dimanche, mars 11, 2007

Qui suis-je, d'où viens-je, de quelle étagère ?

Comme j’vous disais, j’me suis trouvée une bonne excuse dans un bouquin pour adorer me mirer le nombril interagir avec d’autres ou soi-même, et le faire en toute curiosité innocente : "Les plus belles histoires sont celles dont on est le héros." Je peux en toute bonne conscience et sans nulle peur de paraître hors normes, m’intéresser à l’astrologie, la numérologie, ou même la cartomancie (autre bonne excuse, autre bouquin, peut être même auteur : "Ce sont rarement les réponses qui apportent la vérité, mais l’enchaînement des questions.") J’aime moins les tests de personnalité. On devine trop bien quelle réponse mène à quelle catégorie. Et puis y’a jamais beaucoup plus de trois choix, c’est pas simple d’y croire.

Ceux qui s’y intéressent auront remarqué que les Ricains adorent passer des années d’études sur des sujets considérés inétudiables par chez nous, du style l’amour, ou le bonheur. M’enfin, par ici, on ne croit pas que les perruches causent comme des perroquets non plus, or j’vous raconterai Mitchia, une perruche mâle verte, sous peu…

J’ai donc trouvé un site d’universitaires s’ayant intéressé au bonheur. J’aurais adoré y participer… Vraiment… J’suis jalouse… Alors voilà ce qu’ils ont fait :

Ils ont envoyé un millier de lettres à des personnes âgées de part le monde entier contenant toutes cette même question : "Si vous pouviez donner un conseil sur la façon d’atteindre une véritable satisfaction dans sa vie, quel serait-il ?"

J’aime beaucoup cette initiative. Preuve que nos petits vieux sont encore perçus comme des sages. Ca me touche au plus profond de mes désirs. S’il n’y avait plus de vieux sages… Comment pourrais-je espérer encore qu’un jour, l’un d’entre eux m’emmènera apprendre les chants des oiseaux et les coins à cèpes le long d’un chemin qu’il aura choisi, ou pas ? Je veux vivre ça un jour. Je ne supporterai jamais qu’on se comporte mal devant un ptit vieux. Sauf si c’est un con, s’entend. Mais pas parce que c’est un petit vieux. Ceux qui ne voient que leurs faiblesses ne se doutent pas de la force qui les habite. Ceux-là aussi, ne sont jamais plus que des cons.

Ce millier de personnes, malgré les différences de cultures, de statuts maritaux, de tailles de leur famille, de niveaux scolaires, de revenus, de santé, ce millier de personnes a répondu comme un seul :

"Dès que possible, prends le temps de te connaître et apprends à suivre ton cœur."

Afin d’élaborer une théorie plus scientifique, les universitaires se sont alors appuyés sur des recherches psy au sujet de la personnalité montrant qu’elle se forme à l’âge de 13 ans et reste la même tout au long de la vie, quelles que soient les choix de vie que l’on fait. Ca ne se fait pas systématiquement en France, mais, pour avoir vu ça dans de nombreux films, on se doute que les Ricains en font une tradition, ils proposent donc en exemple une fête de retrouvailles des classes de collège 40 ans plus tard. Ainsi qu’un de vos amis, Mike, ou du moins qui prétend l’être, tout bedonnant et chauve qu’il soit… Mais petit à petit, pendant qu’il parle, vous retrouvez en lui les mêmes gestes, les mêmes comportements, la même manière d’interagir avec les autres. Vous finissez immanquablement par le reconnaître et ne voir en lui plus que lui.

Pour plus de scientificité encore, ils ont nommé ‘te connaître’ la personnalité, et ‘suivre ton cœur’ les besoins. Ils en ont scientifiquement conclu que si l’on apprend à connaître sa personnalité et ses besoins, on apprend à être heureux. Et ils se sont scientifiquement empressés d’élaborer un test de personnalité permettant d’identifier la personnalité, la façon d’interagir avec les autres et les besoins de chacun.

C’est un genre de test comme on vous en fait à l’ANPE. On m’y avait informée de mon manque d’organisation, de l’avantage de flexibilité que ça représente en alliance avec mes grandes qualités de médiateur.

Je ne m’attendais pas à ce que ça corresponde aux résultats de celui-ci, mais voilà, c’est les mêmes infos. Réactivité, empathie et flexibilité extrêmes, besoin de nouveautés, de surprises, imagination, créativité, très bonne gestion de situations de stress, très bonne pour commencer un projet et motiver les troupes, très très mauvaise pour les finir, puisque déjà partie sur autre chose.

Et ma foi, j’vais vous dire, si on me laissait vivre comme ça, je serais pour sûr heureuse.

Et c’est là que ce test devient intéressant, car il apporte une info qu’aucun autre que j’ai vu jusqu’ici n’apporte, et qui pourtant paraît effectivement essentielle : où est-ce qu’on se place par rapport à la moyenne des gens et les conclusions qu’on peut en tirer sur la meilleure façon d’interagir avec les autres dans le respect de notre personnalité et de la leur.

Je suis beaucoup plus introvertie que vous tous ensemble et c’est un "guiding part of my personality". La moyenne d’extraversion pour les hommes est de 51, un peu plus pour les femmes, 67, et moi, j’en suis à un petit 20 tout piteux. Alors à ceux qui me traitent d’exhibos sous prétexte d’un blog… Na.

Ceci va en surprendre plus d’un : je ne suis pas plus émotive que la moyenne. Mes textes font croire ça. Mais je suis simplement beaucoup plus emphatique que la moyenne. L’émotivité chez les scientifiques équivaut à la réactivité sur une échelle calme à réactif. Un vieux sage dirait, quelqu’un de calme et de profond, à la recherche de l’harmonie.

Je n’ai pu mesurer cette part que dernièrement. L’année à Nancy fut l’une des plus grosses situations de crise que j’ai eu à gérer. Et c’est vrai, j’harmonise. Je vois les besoins des gens. Même ceux dont personne ne cherche à connaître les besoins, genre les infirmières. Il y en avait une qui avait certainement cette même part dans sa personnalité. L'organisation en plus. Nathalie. Elle m’a aidé si bien, sans que je le sente passer, que j’ai développé en moi un véritable amour pour cette femme. Elle m’a organisée pour affronter tout ça. Et j’étais chaque fois émerveillée par la simplicité et le bon sens des ‘petits trucs’ qu’elle proposait.

Et voilà la partie que je préfère : je suis une aventurière ! Une exploratrice ! Qui ne s’y aventure pas et qui n’explore pas ailleurs qu'en rêve, mais c’est en moi, je le sentais bien ! C’est rapport à l’ouverture au changement et à la nouveauté. La moyenne des hommes est à 51, des femmes à 53, et moi, j’vous bats à plate couture avec mon 85. J’aime bien aussi parce que, du coup, ils conseillent aux garçons de rester surprenants s’ils veulent me garder près d’eux. Comme Vénus. Elle leur dit pareil.

Bref. Si ça vous intéresse : www.personality100.com

C’est payant, mais si vous patientez un chouillat, ils vous enverront ce chapitre qui vous compare à la moyenne.

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