"Et toi ? Comment me dirais-tu au revoir ?" demanda sa profonde voix de conteur...
Différemment, certainement. Aucunement, probablement. Je l’écrirais. Je tremperais le bout d’une mèche de mes cheveux dans une eau glacée. Je chercherais l’endroit où sa peau est la plus fragile. La cheville peut être. Un talon d’Achille. D’une écriture minuscule et appliquée, j’entamerais le mot "reviens“. Mais je n’aurais pas le temps de le terminer. Il partirait déjà, alors qu’il n’y serait encore inscrit que "revi". Le phénomène d’évaporation se chargerait de la correction orthographique. Par le biais de ce processus effaçant, je parviendrais à grappiller encore un peu de sa chaleur si particulière. J’en nourrirais mes sens. Jusqu’au revoir.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire