dimanche, août 20, 2006

Insomnie

La foule. Violente. Mouvementée. Je me cache. Raté. Le Padre. Ses yeux colères. Immenses. Enragés. Angoissants. Ses poings. Serrés. De chacun, il sort l'index et le majeur. En forme de ciseaux. Les deux enserrent mon cou, un pour chaque artère. Le courroux décuple les forces. Il me soulève comme ça, par là. Il hurle.

"Quand est-ce que tu seras heureuse ?! Tu veux que je t'apprenne à être heureuse ?!"

Il me relâche pour mieux cogner. Il n'en a pas le temps. Je me réveille.

Padre n'appelle jamais. J'ai attendu qu'il le fasse. On ne parle pas. On a un lien comme ça. Inconscient. Flippant. D'incommunicabilité.

Il a appelé.

Tout est si dur... Indicible...

Objectif. M'évader. Vital.

samedi, août 19, 2006

(échappatoire)


Flocon comme la Lune, Popette et ses ptites mains (Hé, hé, hé...)

Réinvestir illico appris : mélanges de couleurs primaires, géométrie à main levée, nombre d'or et nuances de bleu. Echappatoire, d'accord, mais en avant !

Bon. Maintenant : j'ai l'impression d'avoir piqué ça, mais à qui ? J'ai cherché chez Klee, mais non, pas tout à fait... Un mélange, ptêt ?

(sic)

La Sagesse : "Mais... Ma cocotte... Patience et longueur de temps font plus que force ni que rage !"
Ma Petite Voix Intérieure : "Ne vous en déplaise, madame, je vous emmerdre. Je voudrais bien que se pointent force (des sentiments), nique et rage (de vivre). Je m'en impatiente et languis dans le temps."

La technique progresse. Suivons...

Une nouveauté toute nouvelle : le diaporama.

Quelque 120 images, celles d'ici, et celles qui n'ont jamais été racontées en bonus !

vendredi, août 18, 2006

(échappatoire)


Abnegatio, Popette et ses ptites mains (Ho, ho, ho...)


Ceci dit, je suis surtout contente de la nana, j'aurais jamais cru pouvoir, jusqu'au dernier moment... C'est pas encore tout à fait ça, mais... Je progresse, c'est pas de la gnognotte cette formation !

Or donc, la vue de l'appareil photo bas de gamme me chiffonnant un rien :


mercredi, août 16, 2006

(sic)

Moi : Allôôô ? Allô la Lune ? Vénus ? Quelqu'un ? Là-haut ?
Les Astres : Bonjour, Horoscoop Cosmoservice, à votre écoute, cliquez sur le choix qui vous intéresse.
Moi : J’suis encore paumée les gars. Redite voire ce que vous en savez… ?
Les Astres : C’est toi ?! Encore ?! Faut te l’dire comment ?
Moi : … Ben… C’est que j’oublie…
Les Astres : Tu nous prends pour des rigolos, parole !
Moi : … Ben… Oui… Un peu…
Les Astres : Ah oui ?
Moi : … Ben… Oui.
Les Astres : Ah oui ! Que dame, tu vas pas nous emmerder comme ça tous les ans ! Tu vas voir, ce que tu vas voir, et la prochaine fois, ça te coûtera 20 euros !
Moi : … désolée…
Les Astres : T’enregistres, là ?
Moi : REC.
Les Astres : Ta Vénus est en Bélier.
Moi : Oui, je sais, et ma Lune en poisson, m’en souviens.
Les Astres : Tu te la fermes et t’écoutes. Bien.
Moi : … désolée…
Les Astres : Ca veut dire que t’aimes plus avec ta tête qu'avec ton cœur. Ca ne veut pas dire que t’as pas de sentiments, ça veut dire qu’ils dépendent de la puissance de ton désir à l’égard de ton homme du jour. T’écoutes bien, là ?
Moi : Oui, oui… Allez-y, cognez dur… Voilà, l’autre joue aussi…
Les Astres : Pour que ton désir soit stimulé, il faut que t’ais l'impression que l'autre reste à conquérir. Avec toi, l'amour, c’est du feu de paille. Tu es impulsive, même dans les sympathies et les antipathies, et ça fait que tu te prédisposes aux coups de foudre. Passions subites, emballements inconsidérés, goût des aventures fréquemment renouvelées, inconstance dans l'expression de tes sentiments. Voilà. Ta façon d'aimer.
Moi : C’est pas vrai !
(Ma Petite Voix Intérieure : Emballements inconsidérés, hein... Pas vrai, hein... T'es sûre que c'est de l'humour ça ?
Moi : Pas inconsidérés ! J'fais qu'ça, considérer mes emballements !
Ma Petite Voix Intérieure : Moi aussi, j'suis un con sidéré, t'as raison.)
Les Astres : La ferme, les deux. Vous y penserez. On a pas qu’ça à faire.
Moi : … désolée…
Les Astres : Maintenant t’enregistres ET t’imprimes. Quand t’auras compris ça tu nous lâcheras la grappe. T’écoutes ?
Moi : Oui, oui…
Les Astres : La meilleure manière de vivre ta Vénus en Bélier est de ne pas t’enfermer dans une relation trop limitative. Tu as besoin de renouveler ton désir de conquête et pour ça, il te faut prendre du recul par rapport à l'être aimé, pour son bien autant que pour le tien, et aussi souvent que nécessaire. Sans quoi, bonjour la passion destructrice ou les éternels "festins des reproches"… Tu suis là ?
Moi :
Les Astres : Faut t’faire un dessin ? Il te faut un type indépendant, autonome, aimant les situations imprévues et (très important !) que tu pourras souvent reconquérir. Un qui ne s’effarouchera pas si tu lui téléphones pour lui annoncer que t’arrives dans cinq minutes l’emmener à Tombouctou alors qu’il n’a pas eu de nouvelles pendant trois semaines.
Moi : J’suis pas comme ça…
Les Astres : Si. Et c'est comme ça qu'on t’aime… J’ai pas fini.
Moi : Pfiouuu…
Les Astres : Tu l’as voulu, tu prends. T’as Vénus en Carré à Mars. Autrement dit, t’as le tempérament passionné, sensuel, et tu manques souvent de tact et de tendresse.
Moi : Oh, eh, faut pas pousser, c’est quoi ce bidon d’portrait à la con ?!
Les Astres : Ce pourquoi tu éprouves constamment des déceptions amoureuses. Tu as de fortes pulsions sexuelles et t’es en quête inlassable de l'amour passion, et malgré ça, tu choisis la distance ou l'indifférence. T’entends bien, ça ?
Moi : Pf.
Les Astres : La ferme. Y’en a encore. Vénus en Trigone à Neptune. T'as une nature spirituelle et sensible, t’aspires aux unions platoniques, aux amitiés et relations de nature esthétique ou mystique. Ton romantisme et ton caractère sentimental peuvent te faire rencontrer le gars idéal. T’entends ? Tu peux le faire. T’es rassurée là ? Ca va ? On fini sur un point positif ?
Moi : Ouais… Ouais, ouais… J’suis rassurée.
Les Astres : Voilà. Enfin… Le gars idéal ou l’inspiration artistique, poétique et musicale. Ca ne dépend que de toi.
Moi : J’vous causerai plus…! Bande de vaches…!

mardi, août 15, 2006

Clin d'oeil au Maître


Le Baiser, Munch

lundi, août 14, 2006

Orgasmes papillaires

Le Grand Chef : « Je me souviens très bien, elle avait de la jouissance dans les yeux. Elle m’a fait beaucoup de compliments. Les plats que je lui avais préparés lui avaient procuré de la jouissance, oui. Je me souviens. C’est rare de voir la jouissance dans les yeux des clients. En vingt ans, j’ai vu ça peut être trois fois. Je me souviens, très bien, oui. »

Je me souviens aussi. Deux fois, je suis sortie de son resto chinois les cinq sens enivrés d’avoir été aussi comblés de sensations agréables qu’on peut l’être après l’orgasme de sa vie. Je me souviens très bien. La fermeture de ce resto a été l’une des nouvelles les plus frustrantes de ma vie. Ce souvenir béat est rangé dans ma nostalgie à jamais.

Je me sens de plus en plus abonnée à ce genre de dénouement. T’as vu ? Ca te plait ? T’en veux encore ? Ha ! T’en auras plus.

Les Etoiles, Ces Connes : « C’est ton karma, mon enfant. Tu dois apprendre la dépossession. »

(oh mais quoi qu'est-ce donc ?)







Allez, j'vous l'dis même. Ce sont des nodules septarias. Bien avancés, hein...?

dimanche, août 13, 2006

Conséquemment, bilan de l’année silencieuse : l’Amour est mort. N’en reste qu’une forme de foi.

Durant ce temps où j’étais ailleurs, j’ai expérimenté les amours exprimés. Philia, Eros, Agapê, tout y est passé. Et en ai effarouché plus d’un.

J’ai aimé un écrivain. Il a dit : « Te fatigue pas avec ça. »

J’ai aimé un Ours. Il n’a rien vu.

J’ai aimé les inconnus. Ils m’ont à peine regardée pensant : « Qu’est-ce qu’elle me veut celle-là ».

J’ai aimé les fleurs, les chats, les mômes. Eux, voyez-vous, se rendent bien compte que leur bonheur est là, et c’est vers là qu’ils tendent. C’est bien que « on » a oublié quelque chose de tout naturel, dont il ne reste trace que dans les religions : Le paradis est terrestre. Il n’y a pas de porte et « on » n’a pas besoin de clé.

Va faire comprendre ça à "on", cocotte... Va...

Cocotte se tire. Cocotte fatigue. Cocotte boue.

Rage d'anamour.

… L’amour propre.

Ha. Parlons-en. Mais très peu. On en parle assez.

Les cours d’estime de soi fleurissent. Il faut bien s’aimer soi-même, puisque l’Autre ne le fait pas a priori. On y apprend l’inverse. C’est que, plus il y en a qui nous aiment, plus il y en a qui nous aiment.

Voilà. C’est tout. Très peu intéressant, l’amour propre.

… L’amour amoureux.

Il y a Vian, sa tourniquette à vinaigrette, son ratatine-ordure et son poêle à mazoute. Il y a Sade et Laclos. Ca se joue dans le mélange des deux. Je vais pas vous les refaire.

Mêle-t-on intimité et complicité sans le couvert d’un emprisonnement à l’exclusivité possessive ?

Je ne sais pas. Je n’ai pas vu faire. Chacun cherche peut être bien son chat, mais qui trouve ? Et parmi qui trouve, qui fait encore les efforts romanesques une fois les gosses nés ? Ou même, une fois la conquête entérinée ? Chats jetables, on a dit…

Les priorités sont ailleurs.

samedi, août 12, 2006

… L’amour de ce qui est beau, de ce qui est bon, de ce qui fait plaisir, de ce qui vit et fait vivre heureux. Les petits et grands riens, quoi.

On bouffe du micro-ondable. On adopte des animaux jetables l’été. On limite une belle apparence à un standard. On veut faire du beau en faisant l’original après des milliers d’années d’humanité. (Je pense à la nana qui s’accroche des ondes électromagnétiques aux seins 100D pleins de peinture pour se propulser sur des toiles 4m/7m… Voyez l’topo ?)

Je généralise des lieux communs. D’accord. D’accord.

M’enfin quoi. Qui arrive encore à s’accorder plusieurs petits plaisirs terrestres quotidiennement ? A en procurer à tout Autre qu’il croise, ne serait-ce que par un compliment ? D’ailleurs, qui fait encore des compliments aux inconnus ? Pas pour draguer, juste parce qu’on y pense, parce que c’est vrai, gratis, comme ça, comme quand on était môme ?

Exit l’amour par petits et grands rien. Si. J’ai bien dit quotidiennement.

... L’amour du prochain.

De ce que j’en vois, ici, en ce moment, on le fait souvent dépendre de l’amour du précédent.

On se fait envoyer sur les roses par un fonctionnaire de La Poste, tous les fonctionnaires de La Poste sont des cons. On se fait avoir une fois par un collègue copieusement, jusqu’à faillite, on ne tente plus rien avec personne. Un des banquiers que l’on croise se trouve être un empocheur de première, tous les banquiers sont des rapaces. On se laisse mal soigner par un médecin, pas la peine d’en changer, racontent tous des bêtises et votent tous à droite, ces charlatans.

Mais, si on tombe sur un agent des impôts qui informe avant de facturer la citoyenneté aux pauvres, si une hot line parvient à résoudre un problème en vitesse, si, fauché, on refuse de remplir la main tendue d’un démuni, il répond, souriant, « Y’a pas de mal, bonne journée ! » alors… Oh ! le bol ! Ca court pas les rues, les gens comme ça !

Bref, qui de nos jours est encore présumé innocent ? Et quel est l’innocent qui, en présence de l’Autre, parvient à ne pas sentir le besoin pressant de le prouver, sous peine de vexation ?

Hop, rayé de la liste des priorités, l’amour du prochain.

Conclusion : l’Amour.

Voilà. C’est tout ce qui m’intéresse. Tous les amours. En général. L’amoureux, en particulier. Je finirai spécialiste. Ca ne me fournira pas l’eau fraîche qui va avec… Et il serait illusoire de croire pouvoir construire une vie là-dessus. (Je connais un prof de linguistique cap’ de vous faire des phrases à dix infinitifs et maxi deux virgules, mais trois, c’est déjà à noter… Non ?)

Or, il n’y a sur mon chemin que des gens dont l’Amour n’est pas la priorité. Oh, ils ne le pensent pas. Tout le monde a besoin d’amour. Peut être… Peut être… Je ne pense pas que ce soit l’unique, le premier besoin de chacun. Ou alors, personne n’aime personne de la même manière. Ce qui me chiffonnerait un rien. Ma quête serait un impossible.

Avec des exemples, je réfléchis mieux. Prenons…

Pourquoi que j’écris ? Parce que c’est joli ?

J’ai relu tout ça ce soir… Très confus, parfois… Même pour moi… Z’aviez bien du courage… Mais.

Ce n’est pas si inutile. Cela rappelle.

"Allôôô ?"
- Allôôô ?

"C’était moi."
- C’est moi.

"Qu’en penses-tu ?"
- Qu’en aurais-tu pensé ?

"J’veux pas savoir."
- J’vais te dire.

"J’veux pas !"
- Si.

"Non !"
- Ecoute.

"."
- Nous serons moi.

Pourquoi que j’écris ? Pas que c’est joli…

C’est qu'il y a "mon petit monde et tout autour, la muraille de Chine."

Je me fais pousser des ailes.

vendredi, août 11, 2006

(sic)

Annonce ANPE vraie de vraie :


"INFOGRAPHISTE GENDARME ADJOINT H/F


DE NATIONALITE FRANCAISE,AGE DE 18 A MOINS DE 26 ANS,TAILLE 1M54 POUR LES
HOMMES;1M50 POUR LES FEMMES, JAPD EFFECTUE,/RESERVES VISITE MEDICALE
ET DROITS CIVIQUES VALIDES, VOUS FEREZ DES TACHES LIEES D INFOGRAPHIE
AINSI QUE CELLES LIEES AU POSTE DE GENDARME ADJOINT POSSIBLE EXTERNAT

Salaire indicatif 800 EUROS NET NOURRI LOGE
Secteur d'activité DEFENSE"


La gendarmerie recrute, mais faut pas dépasser la taille du Grand Chef. Ca le vexerait... Sûr que ça libère de la place !

dimanche, août 06, 2006

Juillet dernier

J'ai commencé une formation à distance. Design graphique. C'est, en ce moment, la saison des premiers devoirs. Résultat :



C'est beau, hein ? Ben il fallait le faire en magenta. A refaire.

Sauf que y'a pas de magenta en pastels gras.

J'ai fait avec le rouge. Me suis appliquée à mort. La manche de mon pull a fait un gros caca en bas de la page. A refaire.

J'ai tenté l'acrylique. Avec que les couleurs primaires et les mélanges à faire, hasardeusement, mais en suivant la consigne des pourcentages, ça donne un truc vraiment très laid. A refaire.

Pour terminer le devoir, je dois en pondre quatre comme ça. Deux techniques picturales, deux graphiques. Quatre heures par nuancier.

Ben mes vieux, j'suis pas sortie de l'auberge. Trois jours que je suis dessus. Quelle idée j'ai eu de me lancer là dedans...