."

Et, last but not least, la médaille de mon petit podium du jour... Tadam...

Quelqu'un d'infiniment agréable et poétique m'a trouvée, moi, en cherchant "quelque chose qu'elle est, imaginaire sur la neige". C'est beau, hein ? :o) J'adore :o) Merci :o)

mercredi, mai 16, 2012

lundi, mai 14, 2012

(épisode 1) Et puis finalement...

Y'a eu moyen d'alléger un chouille en bazardant le fleuve tumultueux. Alors, allez... C'est pas encore ça, mais... ouallez.


Finalement...

Maintenant que c'est fini, j'aime pas. Trop lourd trop sombre trop beah. Alors on va en rester au pas fini. Un cahier des possibles, ça mérite son joli quand même.

En gros, l'idée, c'était un ponton, à prolonger en pont, derrière nous, des ombres angoissées, devant, de l'autre côté du fleuve, des enfants arc-en-ciel construisent des châteaux de sable dans les nuages. Deux lignes de texte. Nous bâtirons des ponts entre nous et le ciel. Et des châteaux de sable éternels.

Parce que... "on est pareil avec les gens", lui et moi. Surtout ceux, tout déglingués, qui arrivent baveux de larmes en clâmant "câââliiiiiin"... Et parce que... Y'a qu'un point sur lequel on se comprend vraiment. Mais quel point... Les enfantises.

Et aussi parce que... parce que... peut être... peut être que l'on vivra un jour.

(épisode 1) Entre nous et le ciel

Nan. C'est pas fini. Ma c'est fini pour aujourd'hui. Si j'y reviens, vu l'esquisse, ça donnera tout autre chose. Ma comme ça j'aime bien déjà. C'est tout léger.


dimanche, mai 13, 2012

Générique de saison !

Depuis quelques temps déjà, la mi-janvier, j'vais pas très bien. C'est allé au pire avant de commencer à regrimper mais j'en suis pas encore sortie. J'ai même vécu deux mois sans sortir, à peine, difficilement pour faire les courses. La transformation n'est pas encore au point. La chrysalide solide. Je me fais les ailes en cognant dessus. Et un beau jour, je m'envolerai butiner les fleurs.

A plusieurs reprises, j'ai eu cette intuition que la créativité pour moi était... comment dire... une manière de vivre heureuse ? Un médicament ? Une solution ? Un outil en tout cas, que je n'ai pourtant encore jamais utilisé en tant que tel, pour moi.

En janvier, il y a eu ce moment. J'étais au grand désespoir. Je pleurais.  Et je m'étais dite, je vais dessiner, ça va m'aider. Je voyais un fleuve, chacun sur une rive opposée, et je construisais un pont d'arc-en-ciel pour le rejoindre. Lui, assailli de créatures destructrices qui fracassaient mon pont au fur et à mesure que je le construisais. Moi, persévérant avec mes fleurs, mes plumes, mes douceurs, mes couleurs. Ben j'avais pas fini de l'esquisser de son côté de l'eau, que pof, il m'appelait au téléphone.

En février, il y a eu ce moment. Je lui ai proposé de lui faire une image. Le dessin l'a touché bien au-delà de ce que je pouvais en imaginer ou espérer. On a eu un petit moment douillet à distance, et puis on s'est encore engueulé. Comme on s'engueule.Tartine contre silence.

En mars, il y a eu ce moment. Je suis amoureuse. Folle amoureuse d'un homme que j'ai jamais vu, jamais touché. Depuis des années. Toute l'année 2011, je n'ai fait qu'à rêver de lui, lui envoyer des tartines d'amour et repousser ma vie au lendemain. J'avais besoin de m'en libérer d'une manière ou d'une autre. Et je n'en voyais qu'une. De gentils adieux, d'un commun accord, qu'il n'en reste qu'un personnage, mon préféré, que je pourrais continuer à habiller de toutes les couleurs, toutes les époques, tous les rôles, mais dans des histoires qui ne seraient plus pour lui, ou pour gagner son coeur, des histoires pour tous. Et tout le monde l'aimerait. Et alors il a dit "tout ce que tu m'as écrit, ça fait un livre, j'ai tout gardé, les mails et les discutes msn". Moi, j'avais tout jeté, comme on claque sa porte, chaque fois que j'ai eu cette envie fulgurante de liberté. Il a commencé à m'en envoyer, je me suis sentie trois fois amoureuse, une pour le passé, une pour le présent, une pour l'histoire, c'était trop pour la réponse qu'il pouvait y faire, et puis on s'est engueulé.

En avril, il y a eu ce moment. J'en étais au stade où les ampoules de mon appart' pétaient les unes après les autres et je n'avais pas de quoi m'en payer de nouvelles, pas de quoi payer le téléphone, l'électricité, le loyer, bref. Là, va savoir pourquoi là et pas les deux trois mois précédents où j'lui avais pourtant dit que ça me pendait au nez, là, il s'est réveillé, il a d'un coup trouvé insupportable que je sois dans cette situation, et il s'est mit à m'aider. Et puis il a fait une chose que je croyais impossible. Il m'a laissée entrer dans sa vraie vie, en me présentant à des amis qui auraient peut être du boulot pour moi. J'en suis toujours pas revenue. Et puis il est parti en voyage. Pour l'en remercier, je me suis mise à lui dessiner une fresque. Sept tableaux. Bien 20h d'ouvrage pour chaque.

Et j'ai ressenti quelque chose d'immensément intense. Pendant que je dessinais, j'oubliais tout mes soucis, toutes mes peurs disparaissaient, et je m'emplissais d'une joie enfantine. Au quatrième tableau, je me suis dit qu'il était temps de créer pour moi. Pour me faire ce bien là. Et plus rien que pour lui. Il est une sacrée muse, il dit trois mots je ponds sept tartines et trois contes dans la foulée. Mais le but ayant toujours été l'obtention d'une espèce de reconnaissance de sa part, je passais à côté du vrai sens, du vrai don qu'est cette créativité de plus en plus constante, infinie en moi.

Ce matin, je tombe sur Flore et sa vidéos. Elle a la même joie enfantine que moi, parfois, quand j'ose l'exprimer, je me sais comme je la vois là, avec sa ptite plume au dessus du coeur. Et j'ai eu cette envie, ce désir irrésistible de me débarrasser de toutes mes chaînes, de m'illuminer à m'en faire des yeux aussi bleues que les siens, de m'illimiter encore et encore et encore. Et de suivre son exemple.

Créer pour vivre. Créer avec la vie. Créer pour la vie. Créer pour la liberté d'être ce que je suis.

Alors j'ai commencé par ce trait. Et je m'en vais brosser voir ce qu'il en jaillit. C'est comme si tout commençait là. Ici. Maintenant.  

Flore toute fleurie... Merci... infiniment... Je t'aime !


Nouvelle saison ! Ca doit être heu... la septième ? Allez. Disons ça. Saison 7 !

Je reviens à mon vieux cahier de la vieille avec la sensation d'une manière si nouvelle qu'autant sur les huit ans passés tirer un beau..




vendredi, juin 17, 2011

Ouah...

L'écriture me transforme. Pour l'heure, je peux plus écrire ici. Trop vieux. Trop chargé. Trop de style. Trop de complaintes. Trop d'envies et trop de frustrations. J'en ai entamé un tout neuf. Tout vierge. Et la vie qui va avec. C'est dans la liste des sites à droite. Je dis ça comme si quelqu'un venait...

Vraiment, c'est fou, le pouvoir transformant de l'écriture. Depuis que j'écris ainsi, j'ai arrêté la clope, je mange mieux, je ne me plains plus, je demande ce qu'il me faut et ça vient.

Aussi, je me trouvais nuche d'éconduire toutes ses occases de câlins avec des gars de plus en plus adéquats, rigolos, passionnés, pour les beaux yeaux d'un seul qui ne fait rien pour me confirmer ou non si je perds mon temps à l'attendre.

Ce n'est plus le cas. Je continuerais jusqu'à ce que la réponse arrive. Quel que soit le temps qu'il lui faut. Sans attendre. Sans rien lui demander. Juste en aimant.

Parce que j'ai définitivement compris un truc. Je me fiche vraiment, vraiment de toutes ces histoires. J'en ai assez vécu maintenant, des qui n'ont aucun sens. Des où je me suis poussée de peur de rater un truc important que la vie m'enverrait. La vie envoie des choix. C'est tout. Pas des destins. Et c'est à moi de faire le meilleur. Le meilleur choix pour moi.

Or, le meilleur, ce que j'adore le plus en ce moment, c'est aimer ses yeux bleus de cet incroyable amour-là. Qui ne lui demande rien, en réalité, mais dont je ne saurais rien si chaque fois que j'ai eu peur et exigé des réponses avant l'heure, je les avais eues. Là comme ça, moi je le vois. Cet amour-là ne lui demande rien. Quoi qu'il fasse, quoi que je fasse, il est là.

Alors voilà. Tant que j'ai pas plus immense dans le coeur que ça, je les éconduirais tous. M'en envoyez plus. C'est encore mieux.

Voilà. Juste un mot. Merci mon ancienne vie. Tu m'as tant appris. Merci Chouquette. Merci Lyre. Merci Popette. Je vous emmène, j'emmène tous nos trésors avec moi.

Là où l'écriture en ligne sera pour moi ce qu'elle est, un rituel créateur de vie. Clairement. Joyeusement. Efficacement. Miraculeusement !

lundi, juin 13, 2011

Ebé voilà...

Suffit d'demander. C'est parti. Ouf. Merci les p'tits anges !

dimanche, juin 12, 2011

'Naise...

Pas pu fermer l'oeil avant l'aube. Poitrine pleine d'un sentiment de trouille existentielle. Tout fait pour passer à la suite toute la journée, écrit, traduit, des heures et quand même, trouille de plus en plus énorme. Je présume que ça se vide. Je présume qu'une fois tout sorti, j'en serai guérie. N'empêche. Help mes p'tits anges. Help. Mikael, Raphael, Gabriel, Mon P'tit Papa, tout le monde. Help. Allez-y franchement, hein. Les câlins, les miracles, les feux d'artifices, les arcs-en-cieux, mettez la patate à donfe, je prends tout. Il me faut une position d'équilibre stable. Et que ce truc dans mon coeur et dans mon inconscient, cesse.

Et le p'tit oiseau dit : "Ben c'est ça, ça cesse. Ce n'est plus inconscient."

Chouette, merci. Alors maintenant, que ça cesse aussi dans le conscient. Fichtroudioutidjou. Silvoupliz. Help. Merci.

samedi, juin 11, 2011

La joie, et... la tendresse... pures...

Fleurs de bonheur, ça pète la joie sur mon balcon


Ti si mi u krvi - Les Répètes à Popette

Oh, ma Chouquette, je t'ai entendue...

Avant hier, l'une des roses que je Lui avait promise pour réaliser mon petit rêve de 7 secondes, était prête. Trois roses ont poussé sur la même branche dès l'instant où j'ai décidé que ça sera une blanche. Ca me laissait trois chances. Et c'est comme ça que je lui ai dit. Première chance demain, seconde chance début de semaine prochaine, troisième chance début de semaine suivante. C'est maintenant. Et j'ai pensé c'est maintenant qu'on se croise, 7 secondes, après cinq ans de communication exclusivement internet ou téléphonée. On sera là, face à face, corps, âme et esprit. La première fois.

Il a répondu après minuit. Il a dit "Je suis fatigué, vidé, épuisé, stressé, je rêve d'une nuit sourde, lourde, vertigineusement infinie."

Alors j'ai pensé oké, on va laisser passer la première chance alors... Et en même temps, ouais mais une belle rose blanche cueillie en passant, sur le chemin de ce lieu qui le vide, l'épuise, le stresse, ça peut lui faire sourire le coeur au petit jour... J'ai demandé à tout le beau monde ailé là haut de m'aider à décider. J'ai invité l'archange Michael et tout l'univers infini dans mes rêves, et qu'au réveil, je sache exactement sans doute permis que faire.

J'ai rêvé que j'étais avec mon amie La Muz, et elle me disait "Ah ben Il arrive", et je lui disais "Ah ouais ben faut que je repasse mon jean vite alors", et je me suis réveillée. Dans le doute. C'était tôt. J'avais dormi quatre heures à peine. Je me suis rendormie. J'ai laissé passer la première chance.

Je m'en suis voulue encore plus quand il s'est connecté et m'a causé deux minutes sur MSN. Il allait mieux. Et il m'a rassurée, en disant un truc gentil, sur quelque chose de particulier qui me cause des flippes depuis un temps. Il a dit qu'il y croyait profondément, que je fais du bien aux gens. J'ai pris ça pour une ouverture. Pas en Lui. En moi, dans mes flippes. J'ai repassé un jean, j'ai coupé une rose blanche pour lui, un arum blanc pour sa petite qu'il s'en allait voir à une heure qu'il m'a précisée, et à laquelle j'avais l'intention consciente d'être présente.

Mais l'inconscient, il fait ce qu'il veut, il n'écoute pas mes intentions si ça lui chante. Un bus m'est passé sous le nez. J'ai du attendre un quart d'heure le suivant. Le train venait de passer, j'ai dû attendre encore un quart d'heure. Le métro m'attendait lui. Sauf qu'il est resté sur le même quai une demie heure. Trafic bloqué pour problème technique. Je casse la surprise, dég' de l'éventualité d'avoir coupé mes fleurs pour rien, je lui envoie un message pour qu'il me sauve la mise, me dise où il se dirige et que je le chope à son arrivée. Mais il ne répond pas. Je suis sûre, Il a même pas vu qu'Il avait un message. Et voilà. J'avais prévu un peu d'avance. L'inconscient s'est chargé du retard. Si bien que je suis arrivée bien trop tard. Toute... Pleine de chagrin. De déception. Envers moi. Je n'arrivais pas à réaliser un si petit rêve de sept secondes... Et ze queshtchionne is... Pourquoi ? Pourquoi ? Fichtrediou pourquoi ?

Je Lui ai renvoyé un message tout triste, et puis j'ai été dispenser mon cours de montage chez mon amie et son amour. Ca aussi c'était prévu, et mon inconscient n'y a pas vu d'inconvénient. La route fut pénarde. En un rien de temps j'y étais. Et mon amie m'a dit "Ah on se crée des choses qu'on n'a pas l'air de vouloir avec les blocages. C'est les peurs. Tant qu'on ne les a pas identifiées et rassurées, on se rend pas compte de ce qu'on se sabote les rêves."

Le truc c'est que ça j'ai compris, depuis le temps. Je fais mon possible. J'ai cru que j'avais peur d'aimer. J'ai rassuré. J'ai cru que j'avais peur d'être aimée. J'ai rassurée. J'ai cru que j'avais peur de ses silences. J'ai rassuré. J'ai cru que j'avais peur de jouer, de vivre, de ne pas savoir. J'ai rassuré. J'ai su ce qui m'attendait. Et rien. Toujours là à me saboter inconsciemment mes démarches conscientes.

Elle est rigolote, elle s'est moquée de moi, j'adore, ça me fait chaque fois relativiser, alors je Lui ai envoyé un message pour dire la joie est revenue. Il devait m'appeler ce soir là aussi. Ca fait juste trois fois de suite qu'Il le dit et le fait pas. Mais j'y avais dit que sinon je l'appellerai, moi. Et je l'ai fait, ce midi. Il n'a pas répondu. Et ça me fait pas peur. Je sais ce qu'il traverse, en gros. Je sais l'effet que peuvent lui faire mes tsunamis de déclarations. Lui aussi, a ses peurs. C'est pas grave. N'empêche, je me suis encore saboté la com. C'était un test à vrai dire. Je n'ai pensé qu'au message que je lui laisserai si j'avais le répondeur. Et voilà. J'ai eu le répondeur.

Et puis quelques heures plus tard, j'ai trouvé. La flippe source de toutes les flippes. Oui c'est sûr, j'ai eu peur des silences, et c'est pas faut, j'ai eu peur d'aimer, d'être aimée, de me faire envoyer bouler, d'être abandonnée, de ne pas savoir ce qui m'attend, de ne pas comprendre la vie, comment elle fonctionne et comment on la vit heureux. Mais la flippe source, de toutes, les contient toutes. Alors forcément je tournais en rond. C'est comme ramasser des balles de tennis pendant que la machine continue à les envoyer valser. On peut s'essouffler longtemps, le terrain il sera jamais propre, y'aura toujours plein d'obus qui trainent partout pour se viander dessus.

La peur source, en moi, en toi ma Chouquette, ça y est je t'ai enfin entendue, c'est la peur de ne pas y arriver. Et c'est vieux. Très vieux. Ca date de l'âge de la raison au moins.

T'avais sept ans, t'as fait une année de CP avec 5/5 de moyenne générale, et là on t'as dit "C'est bien mais maintenant si tu veux qu'on soit très fiers et contents de toi, faut que t'en fasses autant jusqu'à tes 15 ans et chaque année y'aura plus à savoir, et ça sera plus dur alors pas de quoi se reposer sur ses lauriers tant que t'as pas le diplôme de perfection Vuk Karadzic à la sortie du collège."

Je peux qu'imaginer, ma Chouquette, je ne m'en souviens plus, je peux qu'imaginer l'effet que ça t'a fait. Je me souviens du jour où tu as eu un 3/5 en histoire, et où tu pleurais fort, fort, fort, je me souviens. Alors c'est sûr, qu'une voyante te dise que tu vas vivre le plus bel amour qui soit donné de vivre sur terre entre un homme et une femme, que t'as une mission pour aider l'humanité, que tu vas connaître la renommée dans l'humilité, que tu ne connaîtras plus de problèmes d'argent, vue d'ici, vue comme ça, c'est sûr, ça pouvait que te bloquer, tu pouvais que me freiner, que me dire non, j'veux pas, j'veux qu'on m'aime même si j'y arrive pas, j'veux être fière de moi, quoi que je fasse, quoi que j'arrive, où que j'échoue, parce que je suis, et c'est tout, je suis moi, et voilà, ça suffit. Je comprends que tu préférerais commencer par ça, que Lui te donne le sentiment d'être aimée, avant tout, avant tout accomplissement qui nous attend, je comprends parce que ce diplôme, tu l'as eu, et il n'a rien changé, on n'a pas été plus fier de toi, on ne t'a pas aimée autrement, rien, ça n'a rien changé, ils attendaient encore que tu fasses tout comme il faut, que tu n'échoue jamais, et quand tu as décidé d'échouer exprès, ils se sont inquiétés pour toi, pour ta capacité au bonheur, comme si ça changeait quelque chose à ce que tu es, réussir ou échouer. Ca change rien ma Chouquette. Et moi, je les ai cru. Pardonne-moi ma toute douce. J'étais petite moi aussi, et j'ai mis plein de temps à comprendre qu'ils avaient tort. Qu'ils auraient dû m'aimer sans conditions, parce que c'est comme ça, qu'on aime, qu'on est content, qu'on est fier, pas autrement.

J'en pleure ma Chouquette, j'en tremble de pleurs, c'est un sanglot immense, le raz-de-marrée qui rompt le barrage le plus immense qu'on a pu poser entre toi et moi. T'auras plus besoin maintenant, ma Chouquette, de commencer par te faire aimer de Lui, de qui que ce soit, avant d'accomplir quoi que ce soit. Parce que moi je t'aime, parce que moi, tu verras, dès ce jour, je m'en ficherai, que je réussisse ou que j'échoue quelque chose que je veux faire, je t'aimerai, parce que tu es, pas parce que t'y arrives, pas parce que t'es douée, pas pour tout ce que tu peux, et bien avant que tu n'arrives à tout ce que tu peux. Je t'aime ma toute jolie. T'en fais pas. Tu n'auras plus rien à accomplir pour ça.

Ma petite aile d'amour... je t'aime... fort... fort... fort...

mercredi, juin 08, 2011

...*gros soupir*...

Y'a un gros gros gros frein en moi. Comment j'fais pour le lever celui-là ? D'où il vient ? J'ai identifié les sensations qui vont avec. Mais il est lourd. Par moments, j'ai l'impression c'est parti, et puis vlan. Je veux rester dans mon enthousiasme, mon élan, ma joie. Mais ils sont là que par à coups en ce moment. C'est dur de changer. C'est dur de ressusciter. Certains y arrivent certainement comme ça paf, du jour au lendemain, une révélation et c'est parti, moi, j'en ai tous les trois jours des révélations, et je piétine encore. La transformation a commencé en octobre 2009. Ca fait un bail. Et j'y suis pas encore, dans cette nouvelle vie, toute autre, toute joie, toute abondance, toute amour. Pourquoi ? Comment je fais, ma... ma qui ?

Il manque quelqu'un. Y'a moi Popette, y'a la môme Chouquette, et il manque encore quelqu'un. Quelqu'un qui voit tout d'au dessus. L'aigle en moi. Le vieux sage. La part qui sait où on va. La part qui envoie les panneaux de signalisation. La part que j'comprends pas. On est forcément triple. Le deux, ça colle pas. C'est jamais deux. C'est papa, maman et moi. C'est le Père, le Fils, et le Saint-Esprit. C'est le conscient, le subconscient et l'inconscient. C'est le moi, le surmoi et le hors-là. C'est le corps, l'âme, l'esprit. L'Être, c'est forcément triple.

Comment j'vais l'appeler ? Le troisième larron de la foire ? Disons Lyre. Lyre Cent-Lys. Lyre Larigot De Cent-Lys. Voilà. Ca me plait assez. Elle, lui, le ça, je sais pas. Si ça lui plait pas, il, elle, ça n'a qu'à me dire. Là, je l'entends pas. Je crois pas.

Alors donc. Comment je fais, ma Lyre ?

Lyre : Ben tu fonces, on te l'a dit mille et une fois.
Popette : J'essaye. J'y arrive pas.
Chouquette : Et moi, ça me fait peur.
Lyre : Et pourquoi ça ?
Popette : C'est la faute à Chouquette. Elle a peur.
Chouquette : C'est la faute à Popette. Elle fait son dictateur.
Popette : En théorie, j'ai saisi. Je crois. C'est en pratique. Je me cogne à ce gros gros gros frein.
Lyre : Par exemple...?
Chouquette : Je veux bien jouer avec Popette, les autres j'ai encore peur.
Lyre : Pourtant t'as des amis sympas, y'a pas de quoi. Ca te passera, va, en faisant.
Popette : Je sens venir des possibles immenses, et je traine, je sais pas, je sais pas ce qui est beau, bien, bon, je n'arrive pas à choisir, au jour le jour, sans savoir où je vais, et les jours passent, et je vais nul part, et l'argent ne rentre pas, il ne fait que sortir, et très vite, il faudra, et ça me fait peur, mais j'avance pas, pas là où je sens les possibles, c'est comme si j'attendais de ne plus avoir d'autre choix que de faire autre chose, chose qui ne serait pas à moi de faire, mais qui fera salaire.
Lyre : Pourtant, on t'as dit où tu vas. On te l'a éclairé le chemin.
Popette : Oui. Et y'a ce frein. J'ai plus qu'à traduire la version finale du mini-livre, un dernier coup de brosse avant mise en vente, j'ai plus qu'à passer l'annonce chez les anges du business, j'ai plus qu'à mettre en ligne le site, j'ai plus qu'à lancer la hotline, j'ai plus qu'à. Mais je me prends le chou sur Lui, appellera, appellera pas, aimera, n'aimera pas, et les autres, parce que y'en a d'autres en attendant, ils voient la lumière qui s'allume en moi, ça leur fait envie, ils veulent qu'on s'amuse, qu'on parte en escapade, et moi, je sais pas, je sais pas, je sais pas. En attendant je fais pas. Et cet éclairage, ces confirmations, c'est comme... une mise en lumière du gros gros gros frein. Comme si j'arrivais plus à rien tant qu'une part au moins n'est pas réalisée, manifestée, en vrai, pas juste en éclairage. Et tu vois la part dont je parle. Celle qui fixe mes attentes. C'est pas ce qui dépend de moi. C'est ce qui dépend des autres. Ca me freine et je fais pas ce qui dépend de moi. Ou alors klaï-klaaaaï l'escargot. C'est comme une inertie qui me retient.
Lyre : Bon, Popette. T'as fini les histoires ? C'est un manque de foi et c'est tout. La foi en toi. La foi en la vie. La foi en cet éclairage. Tu fais ta flemmasse. Tous les prétextes sont bons. C'est ce que tu te dis. Et tu restes mollasse. Tu sais pas. C'est ce que tu te dis. Et tu choisis pas. En attendant, y'a ton fraisier qu'a besoin d'être accroché aux tuteurs. Tes étoiles rouges aussi. Tes rosiers qui se font bouffer par les acariens tout entiers. Tu te laisses tomber des planches en bois sur les orteils et tu peux plus marcher. La vaisselle s'accumule depuis. Le linge pareil. Le ménage on en parle pas. Et le courrier. Et les impôts. Et les demandes d'ISBN. Et la traduction. Et le site. Et tout ça. T'as pas de temps à perdre à te prendre la tête. T'avances. Arrête de te dire que t'es freinée, que t'avances pas, que tu sais pas. T'avances, et tu sais où tu vas. Rassure Chouquette, occupe-toi de toi, de ton chez toi, et ouvre-toi au monde. T'y as ta place. Prends-la. Ton grand amour fuyant, laisse-le fuir, tu sais que tout se fera quand il sera l'heure et pas avant. Les autres qui veulent s'amuser, tu fais comme tu le sens, si ça t'amuse, amuse-toi, si ça t'amuse pas, file. Et les copains, décide que c'est les tiens. Pas ceux de ton amie. C'est aussi les tiens. Allez, Popette. Fonce.
Chouquette : Allez Po-pette ! Allez Po-pette ! Allez Po-pette !
Popette : J'ai envie de dormir...
Lyre : Popette, tu as une décision et un engagement à prendre. Pas pour l'avenir, pour maintenant. C'est comme ton histoire de clopes. Tu veux arrêter, tu prends un engagement de quelques heures et avant la fin de la journée t'es au tabac. Tu sais bien que c'est pas comme ça qu'on vit sa vie. Tu fais comme ça pour tout depuis des mois. Engage-toi. Fermement. Et n'en démords plus pour rien au monde. Commonne-commonne-commonne !
Chouquette : Allez Po-pette !
Popette : Après la sieste...?

... * gros, gros, gros soupir*...

lundi, juin 06, 2011

Dans mon jardin divers






Je l'aime, et c'est comme ça

Pas autrement. Il peut m'esquiver des jours, passer sous silence mes plus belles déclarations, repousser indéfiniment le moment où il acceptera d'y faire face, il m'aura pas, j'l'engueulerai pas. C'est comme ça. C'est pas autrement. Et c'est pas un problème. Je trouve tout ça mignon même. Parce que je sais. Y'a des choses qu'il dit. Et comme il les dit... *soupir*... Je sais. Il m'aime aussi. Peut être qu'il réalise pas encore. Peut être qu'il s'en cache. Peut être qu'il veut y échapper. Peut être qu'il est plus timide qu'il n'en a l'air. Mais il m'aime. C'est comme ça. C'est pas un problème.

C'est juste que ça me rend tellement con par moments... Il a dit "On s'appelle ce soir ?" et moi, j'ai totalement zappé mon webinar avec les ricains, j'pensais plus qu'à ça. C'est pas grave, j'vais rattraper, mais quand même. J'aime pas être comme ça. J'dirai même plus. J'déteste. Le voilà not' vrai problème Chouquette. C'est pas lui. C'est toi. T'as peur.

T'as peur qu'il te zappe. J'ai beau te le dire, te le faire confirmer, y'a rien à faire tu peux pas juste laisser aller, laisser faire, en confiance. Alors ma jolie ? Pourquoi ça te fait peur comme ça ? Faut qu'on guérisse ça, on peut pas rester comme ça, lui, il changera pas pour nos beaux yeux faut pas croire. Alors dis-moi. Pourquoi ça te fait peur ?

- C'est pas lui. C'est que toi, t'es cap' de tout oublier pour quelqu'un, même moi, tu peux me laisser poireauter des années enfermée dans le noir, t'es cap' de vivre la vie d'un autre à la place de la nôtre, et tu te dis quand on aura fait ça, et qu'on l'aura guéri de ci, on pourra s'amuser tous ensemble, et ça se passe jamais comme ça, quand ils sont guéris, y'a toujours pas de place pour moi, et toi tu te tires, tu me sauves en quelque sorte, mais après t'es tellement triste et j'ai tellement peur qu'on reste toutes les deux dans le noir. J'veux pas. J'veux qu't'arrête. J'veux qu'on vive notre vie, en pleine lumière, sous le soleil exactement, et lui, s'il t'aime, ben il fera avec. Comme t'essaye de faire avec ce qu'il est. J'veux pas que tu m'effaces au nom d'un amour à sens unique. Tu comprends ?

...

- On vient de se trouver. Et j'aime ça. Tu sais. J'veux pas que tu m'enfermes.

Mais je veux pas t'enfermer ! Moi aussi j'aime ça.

- Ben pourtant t'interprètes tout de travers. On reçoit plein de signaux en ce moment, et toi tu les vois comme ça t'arrange, juste pour me rassurer, mais tu crois que ça va venir d'ailleurs, de lui, d'ailleurs, de quand t'auras accompli ci ou quand t'auras réalisé ça, peu importe, c'est pas vrai, c'est toi, toi seule qui peux me rassurer et c'est tout de suite, maintenant, là, ici. Et suffit pas de dire. Suffit pas de dire "imaginaire" pour qu'imaginaire soit. Suffit pas de dire "je t'aime" pour qu'amour soit. Suffit pas de dire "j't'ai retrouvé" pour qu'il y ait retrouvailles. Vas-y. Vas-y lance-toi dans la vie. Tu crois que lui il va zapper un truc dans sa vie toute misérable qu'elle puisse être parfois pour passer un moment avec toi ? Tu vois bien, y'a pas moyen. Alors tu fais pareil. Et si tu passes à côté ben c'est pas grave y'en aura d'autres. C'est moi le plus important. Moi, faut pas que tu me passes à côté, et le reste suivra. Tu comprends ?

...

- Tu comprends pas ?

Si Chouquette, mais j'sais pas comment faire. C'est ta peur qui me fait faire comme ça. J'veux pas que tu te sentes abandonnée, ni triste, ni blessée.

- Moi, y'a que toi qui puisses m'abandonner, m’attrister, me blesser. Les autres j'm'en fous. Royal. Et je viens de t'expliquer comment. Alors on fait quoi ?

Ben... On vit ? Hein ? Et advienne que pourra ? Hein ? Mais arrête d'avoir peur ça me perturbe, vraiment.

- Promis, j'essaye.

Ben promis, j'essaye aussi.

- D'accord.

D'accord.

Eviter le conflit, c'est apaiser toute l'humainté

Encore une petite leçon d'enfants aux adultes de leur temps. Et si la présomption d'amour, d'innocence, de pardon, n'étaient pas que naïveté et manque d'expérience...?

jeudi, juin 02, 2011

L'enfant intérieur

Nouvelle petite leçon d'enfants aux adultes de leur temps en vidéo sur pratiks.com aussi :

mercredi, juin 01, 2011

Tu suces ton pouce, toi ?

Première petite leçon des enfants aux adultes de leur temps en vidéo :

Ma p'tite Chouquette adorée chérie,

J'comprends que tu boudes. C'est pas très sympa tout ça. Ca m'rappelle qu'il est comme ça, Monsieur Porte Le Monde, et comment il sait aussi nous démonter.

Moi j'sais pas. Qu'est-ce qu'on fait d'après toi ? On lui tord les petits orteils ?

- Nan. On fait comme lui. On dit plus rien. Et s'il cause on répond à côté un truc qu'a rien à voir.

Ouais mais c'est de la vengeance ça ma p'tite Chouquette, nous on n'est pas comme Lui.

- M'en fous. J'boude. J'y dis plus rien, moi.

Bon. On dit plus rien alors.

Ca fait une semaine qu'il a reçu sa belle carte de voeux pas comme d'autres, on s'est marré dessus trois semaines pour Lui faire de la joie, c'est raté, qu'est-ce tu veux y faire. On va s'amuser pour nous et l'Humanité et puis voilà.

- N'empêche que j'boude. Voilà. C'est tout.

Bon... Mais moi j'y suis pour rien, et je t'aime, moi...

- Toi aussi, j'te boude. Elle est où la Grande, qui décide tout du tac au tac et qui fonce ? Hein ? Elle est où ? Les jours passent et toi, tu te laisses freiner. Et on vit pas. J'en ai marre. Marre. Marre.

Eh, dis... Tu pourrais être un peu gentille avec moi. J'fais pas exprès. J'suis paumée en ce moment, c'est tout. C'est normal. T'as vu la transformation ?

- Oui ben c'est pas fini, t'es pas au bout. Le bout, c'est la vie. Et moi, j'veux vivre. C'est quand même pas la mer à boire.

Tu me conseilles quoi toi ?

- Tu te concentres déjà un peu mieux sur ton taf ce mois-ci et on voit ce qui se passe. T'oublies les copains, les amours, et tu bosses, comme tu sais l'faire. T'as une mission j'te rappelle.

Ouaips. Une mission... Et tu trouves que c'est pas un océan à avaler de croire à ça, toi ?

- T'y a déjà cru, Miss Willis Della Bruce.

C'est vrai.

- Et t'as vécu.

C'est vrai. Et ça ne m'a pas menée à des expériences toutes agréables.

- Et alors ? C'est pas agréable de jouer avec moi ? Tu crois sans tout ça t'y serais arrivée coincée que t'étais ?

C'est vrai. N'empêche t'as la trouille ma Chouquette. Et je voudrais te protéger un peu, pour changer.

- On en a vécu plein, on s'en fout. Contente-toi de me consoler, de me cajoler, de me rigoler.

Mais j'y comprends rien à tout ça... Je sais pas comment faut faire pour bien faire.

- On s'en fout j'te dis. Tu veux toujours tout comprendre. On s'en fout.

N'empêche Il a un sacré problème s'Il arrive pas à réagir à un acte d'amour aussi pur et puissant.

- On s'en fout de Lui, j'te dis ! Tu m'énerves !

Oui. Sorry. Oké. D'ac. On s'fout dans notre grotte et on réalise un autre rêve. Lui, on verra plus tard t'manières ça va bien s'passer. Oké ?

- Lui, j'le boude. Pour l'autre rêve, c'est oké. On montre ?

On montre.

samedi, mai 28, 2011

J'aime quand ça se résout !

Ebé le souci de soutien dans le domaine des amours avec mon amie, c'est ré-so-lu !

Il s'avère qu'elle jugeait selon ce que j'arrivais à lui en dire, et qu'elle entendait fort mes peurs. Depuis qu'elle a vu quelques extraits de ce que ça peut m'inspirer, depuis qu'elle m'a vue donc exprimer la joie de l'amour en moi, ça a fait la paix, en elle, qu'était juste contre qu'on m'fasse de la peine, mais bon en même temps, j'ai assez d'une mère hein, parce que c'est pas les autres qui m'en font, d'la peine, c'est moi, et qu'a enfin pu voir aussi tout le bien que ça me fait, et en moi, parce que j'ai exprimé, ce que je suis, en réalité, en dedans, ce que Lui seul pouvait voir.

C'est trop bon de jouer ! Merci ma P'tite Chouquette ! T'es toute choute d'amour ! Tas d'or !

jeudi, mai 26, 2011

Pour toi, Mon P'tit Papa Des Grands Amours

J'ai su il y a peu que tes fleurs préférées étaient les roses blanches. Je t'en offre tout un rosier, regarde ! Il est pour toi. Tu sens comme ça sent bon ? Les fleurs sont énormes ! Avec des pétales immenses !

Je t'aime. Merci !

aujourd'hui

hier

Soeurette en vadrouille dans le Vaste Monde Entier

Ca y est, Soeurette réalise son rêve. Elle est partie samedi à Belgrade. Elle y reste deux mois. Elle repasse par ici en juillet. Et puis c'est parti pour l'Amérique Latine. Ensuite, on verra. Elle est partie pour deux ans de vadrouille.

Pour deux semaines, je suis seule en France. Pas de famille. C'est une sensation de liberté immense. Et à la fois, l'impression de voler au dessus d'un gouffre.

Je viens de l'avoir au téléphone. Ca fait du bien. Très fort. Et tout drôle, parce que j'avais déjà le sentiment d'une grande distance. J'ai même pas su si elle était bien arrivée.

Elle a trouvé des cartes postales que mon père nous envoyait quand on était petit, et qu'il a dû partir un mois et demi au Japon. Elles me les a toutes lues.

C'est beau... C'est plein d'amour... Plein de sincérité... Bref, mais bien chargé en émotion, émotion d'amour, émotion de rigolade, émotion de hâte de se retrouver... Tout lui !

Moune va me les rapporter. Je les ajouterai à mon bouquin pour lui, et les autres papas. Ca s'appelle "Libérez les papas !" Ca sera beau. Ca sera plein de sincérité. Ca sera chargé en émotion. Ca sera tout lui. Et ça sera tout moi.

C'est vrai que je suis un peu plus comme lui, que comme ma mère. Mais maintenant, j'en suis fière. C'est plus un problème. Plus un truc à vaincre. Parce que je le comprends enfin. Pardonne-moi, mon p'tit papa. Je ne savais pas. J'étais p'tite, j'écoutais ce que les autres me disaient. Mais les autres, il ne savaient rien de plus de toi que ce qu'ils savaient, ce qu'ils pouvaient comprendre. Maintenant je sais. Je te comprends.

Je t'aime. De tout mon coeur.

Hier, je t'ai imaginé danser sur une vieille chanson yougo gaie que je chantais à tue-tête. Danser faux, comme tu chantais. J'ai adoré. C'était bon. On a vécu un bon moment. Je sais que tu sais. Comme si t'y étais. Je sais que ces cartes, c'est ta réponse. Moi aussi je t'aime. Et, je te dirais bien, toi aussi tu me manques, mon p'tit papa, mais tu es tellement là... Tellement en moi... Je t'aime. Je suis heureuse que tu sois mon père. Et je te remercie, pour cette belle vie que tu m'as offerte. Promis, j'en gâcherai pas une miette.

Je t'aime.

Oh et, une révélation de plus

Je le sentais bien comme ça, avec cette dernière saison de blablabla sur ce blog. Ca aussi c'est confirmé. Ecrire ce journal de bord, c'est ma façon de méditer. Alors pour sûr, ça a beau être le désert dans les statistiques, je suis carrément pas seule dans ma tête, c'est la gigafête :o)

En tout cas...

En tout cas, le lendemain, j'ai eu une nouvelle confirmation ferme que si j'y arrive, si je ne pose plus de barrières avec mes pensées de peurs, ma vie, elle va être saprément belle telle que je la souhaite.

Déjà, mes cartes de l'Archange Michael n'ont cessé de me dire, tout ce joli mois de mai, que tout va bien, que la seule chose qui me sépare de ce que je souhaite c'est ma peur, que l'amour éternel m'accompagne et que les anges des amoureux travaillent pour moi.

Pourtant, j'ai cette amie qu'a un gros problème avec l'amour entre hommes et femmes, et que je laisse me démonter. Et je l'ai laissée me démonter deux jours avant le jour de la surprise. Elle est juste, par ailleurs, j'ai confiance en son expérience et en son savoir. Mais sur ce coup, son sentiment ne correspond pas du tout à mes intuitions. Les cartes ont beau les confirmer, elle a pesé son poids dans mon jugement sur cette situation.

J'ai revu hier la dame qui m'a fait quelques massages qui m'ont fait beaucoup de bien. Elle fait aussi des tirages, et lundi, je lui ai envoyé un message pour changer le but de notre rencontre. Pour la première fois de ma vie, j'allais me poser devant une voyante, et la laisser me narrer la bonne aventure qui m'attend.

J'avais trois questions à lui poser. Mais elle n'a pas demandé de questions. Juste à la fin, elle a dit "j'ai répondu à tout ou y'a d'autres questions ?" J'ai rigolé. Elle avait répondu à tout. D'entrée, que des cadeaux m'attendaient.

Il y avait une neuvaine allumée, une de Saint Joseph, celle que j'avais faite brûler pour mon papa et toute les générations des hommes de la famille à Saint Sulpice, lorsque j'ai su la naissance du petit dernier, quitte à ce que cette belle bande d'athées se retourne dans ses cendres ou me traite de sorcière selon l'état d'évolution de chacun.

Il y avait deux tasses de café. Etrange... L'une d'elle s'est avérée utile pour lire dans le marc. A la turque. Comme chez moi, là-bas, en Yougos ! Ca faisait des années que j'avais pas vu ça ! L'autre allait avec les deux gâteaux, j'en faisais ce que je voulais.

Elle n'a pas lésiné sur les outils intuitifs cette belle grande dame. Elle avait la totale pour m'éclairer. Le marc, la boule de cristal, des cartes de toutes sortes, tout. J'ai adoré. C'est une voyante éclectique universelle.

En plus, elle a vu plein de belles choses. Plein. J'étais heureuse et libérée en sortant de là, autant qu'après l'un de ses massages, joyeux mélange de traditions massantes mondiales aussi.

Libérée, parce que ça confirmait mes propres intuitions aux quelles il est parfois difficile de s'abandonner.

Cette sensation, dès la première conversation avec Lui, que nous seront lié d'un lien unique, beau, quelque chose que ni Lui ni moi on ne connaissait, mais qu'on allait découvrir. J'avais pas la moindre idée que ça prendrait tant de temps. Et souvent, je me suis impatientée. C'est confirmé pourtant. C'est beau. Et ça devient et deviendra de plus en plus beau. Un amour libre. Sans possession. Sans entrave. Sans se couper les ailes pour s'assurer d'une sécurité illusoire et s'enfermer dans les habitudes. Parce que j'ai une mission. Et que c'est un Grand Homme. Qui porte le monde. Il nous faut ça.

Ma certitude d'avoir une grande mission, avec l'école des Artistes Passeurs. La Guérison par la Créativité Naturelle. Et la sensation que ça fera le tour du monde en 80 jours. Que je suis née pour que le monde entier le sache. Parce que je porte un message important. Une grande délivrance. Avec tout ce que ça comporte d'expériences lourdes, et de fardeaux, dans la plus grande humilité. Ben c'est confirmé.

Moune ma mère a été voir une voyante y'a deux semaines jusqu'au Nord de la France là bas, pour avoir un message de mon papa. Faut l'dire à personne sinon on va la prendre pour une folle. J'y ai vu la confirmation de ce qu'elle nie mais je sais qu'elle pense de moi. Et la dame lui a dit "Vous avez trois enfants. Et une fille qu'est guérisseuse hein, n'est-ce pas ?" Héhé. Ca, c'est mon diplôme. L'un de ceux que je brûle pas, qui me servent pour de bon, comme cette poésie d'enfant, qui disait à l'époque où j'étais aide-éducatrice en bibole, que j'étais la bibliothécaire la plus extraordinaire de la Terre. Ben là c'est pareil. Je suis une guérisseuse. Et mes outils de chirurgien, c'est la créativité, la liberté et l'amour, la fraternité. C'est confirmé aussi. Je soignerai ma mère et ma soeur. Comme je l'ai souhaité, comme j'ai tout fait pour y arriver sans y parvenir, depuis toute petite.

L'impression que, depuis que j'ai reçu l'argent de mon papa, c'est fini, mes problèmes de sous, j'en manquerai plus. Confirmée. D'ailleurs, j'ai recontacté un investisseur que j'avais rencontré juste avant le départ de papa, et qui avait été le voir pour le magnétiser. Deux jours plus tard, il partait en paix, après neuf mois de retenue dans l'agonie la plus intolérable. A l'époque, le site que je voulais lui vendre avec sa petite affaire ne l'intéressait pas sans moi, mais je lui avait mentionné l'école, et il m'avait dit de le recontacter pour ça. Je l'ai appelé ce matin. On a beaucoup parlé, toute la matinée. Ca nous a fait du bien à tous les deux. Et je sais. Ca avance. Ca se fait. C'est confirmé.

Je vais beaucoup voyager. C'est une école internationale, dans le business plan d'il y a quelques mois. Alors forcément. Ca aussi. Ca se confirme. Etats-Unis. Canada. Yougoslavie. Îles Grecques. Corse. Pour commencer.

Et puis y'a une grande belle maison avec des chevaux à l'horizon. Ca c'est une surprise. Une très belle surprise. Je me rend compte du coup, avec mes quelques histoires de rencontres équestres, si joyeuses, si emplies d'amour, j'adorerai ça, avoir un ou deux copains chevaux. Je serais cap' même de les faire bosser comme artistes passeurs hein. Je vois très bien comment il feraient vachement bien leur boulot.

Pour une première rencontre, une première exposition à la vision d'une autre, c'est archi réussi. Archi. J'ai adoré. Ca m'a débloquée, mis à terre encore plein de barrières. Et voilà que j'avance. Libre d'être exactement ce que je suis. Ce que j'ai été, ce que je serai, ce que je peux être. Absolument tout ce que je suis.

C'est bon la vie ! Miam ! Merci ! Merci ! Merci !

Ouahahahooooow !

C'est terrible un imaginaire qui turbine avec le moteur de la peur. V'là les scenarii catastrophes... Or, ces temps-ci, j'me suis bien laissée avoir encore. Ah, il en faut des expériences pour apprendre une leçon, une seule...

Voilà comment le Grand Hasard m'a arrangé l'affaire de la surprise à ce jour et comment mon imaginaire a été rebalancé sur la turbine de la joie :

Mardi matin, j'suis au téléphone avec mon premier client pour le conseil en orientation et réorientation complémentaire, alors j'peux pas répondre à l'appel du numéro que je connais pas. Il appelle deux fois, mais j'laisse passer. J'écoute le message, c'est l'entreprise en bas de Son bureau qu'a reçu ma surprise sans destinataire indiqué, y'a que l'adresse. J'suis sûre d'avoir mis Son nom et indiqué Son entreprise, je vérifie quand même sur la feuille de la poste, et j'ai la preuve, j'l'ai fait. Comment c'est possible, j'sais pas.

Il fallait indiquer un numéro de téléphone. J'ai commencé par inscrire Son portable, puis, j'ai barré, me disant qu'il en serait ptêt fâché, que je laisse son numéro à n'importe qui. Il m'avait appelé une fois du fixe de Son bureau, me disant de pas l'appeler là. J'avais aucune intention de m'en servir, mais je l'ai noté dans le portable histoire de le repérer dès fois qu'Il sonnerait encore de là, et claironner mon joyeux "Toi !" à la place d'un traditionnel "Oui allo bonjour". Alors j'ai mis ce numéro là, ça me semblait moins privé.

Quand j'ai rappelé le gars qui m'avait laissé le message de l'embrouille, c'était trop tard, le facteur avait repéré le numéro de l'entreprise et a appelé là pour délivrer ma surprise.

Hello la panique en joie ! Y'avait pas de mot dedans, alors si quelqu'un voulait savoir à qui c'était adressé, il pouvait aussi bien lancer la clé USB et profiter du spectacle sur la carte. Il aurait su au chapitre 4 à qui c'était destiné, mais pour sûr, à ce stade, il aurait eu envie de tout voir.

Je L'ai appelé pour le coup. J'étais toute en rigolade. Un rien désolée de l'éventuelle affiche, espérant qu'ils avaient l'humour à son bureau, mais j'me marrais franchement. Il a pas répondu. J'y ai laissé un message qui s'terminait par un "Débrouille-toi !" Et puis vers midi, un mail, juste comme ça, parce que je pensais qu'à ce qu'il en adviendrait, et n'arrivait pas bien à me concentrer sur autre chose.

Et puis Il m'a appelée. Trois minutes. Il a dit qu'il me rappellerait tranquille au soir, et deux jours plus tard c'est toujours pas fait. Tout Lui. Mais ça a suffit pour me faire réaliser tous les mensonges que mes peurs m'inventent, et ce gouffre que c'est, pour elles, cette part de Lui.

Ce n'est que deux mots, répétés deux fois, et un ton, qui m'ont sortie du piège. Il n'était pas fâché. Il a eu le temps de me dire qu'il courrait partout depuis quatre jours. Comme d'hab. C'est L'Homme Qui Porte Le Monde. Normal. Et puis Il a dit "J'te rappelle ce soir tu pourras m'engueuler." Et j'y ai dit "Mais non c'est Toi qui va m'engueuler, prépare ton gourdin." Et Il a dit, Il a dit comme ça, "Sûrement pas. Sûrement pas..."

Et ces deux mots, ce ton, ça a suffit.

Je turbine sur la joie depuis. J'avais imaginé qu'il m'en voudrait. Qu'il me rejetterait. Et j'me suis pris sa gentillesse, sa tolérance en pleine poire. Ca fait du bien. Beaucoup de bien. C'est comme un pansement, un baume d'amour, pas l'amour amoureux comme on le vit de nos jours, un baume d'amour inconditionnel et universel. Un régal pour l'âme.

Ca fait longtemps que je sais, j'ai à apprendre à faire avec tout Son Lui. Y compris cette part qui est un gouffre à peurs. J'essaye, depuis longtemps. Parfois, j'ai cru y être arrivée. J'ai vraiment cru que je ne me laisserai plus avoir. Et voilà qu'une nouvelle fois, j'ai causé un mois de séparatisme sans me rendre compte que je m'y étais à nouveau engouffrée.

Peut être que cette fois... Peut être... J'espère.

Le grand désert des arcs-en-cieux

Y'a personne qui vient ici c'est vérifié. Youpi tralala ! Je peux dire ce que je veux ! Même zût ! Même crotte ! Même zesteflûte & tralalèèèreuh !

Y'a que Popette, Chouquette, et les anges. Ouh qu'ça fait du bien !

mardi, mai 24, 2011

Ebé on a bien joué !

Je vais l'appeler Chouquette la p'tite en moi. Ca rime avec Popette, c'est bien. En plus c'est vrai qu'elle est chou. Et drôle. Et tendre. Et rêveuse.

Ah, qu'est-ce qu'on s'est bien marré !

Maintenant je peux raconter. Je voulais réaliser un rêve. Pour Son anniversaire, je voulais le voir. Cinq ans qu'il veut pas. Cinq ans que je le connais que sur net. Déjà la première fois, y'a quatre ans, il a pas voulu, ça m'a retournée hors de moi. Je suis partie vivre mon aventure avec le premier Yesss Papa venu.

Je sais pas pourquoi j'y ai mis le grappin dessus comme ça à Lui. Quelque chose en moi sait. C'est Lui que je veux aimer, parce que c'est comme je l'aime que je veux aimer. Et j'en ai pas encore connu d'autre que j'aime comme ça.

On était plus ou moins restés en contact ces trois années là. Rarement. Mais un peu quand même. Genre pour le boulot, mais ça n'a jamais rien donné. Comment tu veux, sans s'voir t'manières.

Alors quand je suis revenue de mon Périple à Perlipopette en bmdoublepieds jusqu'à la mer, ou presque, au moins 50 kms, entre deux trains, que mon P'tit Papa était partie voler avec les anges, et que je l'ai choppé, Lui, et que j'y ai dit tout ça et qu'il m'a consolée et que c'était repartie pour un tour, j'étais encore plus sûre. Quelque chose en moi sait. La chance se présente à nouveau, c'est pas pour rien.

Seulement, même si j'le voyais plus pareil, même si j'avais plus de force, plus de foi, plus de patience, plus d'amour et que j'étais sûre de plus jamais le voir P'tit Con, Lui n'a pas tellement changé. Toujours aussi angoissé. Toujours aussi fermé. Toujours aussi méfiant. Toujours aussi silencieux. Et toujours aussi attendrissant. Et passionnant. Et pas bête du tout. Et gentil. Et... C'est à dire qu'à force de distance, j'ai pu prendre mes libertés comme jamais jusque là. Dans des tartines. Et des tartines, et des tartines, et des tartines...

Y'en avait tellement que le plus souvent il répondait pas. Et quand il répondait c'était le plus souvent vite fait dans un métro, une ligne ou deux. Mais voilà. C'était une ligne ou deux qui m'inspiraient encore des tartines, et des tartines, et des tartines...

Souvent, quand même, je retenais le sentiment d'injustice en moi. Un coup j'avais l'impression qu'on se rapprochait, un coup c'était le Grand Silence. Parfois, ça pouvait durer des jours, parfois un mois, et chaque jour, j'attendais, j'attendais, j'attendais... Et je tartinais. Et quand même moi, j'me filais la nausée, je tartinais dans un fichier Word. Lettres à Lui.

Je sais pas pourquoi. Je sais pas comment. Je suis pas obsédée comme ça, jamais, par un gars. Jamais je m'attache. Dans une vraie relation. C'est ptêt la distance. C'est ptêt tout ce que je peux lui raconter. C'est ptêt tout ce que je rêve. J'sais pas pourquoi. Mais c'est comme ça. Au bout d'un moment, je pensais plus qu'à Lui. Rien d'autre n'avait d'importance. Je vivais pour ses quelques lignes, et mes tartines.

Et puis voilà. Je me suis offerte un sapré pas d'cadeau pour les croissants le jour de mon anniversaire. Je lui ai dit encore une fois j'peux plus, mais cette fois, j'suis pas revenue, même quand je sentais des choses. Parfois, je sentais des choses oui. Je sentais s'il était mal ou bien. J'envoyais juste un p'tit mot et c'était reparti.

N'empêche je pouvais plus. Alors j'y ai dit Belle Vie. Hasta la vista bébé. J'y ai dit qu'au Pays Imaginaire, je l'attendrai avec Peter Pan et Clochette.

Je ne croyais pas si bien dire. Une semaine plus tard, je retrouvais ma Chouquette en moi, on a décidé qu'il n'était pas trop tard et qu'on réaliserait ce vieux rêve de le voir dix secondes et on s'est saprément bien marré à lui concocter la surprise.

On voulait l'espionner à l'Amélie Poulain, déguisées et tout, et puis finalement non, et on a joué à se déguiser et à chanter. On a fait l'arisot Toinette, on a fait les clubs de St Germain, on a fait la tsigane passionnée, la baba diseuse de bonne aventure, la star, la Marylin, la Marylou, on a inventé une chanson, un conte et on a fait chanter Joyeux Anniversaire à des enfants qui en étaient si heureux qu'ils se sont mis à faire des roues partout, rien que pour ses beaux yeux à Lui. C'est vrai ils sont beaux en plus.

Durant 21 jours, Chouquette et moi, nous étions heureuses. Ah ça oui, qu'est-ce qu'on a ri...

Et puis l'avant veille, j'ai fait une erreur. Une grosse. J'ai mis entre les mains d'une amie le pouvoir d'agir sur mon rêve. Je voulais aller secouer de joie tout un wagon de métro. Et j'ai pensé que ce serait plus sympa avec quelqu'un pour filmer, parce qu'entre les bougies à étincelles, les bombecs, les trucs à souffler qui font du bruit ou se déroulent là, les gens à faire chanter en chef d'orchestre et la caméra, ça m'en faisait beaucoup entre les mains. Je comptais sur elle parce qu'elle aime ça, se donner en spectacle, et ma Soeurette partait vadrouiller le monde alors elle pouvait pas.

Ben j'aurais jamais dû. Elle m'a démontée toute l'après-midi parce qu'elle y croit pas t'manières à mon rêve et se montre chaque fois démontante si j'lui en parle, d'ailleurs plus jamais j'lui parle d'amour, elle a un souci j'crois avec ça, un que je n'ai pas, et comme je suis influençable, ben ça m'démonte. Donc toute l'après-midi, c'était "ouais mais t'en attends quelque chose c'est pas bon ça marchera pas" et une fois dans le métro, elle s'est dégonflée c'est une chose, mais elle m'a dégonflée aussi, ce qui en est une autre. Bref, j'peux pas compter sur elle pour tout ça. J'aurais dû le faire seule, j'y serais arrivée. Et puis j'peux pas l'en vouloir. C'est moi qui me suis attirée ça. Ca aurait pu se passer autrement si j'étais pas restée dans mon ancienne peau toute serrée. J'avais qu'à pas m'laisser dégonfler et voilà.

J'suis rentrée en m'disant "Eh, si t'es pas cap' d'affronter la déprime d'un wagon d'métro et la dégonflade d'une amie, j'vois pas comment tu vas oser te poster sans crier gare devant Lui avec ta fleur."

Mais j'avais un jour pour me rebooster. Et je l'ai fait. Consciemment. Seulement, inconsciemment, ça fomentait déjà contre moi depuis un temps... A l'heure H du jour J je me suis retrouvée avec un problème technique. Ma clé USB n'avait pas assez de place pour loger toute ma carte de voeux en spectacle. Alors quid faire ?

J'avais trois choix. Je courrais avec l'ordi au Monop' en acheter une et je filais dans le métro en espérant que j'aurais le temps de tout remanier en route et en priant les anges qu'il arrive pile poil au bon moment et que j'sois prête. Je reportais le tout au lundi. Ou je Lui faisais savoir et j'Lui demandais d'descendre de son perchoir cueillir ma surprise.

Ben j'ai refais la même erreur. Je Lui ai envoyé le message qui lui laissait un pouvoir sur mon rêve. Et bien sûr, il s'est pas gêné pour s'en servir. Il n'a rien répondu. Et je suis restée plantée là, à nouveau dans l'attente, à nouveau dans la tristesse.

J'ai fini par lui envoyer par La Poste. Voilà. Il doit recevoir la carte, la rose tsigane et les bombecs ce matin.

Mais j'l'ai pas vu. J'ai pas réalisé mon rêve. Et comme j'le vois mal me proposer d'le voir même après s'être pris la bourrasque de joie de presque deux heures que j'ai logé sur la clé du bonheur, vu comment il se terre depuis trois jours, ben voilà. Tintin.

Alors depuis, Chouquette, elle fait la tête. Elle veut plus jouer. Avec personne. Même pas moi. Elle a raison. J'ai pas été à sa hauteur encore sur ce coup. Moi aussi, j'me fesserais bien.

Mais bon, j'prends la leçon et on trace. Si tu veux réaliser un rêve qu'est bien à toi, tu te fiches de qui y croit qui n'y croit pas, toi, t'y crois, et tu t'en charges d'un bout à l'autre. Jamais tu laisses le pouvoir à qui que ce soit de te le briser. Jamais.

Tu vois j'ai compris, maintenant, ma Chouquette, fais pas la tête. Je sais bien ça t'fait une belle jambe. Mais hé. On va en faire d'autres des rêves. Et on s'laissera plus démonter.

Oui bon d'accord. J'me laisserais plus démonter.

Allez. Viens. Viens on joue. Juste nous deux. Juste entre nous. Viens.

mercredi, mai 04, 2011

Trouver l'enfant en soi

Ben ça n'a pas été de la marmelade. Mais ça y est, je t'ai trouvé, mon P'tit Trésor...

La première fois que j'ai entendu parler de l'enfant cassé, blessé, tout entortillé dans les "il faut", c'était en novembre 2008. J'ai tout de suite reconnu la vérité dans ces mots, et depuis, je veux le retrouver, l'enfant en moi, je veux jouer, je veux vivre au jour le jour, dans l'immense plaisir et la grande gratitude d'être là, à goûter la vie sur Terre, et que le monde ait à nouveau l'air d'être beau et gentil.

Et j'te l'dis, c'est plus de deux ans, ça n'a pas été de la marmelade. D'abord, je ne savais pas comment être gentille et douce, assez pour te consoler. Je ne comprenais pas comment faire. On me disait "ben joue, offre toi de la joie, même toute seule, et surtout, toute seule déjà." Et j'y arrivais pas.

J'avais tenté des trucs. Dernièrement, j'ai joué avec des marionnettes à doigts, mais bon, c'était pas franchement ça. J'ai lâché ma voix à la guitare, et là oui, y'a eu du plaisir, et j'ai cru y être. Mais je n'y étais que presque.

Ce n'est qu'une fois que j'ai décidé de suivre une vieille envie dimanche soir, que je me sens plus libre et que je t'ai reconnu pour de bon, mon P'tit Trésor. Tu vas voir. Ca va être de la marrade maintenant la vie, une vraie marmelade de grand mère à l'ancienne.

Depuis, on joue toi et moi. Et tu me rends belle. C'est la première fois que je me vois belle, pour de vrai, comme ça. Je t'aime. T'es un vrai cadeau, toi. Je suis heureuse de t'avoir trouvé. Tu verras, maintenant, c'est toi d'abord, et demain, on verra bien, t'manières, tout est déjà là, tout est prêt sur cette Terre pour nous nourrir et nous accueillir, c'est aussi simple que la vie d'un brin d'herbe, la vie.

Pour l'instant, j'ai envie de jouer, juste entre nous. Faire des trucs de oufs de notre corps endormi. Lâcher tout ça, les "il faut" les "c'est bien c'est pas bien", les "qu'est-ce qu'on va penser". Longtemps que je te le dis, longtemps que je te demande de m'aider. Ben ça y est.

Aujourd'hui, je me suis même permise d'annuler mon engagement au centre de loisirs de Soeurette. Pour toi et tes beaux yeux. Tu te rends compte ? J'ai laissé tombé les enfants pour toi. Parce que c'est toi, l'enfant le plus important du monde entier à mes yeux. Dès aujourd'hui. Oui, c'est pas trop tôt. Enfin !

On va s'éclater ma jolie. Ca y est, on s'éclate. Et contrairement à jusque là, où il y a toujours eu plus important, bien plus important à faire que de jouer, aujourd'hui je sais. Je suis en train de faire la chose la plus importante de toute ma vie. Je te retrouve. Même, je te trouve, car petite, je jouais déjà pas, ni avec toi ni ailleurs. Je répondais déjà aux attentes conscientes et inconscientes de mon entourage.

Et toi, toi ma p'tite biche, tout ce temps, tu es restée seule, enfermée, enfouie, retenue, à pleurer en silence, dans mes profondeurs. Pardonne-moi. J'avais tellement oublié que tu étais là, j'entendais tellement pas, que je t'avais perdue, et j'ai mis plus de deux ans à te trouver. Sans toi, j'avais beau le sentir, le dire, l'écrire, y aspirer de tout mon être, sans toi, la vie n'avait rien de magique, rien de romanesque, rien de terrestre. Que du social, que de l'éducatif, que de l'humain empêtré dans sa conscience, victime de tout ce qu'il croit inconscient, simplement parce qu'il ne sait pas le percevoir.

Toi et moi, demain, on s'en fout, toi et moi, aujourd'hui et c'est le troisième jour, on joue, et on ne fait plus que ça. On le fera, tant qu'on en aura envie et ensuite seulement, on passera à autre chose, mais ça sera encore un jeu. Et tout, tout va bien, comme tout, absolument tout ira bien comme ça.

Que ceux qui parlent d'utopie et entendent par là un impossible, même sous dictature, rangent leurs arguments. Le monde change, et toi, et moi, on y participe. C'est ce mois de mai, que l'on fait tout ce qui nous plait, et après tu verras, on aura même pas à penser quoi ou comment, ça se fera tout seul, à travers nous aussi, comme à travers tant d'autres humains ici bas, tu verras, très vite, très vite, on se mettra à dire ici haut, et haut les coeurs, et notre rêve de petits et grands bonheurs partagés entre les hommes changera le sens que ceux-là donnent à l'utopie.

Oui, ma belle. C'est le Paradis sur Terre. C'est l'Ici-Haut. C'est l'Amour, l'inconditionnel, le libérateur, le merveilleux, celui qui fait pousser le brin d'herbe et voler les zozios.

C'est la vie ! La vraie vie ! Allez viens, mon P'tit Trésor. Viens, on joue. J'adore ! Et vive la marmelade !

lundi, mai 02, 2011

Ebé ouais hein...

J'ai plus autant le temps de pleurnicher ici, je me marre comme un phoque en Alaska par ailleurs. Ma c'est top secret classified à ne pas divulguer alors... Vivement que j'déclasse le dossier que je puisse en narrer de bien bonnes !

dimanche, mai 01, 2011

Ha ! Haha ! Tripleyalla !

Je vais y arriver. Je sais exactement que faire maintenant. Y'a juste à pas se dégonfler.

A l'époque de la sortie d'Amélie Poulain, on me disait "Tu devrais aller voir, c'est tout toi." Deux ans plus tard, j'ai vu, mais je comprenais pas bien en quoi c'était tout moi. Et puis il y a eu une autre époque où j'ai réalisé qu'en effet, en moi, y'a bien une Amélie, sauf que la mienne n'a jamais rien fait de ses idées saugrenues, et qu'on la voit uniquement si on lit ce que j'écris.

Ben je vais lâcher Amélie, je vais, pour la première fois de ma vie, la laisser faire exactement ce qu'elle a en tête.

J'étais en train de pleurer tout en always watching you une dernière fois, un peu raté pour tout dire, j'voyais plus rien, quand la décision est tombée en même temps que l'idée. D'un coup, le flot a cessé, et depuis, je sourie. Alors je sais.

Je vais y arriver. Rien que décider ça, ça va me débloquer pour tout le reste. Le boulot et tout.

Ca m'fiche le même trac que quand j'ai décidé de poser une lettre sur la scène de Pennac, alors ça doit en fait être la seconde fois. J'ai à peu près le même temps pour me sortir de mes gonds et foncer. Ca m'fiche le trac, et il va pousser chaque jour. Mais avec le sourire.

Parce que j'vais y arriver.

Ca vaut un aouanagaine :

...

Si j'avais su m'aimer, si je me sentais en sécurité, je suis sûre, ça se serait passé autrement. En fait, j'ai pas envie qu'il sorte de moi. Au contraire, en fait. Il est bien là. Avec ses beaux yeux, sa belle voix et son jazz. Il s'approchait, à sa manière. Mais j'étais pas en sécurité, et ça ne m'a pas suffit.

Je tourne en rond comme ça. Je vais et je viens. Si y'avait pas les tartines ici, aujourd'hui, je lui aurais envoyé un message. Une nouvelle tentative. Je le ferai plus. Question de bon sens.

N'empêche. Je me force. Je me force à la distance alors que ce que je veux c'est la complicité.

Je fais le voeu qu'il fasse un pas, un petit pas, qu'il en envoie un, Lui. Je fais le voeu qu'il me rattrape. Je fais le voeu qu'il m'entende chanter Lucky. Et qu'il ressente ça. Je fais le voeu qu'on se retrouve.

Et sur cette conclusion douée d'espoir, j'essaye de me taire.

Oui ben voilà...

Pfff... Maintenant j'ai plus qu'une envie, c'est qu'Il entende ça. Pire. La Lui chanter en direct live. C'est quand même fou ça. Plus fou même que de sentir venir les catastrophes. Sors de moi avec tes beaux yeux bleus, ta belle voix toi et ton jazz, toi ! Allez, ouste ! Non mais que dame sors de là !

Lucky me

Y'a pas ça file la pêche hein :o) Merci, Molly :o) Oh, so lucky me :o)

Mon P'tit Trésor d'Amour,

Je vois bien, c'est plus tellement le chagrin, mais c'est que tu en tires une longue tronche ma belle. C'est tout serré en toi. Tout lourd. Allez, étends-toi, détends-toi, tu verras, tu flottes en fait, dans les eaux les plus troubles, tu flottes. Relâche un peu cette boule de nerfs en toi. Tu y arriveras, ne t'en fais pas. D'une manière ou d'une autre, tu y arriveras.

Comme tes fleurs hier, t'es toute raplapla, mais regarde-les, elles, un coup d'eau, un coup d'engrais, un coup de soleil, et en une nuit, il n'y paraît plus rien. Dressées comme on fuse vers les étoiles elles sont. Laisse aller. Laisse faire le bon en toi.

Courage, ma toute belle. S'il y a six mois tu pouvais te voir dans cet appartement, si tu avais su, n'aurais-tu pas été plus sereine ? Rassure-toi, dans six mois encore, ça sera encore mieux, t'iras encore plus loin, parce que c'est comme ça, la vie, ça va, ça avance, ça se vit, avec délice, tu veux pas un peu de chocolat ? C'est doux, c'est bon, ça réchauffe le coeur, allez va, fais-toi du bien.

Je t'aime, mon p'tit trésor, je t'aime fort. J'ai confiance en toi. Tu es douée de merveilles que tu ne vois pas venir, mais qui vont te ravir. Regarde plutôt par là. Laisse le passé au passé. Tourne toi vers demain, et fais-moi voir un peu ce légendaire enthousiasme qui te transporte. Où c'est que tu l'as planqué celui-là ? Hein ? Noyé dans de beaux yeux bleus ? Tsss... Allez va. Repêche-nous ça. T'es une fonceuse. T'es une warrior. T'es une Amazone comme on en fait plus. C'est qu'un passage un peu délicat. En toi, il y a la puissance de l'Amour, celle qui ravigote, laisse la don' couler en toi un peu.

Je t'aime ma toute belle, je t'aime et je sais, tu es un cadeau du ciel aux âmes de ton temps. Allez va. Va plus loin. Toujours plus loin. Chaque fois plus haut, ton coeur. Chaque fois. Tu sais bien.

Tu ne peux pas te tromper. Tu es un trésor. Tu n'as rien fait de mal. Pardonne, et pardonne-toi. Qu'on en finisse, et qu'on fête ça. Je t'aime, de tout mon être, de toute éternité. Tu es aimée. Tu es gâtée. Tu es Loved & Lucky, alors chante, chante aussi gaie que Molly.

Mais si ce n'était ce coup-là...

Ca va beaucoup mieux. J'ai été tentée de lier mon MSN à ce blog histoire d'avoir une chance de plus qu'Il vienne lire. Je l'ai fait hier dans la nuit, j'ai lié mon Facebook, mon You Tube, et ce blog. Et je n'ai pas pensé à Lui pour m'endormir.

Ce matin, j'ai enfin fait mon lit et lavé la vaisselle, ce que je dédaigne depuis jeudi, et j'ai délié MSN de toutes mes autres publications, avant même le café.

J'ai un gros pincement pour le coup, mais je bois mon café tranquille, vue sur soleil et fleurs, dans du tout beau tout propre. Plus que mon coeur à nettoyer, de tant et tant de pensées, et sentiments négatifs, nourris depuis des mois.

Comme dirait le vieux sage latino, je sais plus qui, on a tous en nous un chien blanc et un chien noir, mais on peut choisir lequel on veut nourrir. Ma bête noire a assez grossi, et mon toutou blanc se languit de courir, sauter, rigoler, câliner.

Ce qu'il me faudrait, c'est une nouvelle bonne dose de mots d'amour.

Oh que dame là là...

Message de Facebook ce matin : c'est l'anniversaire de l'un(e) de mes ami(e)s cette semaine qu'il dit. Qui don' ça pense-je. Je vais voir. C'est l'anniversaire de mon papa. Toute la famille a dû le recevoir. Tous doivent être dans le même état. On n'a pas son mot de passe, on en parlait avec soeurette l'autre soir de son Facebook, si on avait le mot de passe, elle l'aurait fait vivre, elle, par exemple. T'manières même si c'était pour supprimer le profil c'est pas possible. J'ai voulu virer le mien. C'est un affichage sans ticket retour, Facebook. C'est l'immortalité.

Décidément, les anniversaires, cette année, c'est pas ma tasse de thé.

samedi, avril 30, 2011

Ebé... Aouah...

Ca m'a fait du bien. Beaucoup de bien. Je sens que c'est pas fini. Là ça recommence presque. Mais ça m'a fait du bien. J'ai ressenti de la chaleur, ces quelques heures, et plus de chagrin. Là, j'ai une boule dans le plexus et une dans la gorge. Mais je vois déjà les choses autrement.

J'ai été saisie par ce chagrin. Juste après m'être souvenue que j'avais un machin de statistiques sur ce site. J'ai retrouvé les codes d'accès. Et j'ai constaté que c'est évidemment mort ici, plus personne ne vient sauf quelques personnes qui cherchent "il neige" chez Gogole, tombent sur une page et déguerpissent probablement sans lire. En tout cas, ces trois derniers jours, il n'y a eu que moi. Sans bien savoir pourquoi, ça m'a saisie de chagrin.

Là je vois pourquoi. J'y ai presque cru en fait, qu'Il serait venu sur ces pages. Mais en voyant ça, j'ai réalisé qu'il ne viendra pas. C'était limite bêta d'y penser même. Et ça m'a emplie d'une tristesse d'un genre que j'aurai cru infini. Seulement il a suffit d'un tout petit mot d'amour pour le faire passer quelques temps. Et me faire voir les choses autrement.

Tant pis pour Lui. Il choisit de passer à côté de ce que je suis. Il choisit de ne pas m'approcher. Il choisit de ne pas me connaître. Tant pis. Pour Lui.

J'ai mieux à faire que de m'en lamenter. J'ai mieux à ressentir que de m'en chagriner. J'ai tellement plus sympa à vivre que d'attendre qu'il réalise ce qu'il loupe. Tant pis. Il le choisit. C'est que c'était sans doute pas pour Lui. Sans doute pas sur son chemin. Si j'ajoute à son malêtre ambiant, tant pis pour Lui. Je Lui ai bien assez longuement proposé de compter sur mon aide. Il a choisit de ne pas la tenter. Je lui ai laissé la porte ouverte s'il change d'avis, s'il trouve l'envie de m'approcher. Je lui ai laissé ce pas à faire. Il choisit de ne pas le faire. Qu'est-ce que j'y peux ? C'est son choix.

J'ai toujours trouvé injuste cette capacité au bonheur que j'avais, face aux personnes comme Lui, qui choisissent de rester dans leur malêtre plutôt que d'évoluer, par peur de l'inconnu. Et c'est encore elle qui me retient. J'aimerais tant, j'aimerais tant que tout le monde connaisse ça. Et Lui, c'est certain, le mérite bien, à Lui, c'est sûr, je le souhaite plus encore qu'à tout autre. Mais que dame tant pis. Je ne peux rien contre un choix.

J'ai de la chance. J'ai beaucoup de chance. J'ai plus de chance encore que Molly Johnson, parce que je sais, je l'ai même sans un Fella, cette chance de pouvoir me sentir exactement comme ça, Lucky, si Lucky que moi aussi, I wish the whole wide world was lucky as I am. C'est injuste. Mais j'y peux rien. Y'a aucune raison que je m'en prive pour autant. Je l'ai. Tant pis. Tant pis pour Lui. Je l'aime. Je la Lui souhaite. J'peux rien faire de mieux. J'peux pas la laisser filer sans moi, cette chance là.


Oh ben ma chérie, mon aimée, mon petit trésor,

Qu'est-ce que c'est que ce gros chagrin-là ? Viens, viens, roule-toi en boule dans ma chaleur, dans mon ronron, comme un chat. Ca passera, va. Il ne peut en être autrement. Regarde tout le beau, tout le bon qui t'entoure et en toi. Regarde, ma toute belle. Tu as un joli chez toi où tu te sens bien. Juste en bas, il y a la rivière. Sur la place de l'église, une scène a été installée aujourd'hui et la musique tonne, rien que pour toi. Chaque jour est une aventure. Chaque jour est nouveau. Chaque fois que tu souris, tu fais du bien à quelqu'un. Tu sais bien. Tu le vois. Et ça te fait du bien aussi, puisqu'il te rend ton sourire. Tu as plein d'idées, plein de talents. Tu peux écrire joliment, tu peux créer de beaux sites, tu peux guérir les angoisses de certains, tu peux chanter, tu peux cultiver ton petit jardin, tu peux aimer, tu peux rigoler, tu perds pas ton sang froid, tu es calme, et douce, et bienveillante, et aimable. D'où c'est qu'il vient ce gros chagrin-là ? Juste parce que tu n'as pas trouvé en un autre ce que tu peux t'offrir à toi-même ? Allons... Viens. On va ronronner un bon coup toi et moi, et tu verras, comme ça passera. Vite. Ne t'en fais pas. Tu peux tout ce que tu veux. Absolument tout. Ne t'en fais pas. Je t'aime, mon p'tit trésor. Je t'aime fort. Ne t'en fais pas. Tout va bien.

Je vais tenter un truc impossible

Dans "Le Livre des signaux", il est dit, je le grossis en résumant quatre ou cinq pages, que le chagrin est signe de l'attente de son bonheur, sa joie, son bien-être comme venant de l'extérieur, et aussi l'invitation à entrer profondément en soi pour y trouver sa propre source, la seule qui puisse réellement éradiquer le sentiment de tristesse. Il est dit que pour certains, ça peut se faire d'un coup d'un seul, et pour d'autres petit à petit, chagrin après chagrin, mais que lorsqu'on a trouvé sa source et que l'on y puise tout l'amour dont on a besoin, l'on ne s'attire plus de circonstances ou d'occasion d'en ressentir.

Encore une fois, trouver son coeur, son ange, son autre, son soi profond, passe avant tout par l'amour de soi, la gratitude de vivre, et tout ce que je suis en train de chercher là fiévreusement depuis trois jours, et activement depuis 2007.

Je vais tenter quelques jours de m'écrire des lettres d'amour comme j'aurai aimé en recevoir. On verra ce que ça donne.

Oh là là...

Ce mal de chien... Décidément, ça me déchire cette affaire de fin. Autant que de continuer d'ailleurs. C'est le pays du "With or with out you". J'hallucine. J'l'ai jamais vu Lui. Oké, j'le connais depuis cinq ans. N'empêche je l'ai jamais vu. Qu'est-ce qui m'arrive bord'aile...?

Je veux ma joie ! Je veux ma joie ! Je veux ma joie !

Allez, v'là la liste indicible. Ainsi soit-elle dite.

Je n'ai conscience qu'après coup, que je sens venir ce que je sens venir. Je ne sais jamais trop ce que c'est. Juste, ça me fait agir bizarrement, et penser des trucs indicibles.

Il y a eu le coup de l'éclatement familial, et je me dis, là tout de suite, après avoir écrit ce que je viens d'écrire comme je l'ai écrit, que c'était ptêt juste ça, je l'ai ptêt juste senti venir, et ptêt que la bombe, ce n'était pas moi, c'était juste la bombe, et je l'ai juste sentie venir, j'ai juste agis bizarrement, j'ai juste pensé bizarrement. Mais j'ai toujours su que je voulais juste empêcher quelque chose de grave, de douloureux, d'arriver.

Dans ma vie, j'ai plutôt eu la sensation de souffrir d'un manque d'imagination, pourtant le monde qui me connait s'accorde à dire que j'en déborde. J'ai une cousine enfermée dans une camisole chimique et un hôpital psychiatrique, et mes parents, depuis que je suis toute petite, m'ont empêché de faire certaines choses qu'elle faisait de peur que je ne finisse comme elle. Du genre, se parler dans un miroir. J'ai longtemps eu cette flippe. Que le monde ait raison et que j'ai tort. Que ce que je sais et vois en eux et qu'ils ne savent et ne voient pas en eux soit juste mon imagination que j'ignore en être et prends pour des réalités.

Alors peut être, peut être que je me fais des histoires. Peut être que je ne sens rien venir du tout. J'y ai jamais vraiment cru, du coup, n'empêche que c'est arrivé, chaque fois. Que je le dise ou pas. C'est arrivé. Comme je le sentais. Même si je ne savais pas bien ce que je sentais jusqu'à ce que je le vois arriver.

C'est... c'est dur à dire. Vraiment dur. Allez. Va pour la liste.

Après le coup de la retraite et avant que mon père ne tombe gravement malade, j'ai fait une fausse couche. Je l'ai sentie venir.

Le jour où je me suis faite faire des dreadlocks, je me suis foulée la cheville, et je me suis sentie très mal, vraiment très mal, aucun rapport à la cheville, mais comme si je venais de faire quelque chose qui entraînerait pour moi une grande souffrance plus tard. J'ai compris ensuite que je n'avais fait ça que pour que Yess'Papa s'occupe un peu de moi, parce qu'il en avait, c'était ses trésors, et il savait comment bien s'en occuper. N'empêche que les miennes, il s'en fichait. Il s'en est occupé quelques fois. Mais rarement. Quatre mois plus tard, je le quittais. Je devais partir quinze jours faire un périple en bmdoublepieds jusqu'à la mer, revenir deux semaines et déménager dans une chambre louée contre service. Popette à l'aventure, dodo dans les granges, sous les étoiles et tout. Et ces dreadlocks étaient un frein. Au stade où elles en étaient, y'avait pas d'autre moyen, je me suis rasée le crâne et je suis partie sans un sous, sans un cheveux sur le caillou, sans famille, sans ami, sans amour, avec juste l'interdiction de revenir comme c'était prévu, reprendre mes affaires et dire au revoir à la petite chienne que j'aimais tant et qui était ma seule joie ces neuf mois là. Ce moment de la cheville foulée, c'était une angoisse profonde, de ce moment qui arrivait.

Durant le périple, ma tante m'a appelée en larmes. Elle voulait que je lui dise que faire. Elle devait venir d'Allemagne voir mon père le 14 août, mais mon père, qui pourtant n'a jamais cru en rien, athée tout ce qu'il y a de plus coco, lui avait dit "J'ai hâte de te revoir, dépêche-toi, parce qu'ils étaient deux, ils sont venus me chercher, ils ont dit que c'était le moment, et j'ai pu leur dire non, pas tout de suite, j'ai pas terminé, et ils m'ont laissé, mais je ne sais pas combien de temps je tiendrai encore." Moi, qu'est-ce que je pouvais dire à ça ? Je ne sais pas comment, je ne sais pas pourquoi, j'avais très envie de lui dire "Vas-y, le 8 il ne sera plus là." Mais je lui ai pas dit. Le 7, en fin d'après-midi, ma soeurette m'a appelée pour me dire qu'il était parti. Le 8, c'est sûr, il n'était plus là. Et ma tante ne l'a pas revu.

Quelques mois plus tôt, j'avais affiché une somme d'argent que je voulais gagner. J'avais lu des trucs sur l'attraction et j'ai voulu essayer. J'ai fait pas mal de choses que j'ai tenté de vendre à ce prix. Je sentais que ça marcherait, mais je sentais aussi que ça ne marcherait pas comme je voudrai. Mon papa était déjà malade. Et je ne voulais pas que ça se passe comme ça. Pourtant, ils ont vendu la maison fin juillet, et en décembre, sur mon compte, y'avait la somme exacte. Que je n'avais pas gagnée. Et dont je ne voulais pas, comme ça.

Plus tard, j'ai rêvé d'un enfant tout blond, angoissé, pleurant, j'ai appelé Yesss'Papa et j'ai su qu'il était dans une situation qui lui procurait ce sentiment.

Plus tard, j'ai rêvé de mon frère, tout de rouge vêtu, qui me serrait dans ses bras. Je me retournais et je voyais mon grand père, le père de mon père. J'allais l'embrasser, me disant "qu'est-ce qu'il fait là lui, il est pas mort ?" quand ses lèvres sont devenues celles de mon père, et que je l'ai entendu chanter en yougo "je suis joyeux, mais mon coeur est triste". J'ai pensé à l'enfant de mon frère qui devait naître, mais d'après les informations que j'avais, c'eut été encore trop tôt tout de suite. J'avais compté six mois, c'est tout. J'ai fait un truc bizarre dès le lendemain. Pour faire un jeu avec les copines, j'avais besoin d'une neuvaine. Avant ce jeu, je ne savais même pas ce que c'était. J'ai atterri à l'église Saint Sulpice, où j'en ai pris trois. Dont une à l'effigie de Saint Joseph, tenant un bébé dans les bras. J'ai eu très envie alors je l'ai laissée là bas, allumée dans la chapelle à Joseph, en me marrant à l'idée que mon père se retourne dans ses cendres que je lui fasse un coup pareil, et en le rassurant, dans ma tête, lui disant que c'était pas que pour lui, mais pour tous les pères de sa lignée, pensant à mon rêve, et chantonnant "dis l'oiseau, ô dis emmène-moi, retournons au pays d'autre fois", les imaginant tous voler, les pères et les fils, passés et à venir. Quatre jours plus tard, ma soeurette m'a envoyé la nouvelle de la naissance du fils de mon frère. Je m'étais trompée dans mes calculs. C'était bien le moment.

J'ai rêvé de mon père, que j'aidais à sortir du sable en le tirant par la main, et qui sans me voir courrait voir ma mère qui ne le voyait pas. Quelques jours plus tard, j'ai rêvé de ma Mamie, mère de ma mère, jeunette et toute grandie, immense. Deux jours plus tard, je recevais une enveloppe de sa part. Ca fait des années qu'elle nous envoie des chèques et des cartes pour nos anniversaires. Là, c'était des cadeaux. Ca m'a touchée. Son écriture de directrice d'école d'après guerre toute tremblante disait qu'elle ne se sentait pas très "vaillante".

Petit à petit, cette sensation de sentir venir se précise en moi. J'en suis à subir six trouilles bleues d'en deviner d'autres. Je préférerais que le monde ait raison, et que je sois simplement dotée d'une imagination que j'ignore. Là, elle manque franchement d'humour. Et si c'est ça, je lui apprendrai bien, moi, à m'jouer des tours pareils. Mais si le monde a tort, qu'est-ce que j'en fais ? Pourquoi ça m'arrive ? J'en ai pas la moindre idée. Et ça m'fiche six trouilles bleues, rien qu'à l'idée que j'puisse me mettre à l'accepter et y croire.

C'est... profondément... profondément déstabilisant.