jeudi, septembre 09, 2004

J'ai mal. J'ai des lames de fond qui me font du ram-dam ventral.

C’est une aberrance des plus incongrues, et pourtant c’est. Je ne le connais pas, ce type. On a papoté quoi ? En tout et pour tout ptêt deux heures, éparpillées sur trois jours.
Toute la journée, je n’ai pensé qu’à être en contact avec lui. Je me suis réveillée comme je me suis couchée, les yeux pleins de ses yeux à lui. Et en tête toutes les manigances imaginables pour me retrouver assise à ses côtés trois heures d’affilées. Que je n’ai pas osé appliquer. Lors des pauses, je n’arrivai à écouter personne tant qu’il ne se montrait pas. Il s’est assis à côté de moi, à la Fausse aux Clopes, c’t’aprème, on a papoté un peu. C’est presque une torture de le regarder dans les yeux. Ça me retourne sens dessus dessous. Cinq minutes de ce regard, et j’vois plus rien d’autre pendant 24h. Il empiète sur mon espace vital. Il l'écrase et s'impose.
Il n’est pas venu au cour du soir. M’a chargée de signer pour lui. On a papoté encore un peu à ce moment. Il n’arrive pas à se motiver, s’investir, dans cette formation. Il ne pense qu’à rentrer. Ses enfants et sa femme ont besoin de lui. Si on ne lui accorde pas le transfert, il est prêt à démissionner.
Lundi, nous partons en stage. Evidemment, le Grand Hasard ne l’aurait pas mis dans mon groupe même si je l’avais supplié à genoux sur du maïs l’air canin. Et il espère avoir une réponse positive pour son transfert d’ici la fin du stage. Autrement dit, j’le vois encore demain et adios amigo.
Telle qu’il ne me voit pas là, j’en pleure des torrents de larmes. Alors que vaut sacrément mieux pour moi qu’il disparaisse de ma circu’ au plus vite.

Ben tout ça, Tu vois, c’est Ta faute. Ce gars là, on Te met des lentilles bleues, c’est Toi, pouille-pouille tout craché. J’ai vraiment cru être guérie de Toi, cette (sept) fois, Tu sais ?
Et devine un peu, ce que veut dire cette émotion, si violente, si déplacée, infligée par un inconnu... Devine... Si au moins, j’arrivais à te haïr, est-ce que ce serait plus facile ?

Ce Hasard, c'est vraiment un taquin de première classe...

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