mercredi, septembre 22, 2004

Liiiiii lililili !

Ma prof de danse orientale est sublime. Nous, ses élèves, plutôt ridicules, mais patience, on y vient tout doux.
Elle nous a secoué le cou, les épaules, les bras, les poignets, le bassin, les cuisses, les chevilles, jusqu'à cette douleur lancinante et agréable que ressentent les gens qui le secouent rarement, qui l'ont tant retenu, qu'ils ont oublié l'existence de leur corps.
Le mien s'est réveillé, un peu engourdi, mais agréablement surpris de venir enfin à sa conscience. Je crois qu'il en veut à ma tête, il n'a rien voulu entendre de ce qu'elle lui disait de faire. Quand la prof décomposait les mouvements pour qu'elle sache ce qu'il devait faire, je n'arrivais à rien. Un sac à patates se balançant ridiculement, sacrément coincé. Mais dès qu'elle lançait la musique, il me suffisait de ne penser à rien, regarder et écouter sans aucune réflexion, et le mouvement venait tout seul, et mon image, dans la grande glace, me renvoyait une sensation de grâce. Je crois bien que je me suis sourie...
Je suis restée sur ma faim. Je sens qu'une heure et demie par semaine ne suffira jamais à me rassasier. Encore cette impatience... Moi aussi, je veux être belle. Tout de suite. Ou maintenant. Au choix.
En rentrant du cours, hier soir, je sentais mes hanches me porter différemment, j'ai pris un bain aux bulles essentielles, j'ai sorti tous mes bijoux que j'porte jamais, je me suis regardée toute clinquante de tocs colorés, et, incroyable, mais vrai, je me suis sentie déjà un peu plus belle qu'à mon habitude.
Demain, je mettrai mon bracelet de fatma à la pierre bleue mille et une nuit.

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