Oh ? Une autorisation de sortie?
Aucun bourreau ne s’est porté volontaire. Pourtant, ce que j’ai fait méritait condamnation. J’ai du le faire moi-même.
Ça fait presque sept ans maintenant, que je purge ma peine.
Est-ce que ça suffit ? Je ne connais rien à la logique du purgatoire. Je ne sais pas pour combien j’ai pris. Est-ce qu’il faut attendre que le juge qui a condamné libère ?
« Tu as le droit d’être belle. Tu as le droit d’être intelligente. Tu as le droit au bonheur. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de construire. Tu as le droit d’avoir des amis. Tu as le droit de croire à l’amitié. Tu as le droit d’être frivole. Tu as le droit... Tu as le droit d’être belle. Tu as le droit d’être intelligente. Tu as le droit au bonheur. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de construire. Tu as le droit d’avoir des amants. Tu as le droit de croire à l’amour. Tu as le droit... Tu as le droit d’être belle. Tu as le droit d’être intelligente. Tu as le droit au bonheur. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de jouir. Tu as le droit de construire. Tu as le droit d’être aimée. Tu as le droit de pleurer. Tu as le droit d’être toi. Tu as le droit... »
Trois fois... Et les baisers... Ça sonnait comme la sirène hurlant la libération. Les larmes, les vraies, les pour moi, celles que j’ai interdites, celles qui ne franchissent jamais la barricade de la gorge, quitte à la déchiqueter, les larmes ont failli croire qu’elles avaient le droit.
Le bourreau, lui, ne connaissant rien à la logique purgatoire, a préféré hisser la barricade au plus haut. Sait-on jamais.
J’ai besoin de dormir.
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