jeudi, mai 24, 2007

"Elle est pas belle la vie ?"

Y’a quoi, une semaine, j’pars en courses et en cours, tout en écoutant Bénabar, ça fait bien un mois ou deux que je me bouche les oreilles dans la rue, Bénabar, j’tiltais pas trop dans le lot. Là, sans m’en rendre compte, j’ai chanté. Elle est pas belle la vie ?

Deux gars passaient par là. Ca avait l’air de les faire marrer. J’ai dû y aller plus fort que je ne l’ai cru. J’ai souri. J’ai continué. "Et même si la vie c’est moche, comme une rentrée des classes, une saison de la chasse, et même si la vie c’est moche, comme une génuflexion, une extrême onction, la vie, c’est joli aussi, comme un 14 juillet et des vacances au ski, la vie, c’est joli aussi, comme un ptit animal et un bateau à voile, la vie, c’est joli aussi, comme une fille toute nue dans un lit. La vie, c’est joli, comme une fille toute nue dans un lit, la vie, jolie, comme une fille toute nue dans un lit ! Hey !"

Le lendemain, j’étais encore de bon poil, encore l’âme toute enveloppée de Bénabar, et ce lendemain qui a si bien chanté, chaque homme que j’ai croisé m’a souri, d’accord, mais surtout, chaque homme que j'ai rencotré m’a aussi dit bonjour !

Si monsieur le maire, monsieur le prof, mesdames les associations et mesdames les banques en font autant, je vais ptête même y arriver, à le créer, ce métier… La vie, c’est sûr, elle est belle, quand elle veut. Mais moi, encore plus. Quand j'veux aussi. J'n'ai jamais eu des masses, matériellement parlant, mais depuis octobre, j'ai tellement rien et tellement tout à reconstruire... Et ben, même à l'eau fraïche, faut croire j'ai au moins ça. Besoin de rien ni personne sans Davidson. J'ai le pouvoir de ressentir le bonheur. Ca de sûr. Au moins. Ca d'impérissable.

Gens, pour être beaux, soyez heureux, écoutez Bénabar. Et... "advienne que pourra, inch'Allah, youpi !"

Pf.

J’suis pas faite pour ce monde.

Ca arrive à beaucoup. Une première pour moi. J’me prends un ice tea mangue chez l’arabe du passage, il pense qu’à me sourire, je lui file un vieux billet de cinq euros qui en a vu des poches, il m’en rend un tout neuf en plus de la monnaie.

Ma Petite Voix Intérieure : File ! Déguerpis ! Vite !
Moi : Heu… Quand même…
Ma Petite Voix Intérieure : Dégage !
Oh : Je crois bien que c’est un billet de cinq que je vous ai filé.
Ma Petite Voix Intérieure : Mais qu’est-ce que j’fais dans la tête d’une conne pareille…
L’Arabe Du Passage : Je crois bien que c’était un billet de dix.
Ma Petite Voix Intérieure : Tu vois ! Il en a pas besoin ! T’as même pas un toit au dessus la tête, toi ! Tu prends et tu cours !
Oh : J’suis pourtant assez sûre de moi. Je vérifierai qu’il me reste bien le billet de dix chez moi, en attendant…
L’Arabe Du Passage : Ah bon ben d’accord.
Ma Petite Voix Intérieure : T’es même pas sûre c’était le billet de cinq ?! T’es même pas sûre ?!!!
Moi : Oui bon ça va, on dégage.

Triplepf.

lundi, mai 21, 2007

Comme on grandit... Un peu long oui. Mais qui a vu que ça se faisait du jour au lendemain ?

L’Ours Blanc Des Neiges est un homme admirable. Tout était contre nous. Mais notre amitié est toute naturelle. J’ai toujours craqué pour les pédagogues de films. La faute à cette vieille série que je n’ose pas revoir. "Allons plus loin". Un instit’ (partisan, bien sûr, y’a pas eu de film sans partisan avant Kusturica) durant la Seconde Guerre Mondiale, un jeune homme en fuite, qui ramasse tous les orphelins de guerre, de village en village. Chaque fois qu’ils pensent avoir trouvé un endroit où ils pourraient se poser, la guerre revient, et il dit "Allons plus loin." Et les enfants le suivent, chaque fois plus nombreux. Il dit. Comme on espère.

Chaque fois qu’un prof m’a fait, pour un comportement ou un autre, pensé à cet instit’, j’ai craqué. Et Nours… C’est tout ça. Personne ne peut imaginer la folie qui règne dans son collège. Personne ne peut imaginer la force qu’il faut pour le supporter, sans jamais plier, sans jamais abandonner, même impuissant, pour sauver ce et ceux qu’on peut.

L’autre jour, les mômes ont écrit une lettre à la provo adjointe. "Madame, vous z’êtes pas polie avec monsieur, nous on veut l’avoir l’année prochaine, c’est notre meilleur prof." Et l’Ours, tout ce qu’il y voit, c’est les emmerdes que ça lui cause avec l’adjointe. Il en avait déjà des tonnes. Ca devient lourd. Tellement lourd qu’il y a cinq mois ou six, il s’est fêlé une côte juste en retenant le stress. Le kiné lui a fait "Ah ben il était temps que je vous vois. Vous avez oublié de respirer. Trois mois de plus et on vous retrouvait mort au service de l’enseignement."

Depuis, il rigole chaque fois que je l’ai au téléphone. Il a jamais voulu m’croire. Ca aide à respirer. Il en faut une dose chaque jour. Ca et chanter. On s’en fout de savoir ou pas savoir. Y’a pas de mal à se faire du bien. J’dois pas être très convaincante. C’est chaque fois quand j’suis déjà trop loin qu’ils comprennent, les gars.

Je suis déjà bien trop loin, mais j’admire cet homme, et mon amitié lui est acquise. Alors chaque fois que je peux, je fais ce que je peux.

Hier, Tivi Jim, un jeune gars épatatant, était justement en train de m’offrir une séance incroyablement efficace de "se vendre professionnellement" à la fois pro, psy, et pédagogue. Mon stress à force de ne jamais savoir a rendu la séance bien vive, mais il y est arrivé, le vaillant ! A la fin, je me suis sentie aussi bien que l’on peut se sentir en apprenant quelque chose qui vous rende la vie meilleure.

Vive donc, la séance… Les mots sont devenus trop importants pour moi, j’ai fait tellement attention de ne jamais émettre de jugement de valeur sous quelque forme que ce soit, que je l’applique avec tout le monde maintenant, et lorsqu’on ne me renvoie que des jugements de valeurs sur un travail, positifs aussi mais surtout négatifs, je me sens vite vexée, et j’explique, j’oblige l’autre à une démarche constructive.

Exemple : C’est pas mis en valeur, ton CV, tu te gâches, c’est pas joli, regarde le mien, tu vois ?

J’ai finalement compris que ce qu’il voulait dire c’était : La mise en page n’est pas lisible, il faut une structure plus complexe, à plusieurs niveau, qui te permet de détailler.

Un môme, si on lui dit : C’est pas joli, c’est tout. Il n’a plus envie de faire ce genre de truc. Si on lui dit : il faut encore ajouter des trucs ou faire autrement en précisant des exemples de trucs et d’autrements, il refait forcément mieux.

Bref. Vive séance avant que nous ne nous comprenions.

J’ai néanmoins répondu à l’S.O.S. du Nours en plein dedans. Depuis que je le connais, on le fait chier chaque année avec des nouveaux logiciels en lui imposant de saisir notes et appréciations sans jamais fournir aucune formation sur les outils. Or, l’Ours, ça le gonfle, les ordinateurs. Il a jamais accroché. Il ne sait pas encore bien quand on met un espace avant une ponctuation et quand on s’abstient. Alors les logiciels tout moches bidon à saisir, ça lui prend du temps. Ce qu’à la main il fait en une heure, il le fait en huit heures là-dessus. Forcément, ça l’énerve. C’est pas vraiment un progrès pour lui. Faut comprendre aussi.

Paniqué, l’Ours. On allait encore lui péter une crise d’hystérie s’il n’arrivait pas à mettre les données sur clé USB. Une opération si simple, suffit de monter une fois, que c’en est une aberration d’en arriver à un tel stress pour quelque chose qui se résout aussi facilement. Le genre de stress qui rend sourd, voyez ? Au téléphone, sans le logiciel sous les yeux, c’est opération rassurons quoi que ça dure.

Final, il savait faire et il se sentait soulagé. Ca a pris vingt minutes. Sont fous, dans ce bahut… Suffit de prendre une demie journée à la prérentrée pour montrer ! ‘Naise ce qu’ils sont barges… (La dernière en date, miss autoritariste en bottes grand max 25 piges qui baise le proviseur en collectivité, qui les fait tous marcher au pas, de parents flics et fille unique, sarko il est bô, deux ans d’expérience dans l’enseignement, se présente comme assistante avec le proviseur appelé par les profs patron tout naturellement, je vous l’donne en mil où ça ? aux législatives ! Morte de rire j’étais. Faut faire un film, y’a pas à torpiller. Ca en ferait du spectacle ! Du beau carnage plein de conséquences bien lourdes sur plein d’innocents… )

Tivi Jim : Ca y est, j’ai compris. Tu es une vraie pédagogue. En toutes circonstances. Tu as une grande patience…
Oh : Heu… J’ai un bon stock de patience avec les autres, mais j’ai des impatiences insoutenables avec ce que je veux.

Et voilà, avant la séance, j’avais un CV de chiotte qui ne pouvait me servir à rien. J’avais un passé professionnel qui valait que dalle et qui ne me menait à rien.

Depuis, j’ai une expérience atypique certes, mais entièrement pédagogique. Depuis mon premier contact avec la société.

Je n’ai pas encore trouvé une place dans cette société. Celle qui me conviendrait le mieux. Pédagogue artiste amateur en tous genres. Je me demande si je suis cap’ de créer un métier pour y arriver. Ou peut être réinventer celui de passeur…

mercredi, mai 16, 2007

(sic)

J'ai jamais eu les pieds sur terre, j'aimerais mieux être un oiseau, j'suis mal dans ma peau. J'voudrais voir le monde à l'envers.

Si jamais c'était plus beau...? Plus beau vue d'en haut...? D'en haut...?

mardi, mai 08, 2007

Vous êtes chaleureusement invités à partager vos idées et vos aspirations profondes

Dans les domaines de la culture, des arts, et de l'éducation.

M'adressant plus particulièrement aux quelques lecteurs que je connais, je ne ferai pas de pub ici et vous laisse découvrir sur place le projet :

Les Mômes Néant

dimanche, mai 06, 2007

Pf.

Voilà. Triplepf. Et bienvenu dans le Sarkoshow à Sarkoland !

Ca aurait pu s'arrêter là. On aurait pu construire un monde nouveau. Ben non. On en a encore pour cinq ans. A informer contre la désinformation. A relever les injustices. A enrager d'impuissance.

Ca me fatigue d'avance. J'ai des aspirations de partisanne sans guerre qui a trouvé son combat. Mais là, franchement, j'sais pas si j'ai le courage. Là, seule, je ne peux rien.

Si quelqu'un d'aventure tombe sur un groupement quelconque, si quelqu'un d'aventure, souhaiterait faire groupement avec moi, pour tenter, allez savoir comment, de protéger les échanges culturels contre les échanges pécuniers, qu'il acourt, qu'il avole, j'ai besoin de vous !

Tout ça aura le mérite de mettre un chouilla d'ordre dans ce blog. Je m'en vais en créer un spécialement dédié à la question, puisqu'elle m'a tout l'air de vouloir se rendre prioritaire à mes yeux pour un bout de temps.

L'adresse suit, dès que le premier article sera publié. Tout ce que j'en sais pour l'instant, c'est que ça se passera chez Haut et Fort, et que la Môme Néant en sera l'effigie.

(sic)

Je me sens chasseresse de grandes émotions, maintenant...

(sic)

Yo Soeurette : Oh, mais vous buvez !
Tivi Jim : Ouais !
Popette : C'est que demain, on sait pas si on sera encore là...
Yo Seourette : ??? !
Tivi Jim : Ben oui, on va à Solférino, demain, nous.
Yo Soeurette : !!!
Popette : ... :o)...

(au détour d'un feu de camp)

Ubu ! Depuis l'temps...!

vendredi, mai 04, 2007

(sic)

Pour vous, ce soir, une enfantise !

Sarko vs Ségo

Ce troisième millénaire, soyons humanistes !

Je viens de m’engueuler avec un entrepreneur qui ne votera pas, mais qui pense économie, donc tralala victimisant à souhait du Naboléon. Lui, friqué à mort, genre Self Made Man Story, et moi, pionnière à Tito. Très convaincue. Du jamais vu. J’dirais même plus, Dragon que je suis, je me sens visionnaire. Et comme j’ai Jupiter conjoint au Soleil, forcément, je vois tout en grand. Je vous changerais le monde durablement que ça ne m’étonnerait pas. Bruce Willis en moi jubile.

Voilà l’argument.

- Le monde court à la catastrophe s’il ne produit plus de richesses.
- Que ça m’étonnerait. A moins que tu ne parles de richesses culturelles. On va regarder les choses deux secondes du point de vue de l’humanité, je suis rien pour changer le monde à moi toute seule, t’as raison, et néanmoins, je suis, mais nous ne sommes rien non plus vu du passer. Et je vais te poser une question. En Histoire, qu’est-ce qu’on t’apprend ? Qu’est-ce qui reste ? Qu’est-ce qui est important ? Qu’est-ce qui intéresse l’homme ? Est-ce qu’on a beaucoup d’informations sur les richesses des pays ? Ouais non, la Géographie, c’est pas pareil, ça c’est un problème de Franchouille encore, on leur apprend les deux en une seule matière, mais ça n’a rien à voir. En Géo, t’as grand max les infos du siècle. Ou alors, on parle de géologie. J’ai appris deux matières, je fais bien la différence, je ne confonds pas les infos. Non, effectivement, on n’en sait pas grand-chose. On sait s’ils étaient riches, à la limite, après, s’ils payaient des impôts ou pas et combien, ça reste anecdotique. Par contre, les idéologies, les guerres, les arts… Et depuis la renaissance, les mouvements artistiques, en réaction à l’obscurantisme du moyen-âge. Les échanges culturels, voilà ce qui a toujours fait progresser le monde. Et là, on a une occasion en or de faire un petit pas.

Je l’écrirai, ce manifeste. Tidju ça va m’amuser, j’l’écrirai !

(sic)

- Alors, qu'est-ce t'en dis ? Je suis psychorigide ? (... ça m'travaille, hein, cette remarque, j'veux pas, mais y'a pas à torpiller, ça m'travaille...)
- C'est simple. Un gars qui veut du zesteflûte trouvera un argument quelconque pour se défendre de ce que tu dis et pensera que tu l'es. Un gars prêt à s'engager te trouvera belle et pensera que tu ne l'es pas.
- Hé. Subtil. La prochaine fois que j'veux savoir si un gars se sent disponible, j'lui fais lire l'article. Et v'là l'travail !
- Ca t'intéresse pas le zesteflûte ?
- Plus en soi. Plus dans les cinq ans à venir.
- Cinq ans... Et t'es cap' de zapper même un gars qui te plait beaucoup ? Genre, tu cèderais pas ?
- Si c'est pour du zesteflûte, je me sens plus cap' de zapper un gars qui me plait beaucoup qu'un qui me plait qu'à moitié.

(sic)

"Pourquoi regardez-vous toute personne qui n'a pas votre opinion avec ironie, avec mépris ? Parce que l'on n'est pas de gauche, on n'a pas le droit de parler de ces sujets? J'attache beaucoup de prix à vos âne'... heu... réponses. Je ne dis pas que c'est stupide." dit Naboléon, méprisant.

Qui a relevé le lapsus qui a bien failli lui échapper ? Âneries oui. Ca peut pas être autre chose. Ho, ho, ho...

La force est avec elle

Elle paye pas de mine comme ça, la p’tite Lorraine, quatrième d’une famille de huit enfants, mais z’allez voir, sous peu, on l’appellera la Dame Blanche…

Si j’écrivais ici tout ce que je profère oralement sur la question politique du moment, on me prendrait pour une e-militante. C’est tout de même étonnant… Quinze ans que j’erre dans ce pays à essayer de me faire une place qui me convienne, constamment déroutée par les pesanteurs administratives et les circulaires ministérielles. J’ai bien assisté à trois présidentielles, jamais je n’ai eu la sensation d’avoir compris, de pouvoir en parler, jamais je ne me suis impliquée.

Elle paye pas de mine et vous pouvez la critiquer sur tout ce que vous voulez, sa force autoritaire, ses quelques discours soporifiques, ses idées économiques, son côté maman, ce que vous voulez, n’empêche que cette histoire de campagne participative… Si ça marche, c’est qu’elle la prend bel et bien en compte. C’est qu’elle est pédagogue d’abord. Mais aussi réaliste. On ne peut plus décider une action au niveau de l’état, la balancer sur le terrain, attendre de voir que ça ne marche pas, puis décider autre chose, alors que sur le terrain, les gens savent ce qui marche et ce qui est une plaie.

Je parle encore de ce que je connais, l’éducation. Les profs ont droit depuis quelques temps à une nouvelle circulaire tous les quinze jours, censée changer chaque fois leur façon de fonctionner. Le Robien, maître MMA et vendeur de boîtes de p’tits pois, considère lui aussi que les enseignants sont des feignants, même que ça rime, il faut bien qu’il les occupe. Et rien ne marche. Et on accumule les plaies. Et les mômes s’amusent à faire des émeutes collégiales. Tout va bien. Il suffit que ça ne se sache pas. Il suffit de le dire. Tout va bien.

Vous êtes Français, vous critiquerez toujours, il y aura toujours un oui pour un non et un non pour un oui, ça sera toujours moit’-moit’ à peu de choses près, et jamais vous ne vous mettrez d’accord sur un système qui vous paraîtra stable et équilibré. Ca vous rappellerait trop la perfection, on sait bien que vous n’y avez pas le droit. Il paraît que la France est un pays de signe Balance. C’est donc normal.

J’ai ça en moi aussi. Mais j’ai autre chose que vous allez connaître, vous verrez. L’exaltation et l’aptitude au bon sentiment.

Quoi ? Ce serait trop mièvre, les bons sentiments, pour les argumentatifs que vous êtes ? Oh ? Vous ne m’aurez pas. Je le vois bien. Ca vous manque.

Dame Blanche vous a proposé de vous réunir entre voisins, et vous y êtes allés. Avec joie et enthousiasme. Vous vous chantez « C’est quand le bonheur ? » et « Le bonheur, ça s’trouve pas en lingot, mais en p’tite monnaie ». Je le sens. Ca grimpe. L’émotion se fait son chemin dans l’officiel.

J’ai été faire corps avec la populace le 1er mai au stade Charlèty. Je me suis retrouvée seule avec les 40 000 dedans, et l’Ours seul avec les 40 000 dehors. Nous nous sommes rejoints à la fin.

On connaît le concept « seul dans la foule », assez oppressant. Mais avez-vous connu même seul le sentiment d’appartenance à un tout ? Vous avez dû chanter dans une chorale ou quelque chose ? Et bien voilà. Il n’y a rien de tel qu’un bon sentiment multiplié par la bonne volonté d’une foule. J’vais vous dire, c’est ce qui a fait de moi, quand j’étais petite, l’optimiste que je suis aujourd’hui.

Bien sûr, ça prête à manipulation, tout ça, vous trouverez bien un lot de nons à ce propos comme à d’autres. Mais, ce jour là, parmi la foule, moi, j’ai compris ce qui m’arrivait.

La donne a été simplifiée. Il y a d’un côté tout ce que je trouve exécrable chez l’humain, sa cupidité, son envie, sa soif de pouvoir, ses apparences qui manipulent ses profondes aspirations, les pyramides humaines, il en faut beaucoup en dessous pour supporter le poids d’un seul au sommet, ses condescendances surtout, insupportables d’injustice. Il y a de l’autre tout ce qui m’inspire en l’homme, tout ce qui me procure l’exaltation positive dont j’ai besoin pour nourrir mes zèles éducatifs et littéraires, mais aussi personnels. La solidarité, la tendance à l’utopie, les grandes aspirations, œuvrer pour le bien-être de ceux qui m’entourent. La culture, les arts, la transmission, l’échange.

En somme, c’est très simple, j’aurais à choisir entre ce que je considère comme le bien et ce que je considère comme le mal. Je sais que vous êtes sceptiques, concernant le bien, jamais le mal. Moi je le sens, je ne sais pas réfléchir, mais j’ai de l’intuition. Elle est honnête, Royale. Elle ne sera pas parfaite. Elle s’en prendra plein la poire. Suffit de regarder dans les yeux. Elle fera de son mieux pour nous. Elle a déjà fait le mieux pour soi. Elle est de bonne volonté. Mais surtout, elle propage un sentiment enthousiaste.

« Aimez-vous les uns les autres ! » Voilà ce qu’elle a dit à la foule. C’est si simple. Ca manque tant. Vous ne savez pas faire. Et pourtant, ça vous manque. « Aimez-vous les uns les autres… »

Alors, puisque c’est simple, puisque je comprends, je parle, je m’implique et… ‘Naise comme j’angoisse. J’ai l’impression que ma vie professionnelle et sociale se joue là. J’ai l’occasion de faire de grandes choses, à mon sens, ce qui me tient le plus à cœur, offrir aux enfants le plaisir de lire, c’est là que je me sens utile, compétente, tout à fait à ma place. Ou alors l’occasion d’errer encore, de petit job en petit job qui m’intéresseront de moins en moins, dans l’incapacité totale de trouver une cohérence à mon CV.

J’ai l’impression que tout se joue, là, pour moi. Croisez les doigts…

(sic)

Décidemment, y'a des jours avec !

Yo Ma Soeurette : On a un truc à te dire...
Oh : Je vous écoute.
Yo Ma Soeurette : En septembre, Tv Jim et moi avons décidé de faire du théâtre ensemble dans la ville.
Oh : Oh ! Génial !
TV Jim : Tu viens aussi ?
Oh : Tu parles que j'viens !
Yo Ma Soeurette : Ca va être de la bombe, nos impros !
Oh : Ca d'sûr, on va rigoler !

(au détour d'un feu de camp)

TV Jim : Oh j'pourrais enregistrer "Les Mots bleus" moi aussi ?
Oh : Oh ben ouais.
TV Jim : Ouais !
Oh : Oh, tiens, on s'fait du coaching, genre !
TV Jim : Ah ouais, allez !
Oh : Bon. Tu l'vois l'Julien, là ?
TV Jim : Ouais...
Oh : Il serre là les abdos, au sternum. Tu vois sa tête, comme il souffre et tout ?
TV Jim : Ouais...
Oh : Bon. T'as déjà voulu quelqu'un que t'as pas pu avoir ?
TV Jim : ...
Oh : ...
TV Jim : ... :o) ...
Oh : ... :o)...
TV Jim : Ok.

jeudi, mai 03, 2007

(sic)

Monsieur le Conseiller du Livre : Vous prêchez un convaincu, je veux bien le lire pour vous conseiller plus précisémment, mais j'entrevois déjà le CPLJ, l'IA de Bobigny et l'IUFM qui seraient certainement intéressés par votre projet.

Même si ça se fait pas, rien que le fait qu'il me le dise, rien que ça... Imaginez... Imaginez, c'est jouissif...

J'entre dans la salle des profs. Je tombe sur deux ou trois que je voudrais bien revoir. Ils me font : "Oh, mademoiselle, comme on se retrouve, vous avez retenté le concours ?" Imaginez... Imaginez mon silence... Imaginez mon sourire... Imaginez... Rhaaa !

(sic)

Yo Ma Soeurette : Bon, on va pas garder une louche de pâtes... C'est pour ça, c'est bien d'avoir un chien... Ou un chat qui mange tout...
Yo Popette (marmonne) : ... Oui, ou un petit SDF du coin de la rue...

(sic)

Bon et puis maintenant faut arrêter d'écrire le mot sexe. Y'a en moyenne vingt pages visitées par jour ici, aujourd'hui on en est à quatre-vingt. On fait perdre leur temps à ces pauves gens. Je propose qu'on utilise le mot zesteflûte à la place. Nous dirons donc "Oh comme t'es zesteflûty !" et "J'ai commis un acte zesteflûtel inoubliable !"

mardi, mai 01, 2007

(sic)

- Il est hongrois, Sarkozy ?
- Ouais. J'crois même qu'il est descendant du méchant de l'affaire Dreyfus, là.
- Ah ouais ! Faut qui s'méfie. On pourrait bien l'avoir, avec ses histoires de génétique !

(sic)

ou Vendre la peau de l'ours avant qu'il ne refroidisse
ou encore ;o)