Saison 2. Allez savoir ce qu’elle sera… (un défouloir ?)
Les temps changent, le vent n’arrête pas de les retourner comme des crêpes. Vertigineux, affolant, complètement chamboulant, le nombre de personnes qu’on rencontre en une année d’Iufme. Entre les stagiaires, leurs amis, les Piufmes (profs), les Imfes (formateurs sur le terrain), les intervenants divers et variés, les Ematés (instits nous accueillants pour une matinée par-ci par-là), les collègues de tous ceux-là, les administrations, les enfants, les parents… Des foules par milliers… Combien d’histoires je pourrais raconter depuis ce carrefour incroyable ? Dire que lorsqu’on est en classe, on est si seul…
Quoique… Je suis seule dans la foule avec mes difficultés, aussi. Il y a de fortes chances pour que je joue les prolongations l’année prochaine. En espérant qu’ils ne me vireront pas ! Comme ils ont aboli cette année le système de remédiation, les gens comme moi, qui n’ont ni la science infuse, ni la rapidité de compréhension que la somme d’infos que nous avons à ingurgiter en peu de temps nécessite, ces gens-là dérangent, on ne sait qu’en faire, on les trimballe d’un bureau à l’autre, on leur propose des aides que d’autres interdisent aussi sec, ils font pitié aux gentils, énervent les nerveux, et moi, et moi, et moi… Moi, j’en bouffe, ça, pour bouffer, j’en bouffe, et alors pour digérer le tout… Treizième travail d’Hercule sous épée de Damoclès, l’affaire.
Perdue, terrifiée et fragile comme je me sens, je commence par le dire là ou je peux me le permettre, au lieu de faire mes deux devoirs de maths, deux autres de français, mon mémoire et la préparation du dernier et décisif stage de l’année. T’manières, pour bien faire, il me faudrait une paire de semaines de vacances pour chaque travail, alors…
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