dimanche, août 22, 2004

Indépendance de dépendance

En solitaire, on oublie aussi ce que c'est que de se faire envoyer sur les roses pour avoir eu l'idée saugrenue de venir dire bonsoir. C'est un sentiment d'injustice puissant.
Dans l'temps, j'aurais claqué la porte, et Soeurette ne m'aurait pas entendu au moins deux jours. Ou alors, je lui aurais rendu direct sa monnaie et ça aurait fini en court bouillon.
Et bien, faut croire que j'ai changé. Je ne l'ai pas envoyée paître ailleurs. Je ne lui ai pas claqué la lourde aux oreilles. Je ne l'ai pas ignorée quand elle a frappé à ma porte. J'y ai demandé ce qui s'passe. Il ne se passait rien. Juste, elle était énervée comme jamais. La voix tremblante, les larmes dans les yeux, prêtes à briser le barrage haut, haut, haut. Mais non, rien, il ne se passait rien. J'y ai demandé de s'asseoir. Non pas comme ça. En me tournant le dos. J'y ai fait un massage. J'y ai fait réaliser que c'est pas pour rien. Que sa journée suffisait à ce genre de tension de fin de semaine. En parlant fort et en riant fort aussi. Et voilà. En cinq minutes, sa tension a chuté pour se stabiliser à la normale.
J'trouve ça complètement incroyable de ma part.

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