Dans ma face
Je ressemble au Padré, que je le veuille ou non. Et c’est non. Mais je lui ressemble.
J’ai sa générosité, son grand cœur, sa sensualité, sa concentration à toute épreuve, ses idéologies de vie heureuse, sa naïveté cultivée envers et contre tous ceux qui ont su en profiter, sa douleur de déraciné…
Passe encore. Mais j’ai aussi cette fâcheuse manie de me taire longtemps avant d’y aller quand ça me prend, de jour comme de nuit, avec mes grosses émotions intenables, mes sabots piétinants qui réduisent à néant l’humeur et la disponibilité de l’autre et imposent là mes décisions, je fais même pire, mes mots ont la violence de mes impulsions, dans le fond comme dans le ton. J’ai ses gros yeux, sa grosse voix, son obstination et, son immense mièvrerie.
Not to mention ses grandes oreilles décollées.
Je ne peux pas le voir parce que je ne peux pas me voir. Pas comme ça. Esclave de mes noirs et blancs. Raide immobilisée en mon for intérieur.
Mémo : Penser à éviter les situations qui me frustrent et m’émeuvent de trop près. Faire, plus que penser. Et penser avant de faire. Cap’ ou pas cap’ ?
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