Non parce que vous savez pas la dernière ?
Robien supprime l’enseignement du français en France. Oui. Ca sera le seul pays sur terre à étudier sa propre langue étrangère. Des années que ça mijote… Là, il y va à la hache. Socle commun français, histoire, cliquage.
Déjà, l’année dernière, Université de Nancy, M. Pacôn Pabête, grand savant du domaine linguistique, pédagogue de renommée mondiale, et novateur dans les conceptions grammaticales (rendez-vous compte… une grammaire évolutive… pour une langue vivante… est-ce que ça ne sonne pas plus véridique que les décrets académiques du dix-huitième siècle ?) a eu bien du mal à capter l’attention de ses étudiants… On a galvaudé les facs en les faisant passer pour pas profitables. Mais où ailleurs, chercher le savoir ? Plus personne de ma génération et des suivantes, ne cherche le savoir. Il faut que ça rapporte du papier. Un diplôme, un contrat, une belle collection de billets. Point barre.
Je me souviens de ses premiers mots, et des suivants, « Nous sommes deux générations différentes. Nous ne parlons pas la même langue. » Et il est si vrai que je n’arrive jamais à m’entendre avec les gens de mon âge… Il est vrai qu’ils comprennent si peu… Il est vrai que les mots leur manquent. Ce pays n’éduque plus son peuple au meilleur de lui-même. Ca ferait honte à ceux qu’il érige en Héros des Lumières. Imaginez Voltaire devant le fameux anglais de Raffarin… Ha !
Où va le monde si dans le pays le plus argumentatif qui soit plus personne n’a les moyens de s’arrêter pour réfléchir ? Si plus personne ne s’intéresse au savoir des vieux sages ? Les paradoxes du progrès… D’un côté, du stockage d’infos en masse, et de l’autre, pas un gramme de liant pour rendre tout ça utile. Je ne parle pas d’utilité immédiate. A part les écolos, pressés par les anticipations catastrophiques, qui encore voit à long terme ?
Les horizons sont bouchés. Il faudra bien que ça pète. S’il faut voir le pire pour avancer, en voilà un : les peuples qui en apparence ne sont pas éduqués sont éduqués à la tyrannie.
Je sais de quoi je cause. J’ai été éduquée à l’ignorance, sous le regard bienveillant mais intraitable de Tito, présent chaque jour au dessus des tableaux d’école. Parfois, j’ai l’impression qu’il me surveille encore, d’au dessus.
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