jeudi, mai 26, 2011

Soeurette en vadrouille dans le Vaste Monde Entier

Ca y est, Soeurette réalise son rêve. Elle est partie samedi à Belgrade. Elle y reste deux mois. Elle repasse par ici en juillet. Et puis c'est parti pour l'Amérique Latine. Ensuite, on verra. Elle est partie pour deux ans de vadrouille.

Pour deux semaines, je suis seule en France. Pas de famille. C'est une sensation de liberté immense. Et à la fois, l'impression de voler au dessus d'un gouffre.

Je viens de l'avoir au téléphone. Ca fait du bien. Très fort. Et tout drôle, parce que j'avais déjà le sentiment d'une grande distance. J'ai même pas su si elle était bien arrivée.

Elle a trouvé des cartes postales que mon père nous envoyait quand on était petit, et qu'il a dû partir un mois et demi au Japon. Elles me les a toutes lues.

C'est beau... C'est plein d'amour... Plein de sincérité... Bref, mais bien chargé en émotion, émotion d'amour, émotion de rigolade, émotion de hâte de se retrouver... Tout lui !

Moune va me les rapporter. Je les ajouterai à mon bouquin pour lui, et les autres papas. Ca s'appelle "Libérez les papas !" Ca sera beau. Ca sera plein de sincérité. Ca sera chargé en émotion. Ca sera tout lui. Et ça sera tout moi.

C'est vrai que je suis un peu plus comme lui, que comme ma mère. Mais maintenant, j'en suis fière. C'est plus un problème. Plus un truc à vaincre. Parce que je le comprends enfin. Pardonne-moi, mon p'tit papa. Je ne savais pas. J'étais p'tite, j'écoutais ce que les autres me disaient. Mais les autres, il ne savaient rien de plus de toi que ce qu'ils savaient, ce qu'ils pouvaient comprendre. Maintenant je sais. Je te comprends.

Je t'aime. De tout mon coeur.

Hier, je t'ai imaginé danser sur une vieille chanson yougo gaie que je chantais à tue-tête. Danser faux, comme tu chantais. J'ai adoré. C'était bon. On a vécu un bon moment. Je sais que tu sais. Comme si t'y étais. Je sais que ces cartes, c'est ta réponse. Moi aussi je t'aime. Et, je te dirais bien, toi aussi tu me manques, mon p'tit papa, mais tu es tellement là... Tellement en moi... Je t'aime. Je suis heureuse que tu sois mon père. Et je te remercie, pour cette belle vie que tu m'as offerte. Promis, j'en gâcherai pas une miette.

Je t'aime.