jeudi, avril 29, 2004

Ben oui...

J'm'ennuie oui.
Ca ne me réussi pas des masses ce soir. Dire ce qui est. J'ai été jusqu'à lire trois mails de je-ne-sais-qui sous prétexte que le "reffering url" y menait. A croire que Moune ma mère ne m'a rien appris. (Apprise? Pfiouuu...)
Pour ce que j'y ai lu en plus... Il paraîtrait que je serais peut être une moule de tribioune.
Ouaips. M'emmerde autant qu'une moule de Prisunic. Voyez bien...
C'est vrai que c'est constructif ?

Se faire gonfler la dorure

(Test couleur via Taian Akita)

Bonjour popette ,votre palette aujourd'hui :



Votre sentiment général :
Vous avez souvent beaucoup d'énergie, mais plus encore en ce moment qui se caractérise par une phase de construction, dans laquelle vous vous appuyez sur la profondeur de vos analyses, mais également sur une bonne capacité de compréhension et d'organisation de vos objectifs.

Votre orientation : Vous allez vivre une période de changement qui vous apportera des satisfactions.

Votre point fort en ce moment :
Vous êtes en ce moment soutenu par une grande énergie ainsi que par votre détermination à réussir les objectifs que vous vous êtes fixés.
Vous êtes également porté par votre volonté de changer les choses, ainsi que votre capacité à entraîner les autres et à les faire bouger.
Vous pouvez en ce moment vous appuyer sur votre énergie naturelle, votre envie de construire et votre capacité à motiver les autres, mais également sur la profondeur de votre réflexion, votre esprit de synthèse et votre capacité à enseigner.

Votre meilleure qualité aujourd'hui : votre capacité à prendre les choses en main.
Votre capacité à être autodéterminé(e) semble aujourd'hui faire partie des 6% les plus élevés.
Vous avez en ce moment un projet personnel extrèmement important à vos yeux.
Egalement vous êtes moteur et vous faites bouger les choses.
Votre capacité à faire avancer les choses est essentiellement soutenue par votre volonté de changer les choses, par votre capacité à entraîner les autres et à les faire bouger, et par votre créativité et l'importance que vous donnez à vos propres idées.

Votre seconde qualité aujourd'hui : votre réflexion et votre profondeur.
Vos capacités intellectuelles semblent aujourd'hui investies à hauteur 25% les plus élevés.
Le questionnement, la remise en cause et la compréhension des choses sont pour vous extrèmement importants.
Egalement, la réflexion et l'analyse sont pour vous un préalable à l'action, vous cherchez à comprendre pour construire.
La profondeur de votre réflexion est en ce moment essentiellement soutenue par votre introspection et votre capacité à vous remettre en cause, par votre imagination et le grand nombre d'idées que vous pouvez développer en parallèle.

Une suggestion :
N'oubliez pas de vous faire plaisir.
Réservez dans votre emploi du temps des moments favorisant votre propre détente.
Construisez vous un environnement douillet.
Et n'oubliez pas que vous êtes la personne la plus importante au monde, et que vos émotions méritent d'être respectées.

Votre couleur dominante : ( cette dernière réponse ne concerne que popette.)
Voici popette une couleur qui ressemble à votre émotion
dominante du moment.



Cette couleur est calculée à partir de 2 tests
parmi ceux que vous avez réalisés (tous ne sont pas utilisés).
Elle sera affinée à l'occasion de vos prochains essais.

mercredi, avril 28, 2004

Moins on en fait...

... plus les journées semblent courtes. C'est quand même dingue ça...

C'est un serment

Il fait bleu, le ciel est brille, les oiseaux font beau et le soleil cui-cuit. Les jupes virevoltent, les jambes fusèlent, les seins pointent haut, tout là haut, les barbes se retroussent rien que de les voir...
Avoir si envie d'amour comme on en rêve, écrit, filme, chante, et toujours se ramasser le bitume réel, sous prétexte d'ataillemannequinasie, c'est-y pas une pitié, par un temps pareil ?
C'est un serment. Je n'accepterai jamais d'à moitié, d'à peu près, d'à défaut. La seule foi que j'ai reçue, est la foi en l'amour. Toutes les autres illusions peuvent bien s'écrouler. J'en ai plus d'autres en réserve, t'manières. Les gars ont beau faire, ils n'auront pas cette dernière. Rien ne m'empêchera d'y croire, à chaque baiser, même furtif. J'irai toujours croire ailleurs, si on essaye seulement.
C'est un serment. Quitte à ce qu'on m'serve du mademoiselle avec mon plateau de médocs à l'hospice des vieilles filles, je resterai, moi aussi, une vierge perpétuelle.

lundi, avril 26, 2004

Les pétillants

Lire d'abord.
Ici : pape si caca
Et là : babe ou ne (pas babe)

Fait?
Bien. Moi, j'en ai marre de me le demander à moi-même, alors "je vous pose ces deux questions auxquelles personne ne répond". Pensez-vous que, vu de plus près, il y aurait plus de différence entre celui-ici et celui-là, qu'il n'y en a entre les deux plus grands colas ?

Toto Le Khalife

Aussi, je n'ai pas le droit de me totokalifier. Toto Le Khalife est un gros vilain.
(Bon. Désolée. C'était pour le kif du smscript. Pour qu'on soit plus de deux à capter, le contexte : "je n'accepterais pas ke tu totokalifi de..." Jade d'or ! Sam mec latte !)

Miss Unbreakable

C'est moi. Si, si. On me l'a dit dans un long, long, long mail plein de beaume.

dimanche, avril 25, 2004

Les yeux peints de l'âme

Lyre : Et pourquoidon pourquoi, cuic ou couac ce soit, tout toujours lasse, passe, casse et trépasse?
Oh : Faut dire, il est très bon, ton fer à trépasser. Pas prêt de rendre larme.
Lyre : Nouille d'andouille...


A. a 20 ans... Fiesta !

Beaucoup de monde. Beaucoup (trop) de monde que je ne connais pas. Ceux qui ne croient pas à ma timidité, n'auront qu'à sentir le désir de fuite combattu de toutes les forces, qui m'assaille dans ces circonstances. Je m'y sens profondément solitaire, mais aussi très curieuse. J'aimerais l'invisibilité, pour le pouvoir d'observer le monde sans y participer.
Quelques personnages :

TiVi Jim



C'est un enfant de la télé. Gestuelle, parlotte, centres d'intérêts, tout semble lui venir du petit cube. Plus jeune, il rêvait le boulot d'animateur sur petit écran. L'année dernière, il aurait voulu participer à Loft Story. Cette année, c'est la Star Academy qui le tente. Il chantonne, quoi qu'il fasse. Même lorsqu'il écoute de la musique. Ca crée une cacophonie certaine.
Franc'Oh : C'est assez pénible quand tu chantes autre chose par dessus, t'sais ?
TiVi Jim : Oui, je sais. Je vais faire de l'arrêtage. Te bilage.
TiVi Jim faisage des rimages en âge sur tous les verbages.
Il m'a appris des pas de danse à la boys band. Ce fut pittoresque. J'ai tout oublié à l'instant où on a arrêté. Sauf l'amusage.
Il fait des textes pour des chansons, mais il lui faudrait un compositeur, et pourquoi pas, moi. Ca ne fait jamais que le troisième en un mois qui me demande ça. Koakisspass ?!
Oh : Ca te plairait les blogs, exubérant que tu es.
TiVi Jim : C'est quoi la blogue ? Des sales blagues sur les blondes ?
Oh : (rire)
TiVi Jim (on sent le gars à qui on l'a suffisamment faite) : Et puis faut qu'on m'explique, qu'est-ce que ça veut dire exubérant ? C'est quoi exubérant pour toi ?
Oh : Ben... Exubérant, quoi. Je peux pas le dire mieux que ça. Chaque exubérant l'est à sa façon.
TiVi Jim : Oui mais, j'aimerais tout de même qu'on m'explique.
Oh : Ben... Exubérant, c'est... Être hors de soi. Voilà.
TiVi Jim (ses yeux dans mes yeux, à m'en faire loucher) : Ah oui, je suis en toi, gare gare ! Je vois. Ex comme dehors et... Heu...
Oh : Ubérant toi-même.
TiVi Jim est à croquer. Dommage qu'il préférage les garçons, c'est un grand perdage pour le gentage féminage.

Sirène Des Beaux Arts Du Mans
Elle est tellement bien plongée dedans, que même à sec, elle n'a pas pieds. Elle pétille des bulles d'art. Tout ce qu'elle voit, elle le regarde en perspective de mouvement à figer dans un ordonnancement de lignes savant.
Au Mans, école des Beaux Arts, on fait des choses passionnantes. On croque la nuit. On danse avec les sourds et muets. On filme les statures et photographie la bougeotte. On se ligote sur un seul point de contact, et on libère tout le reste, pour créer des danses invraisemblables, captivantes, au vu de ses yeux, sûrement envoûtantes, même. Plus on crée, plus la vie trépide. Au Mans, école des Beaux Arts, la vie est un éclat perpétuel.

Lili La Grande Bringue
Bien plus hors de soi que TiVi Jim, c'est dire. C'est d'abord son parfum qui la précède. Puis son hurlement de bienvenu. Ensuite seulement, elle, en entier. Des papillons dans les tifs. De la malice plein les yeux. Les hanches tortillantes. Les bras enlaçants. Et la langue sacrément bien pendue. Lili La Grande Bringue, quoi. Si jamais, il se passe un truc saugrenu dans le coin, ça ne peut être que sa faute. A savoir.

BoBo
T-Shirt rouge, dreads, grand yeux, barbe touffu, membre de la bande à BoBo, avec Grand Gourou et tout (Grand Gourou est remarquable même vu d'avion par une nuit de brouillard. Dreads aussi, barbe aussi, "didjéridou" (comment ça s'écrit ce machin?!) espèce de drap blanc avec bouts de patchworks coloré en guise de pantalon, immense, mais pliable en quatre.) Made in la bourgeoisie intellectuelle du 92. En excursion dans le yo 9-3.
Oh : Ah tiens ? C'est qui tous ces gens dehors ?
BoBo : Ben... Nous.
Oh : Et les cousins, ils sont là ?
BoBo : C'est nous, tes cousins.
Oh : Ah... enchantée, cousin.
BoBo : Pareil.
Oh : Vous buvez rien ?
BoBo : Si. Je prendrai bien un...
Oh : Ben tout est là bas. Tu peux entrer cousin, te gène pas.
BoBo : Ouof finalement ça peut attendre.
Oh : Ah oué t'es un cousin comme ça toi. Faut t'faire le service et tout.
BoBo : Oui tiens,. Pourquoi pas. Fais-moi le service s'il te plait.
Oh : Aha. Tu veux quoi ?
Bobo : Une vodka-poire.
Oh : C'est noté.
Suis restée là un temps. A chaque fois qu'on s'est croisé dans la soirée, il a râlé contre le service. Au dernier croisement, quelques heures plus tard :
Oh : Ah oui ! Voilà ce qu'il fallait que j'fasse... Il n'y a plus de poire. Tu veux quoi dans ta vodka ?
BoBo : (râle, râle)
Oh : D'ailleurs, on ne sert pas de vodka non plus.
BoBo : (hurle, hurle)
Oh : (se tire, tire)

Bon. Tout ça aurait mérité plus d'effet. Tant pis. J'ai la flemme de tartiner comme il faut. Disons que c'est un aide mémoire, au cas où.

Quand y'en a plus, y'en a encore

I. ne me pardonnera jamais la souffrance à laquelle je me suis laissée aller. Le bourreau a été trop loin. Il en a fait voir à toute la famille. I. sera le gardien de la rancune. Dans ses yeux, je ne pourrais jamais rien oublier, chaque grain de mal-être dans la famille, sonnera comme un mea culpa.
Quand on était petits, on se bagarrait beaucoup. A l'adolescence, on n'échangeait plus un mot. Plus tard, on était devenu de proches amis. C'était si bon... J'ai mal du mal que je lui ai fait. J'ai mal du mal qu'il me fait. J'ai mal d'avoir perdu son amitié.
Je ne voulais pas... Je suis désolée... Je l'aime si fort...
Il détesterait lire ces mots, au vu et su de n'importe qui. Tant pis... Tant pis...

samedi, avril 24, 2004

Rainbows will follow you

Ah non mais ce n'était pas qu'une image. Le gars est un vrai faiseur d'arcs-en-cieux.
Il décrassait sa chignole des antiques traces du Sirroco. Je m'ennuyais à éviter l'arrosage. Tourne en rond, tournicote, tournevire sans guidon.
Et puis... Oh... Il suffisait de bien se placer. Trouver le bon point de vue. Et regarder. Entre lui et moi, dès qu'il tentait de m'arroser, un arc-en-ciel se formait. Il sait en faire même des presque tout ronds ! J'vous promets.
Pourquoi je l'avais oublié dans mon compte rendu de vadrouille?

Fin des travaux

Cette fois-là, les commentaires marchent. (Heu... j'espère...) Je copie ici le commentaire de l'Astéroïde, histoire de faire un peu de ménage (dit-elle du haut de son bord'aile...) C'est le premier. Il a gagné un an de vent dans sa tignasse irlandaise, pour qu'elle ne s'éteigne pas.

Le Duojardin musical est prêt aussi. Ce n'est pas le seul. Lien en ligne dès que j'aurais celui qui les lie tous.

Et voilà. Je n'ai plus aucune excuse pour ne pas bosser.

vendredi, avril 23, 2004

Les jupons sont dans les prés, cours-y vite, cours...

C’est un faiseur d’arc-en-cieux. Entre la pluie et le beau temps, il éveille la nature.
Il m’a donné tous les droits. Ou presque.
J’ai fleuri sa peau toute une nuit.
Il s’est endormi. Je l’ai un peu secoué au réveil. Je sais bien, il faut prendre mille précautions pour réveiller l’homme qui rêve, il peut devenir fou. Mais il y avait urgence. Il ne voyait rien.
Les jupes des filles, dans les prés, filaient à toute allure. Il voulait courir. Je ne suis pas de taille à le retenir.
Chacun cherche son gabarit.
Une histoire printanière. Juste une saison.
L’éphémère, tout comme l’effet mer, ont du bon. Du très très goûteux.
Cours-y vite, cours, ils vont filer !

Pour Baboon (mais que ça n'empêche les autres d'en profiter)

J'ai l'honneur et la grande fierté d'annoncer la possibilité de commenter dès ce jour d'hui.
(Pas me demander comment j'ai fait. Rien compris. C'était comme mimer à un Papou une envie de tiramisu, et, oh comblitude, le partager avec lui. Un de ces moments où on a la sensation d'avoir le cul sacrément bien bordé dé la pasta.)
(Heu... Partager le tiramisu avec le Papou. Pas l'inverse, hein.)
Heureux, le Baboon? :o)

mercredi, avril 21, 2004

'Naise...

J'ai oublié de déclarer mes impôts. Maintenant que je m'en suis souvenue, j'retrouve pas la moitié de la paperasse. Impossible de le faire sur le net. Par contre, j'ai retrouvé un "Commandemant à payer" la cantine et les quelques rappels le précédant. J'ai été chercher mon chèquier qui pourrit à la banque depuis lurette. (Au passage, je n'ai pas oublié de déposer l'autorisation de prélévement pour mon forfait portable. Il a suffisamment été coupé.) Mais à la poste, ils n'avaient plus les paquets de dix enveloppes timbrées.
J'ai passé la journée dans mon fouttoir à paperasse. Et je n'ai rien résolu. Pfiouuu... Total azimutée, je suis...

mardi, avril 20, 2004

Haïku sauce qui pique

Un jour
Un seul. Entier.
Je veux de l'intensité.
C'est encore raté.

Remontée vers le nord

Chez C.
Telle la fusée, je suis passée le temps de bien faire comprendre à B., une copine à C. que je ne connaissais pas, qu’elle peut rajouter à son état civil : Miss Fesses Douces. S. me l’avait présentée ainsi, ainsi elle restera. (Il va falloir que j’invente des ptits noms à tout ce beau monde, on s’en sortira pas avec les initiales...)
Depuis la gare, les folles m’ont fourré un sandwich dans le bide (mémorable le retournement des sièges avant de la chignole pour me voir becter à l’arrière) et emmenée direct au Kakahoquet. Nous avons été gâtées, il y avait beaucoup de hoqueteurs. Nous en sommes sorties bredouille, puisque C. n’a pas voulu chanter, et que je n’ai toujours pas vu N. Oui. Si j’y vais, c’est pour voir le fameux N. Or, N. m’en veut sûrement pour je ne sais quoi. A tous les coups, si j’y suis, c’est qu’il n’y sera pas. Tous les autres l’ont déjà vu au moins une fois. Peut être qu’il faudrait l’informer du fait qu’une dingue le guette ?
Direction la boîte à ringues. J’ai tenté d’apprendre le madison avec B., je l’ai faite valser sur toute la piste en cognant tout ce qui se trouvait sur mon chemin, nous avons secoué notre popotin au rythme du raï, je l’ai délaissée cinq minutes pour prendre le droit de danser sexy avec un inconnu (fameux le coup de « lève les bras, tortille du cul, mon pull sur tes hanches, je te tiens, tu es ma prisonnière ») et il était déjà quatre heures.
Je baillais à m’en faire craquer la mâchoire, rapport au jeunot qu’est passé dans mon compartiment de train des heures plus tôt :
Le jeunot : J’peux ?
Moi (lâche ma gratte) : Oué.
Le jeunot : T’fumes des oinjes ?
Moi : Oué.
Le jeunot : Tiens. Fume.
Moi : Merci.
A priori, c’était juste pour faire ma communicative. J’ai tiré trois lattes et j’lui ai rendu son tompousse. J’sais pas trop ce qu’il a mis dedans, mais ça a suffit à me fracasser pour les trois heures qui ont suivies.
Me suis endormie aussi sec que j’me suis retrouvée haut perchée à l’horizontale. (C’est une précision pour titiller S. : j’ai dormi là haut sans broncher cette fois. Héhé.)
Au petit jour, entre midi et treize heures, c’est un nain, haut comme trois grains de raisin, qu’est venu me réveiller. Ça m’a fait ma ptite gym du réveil. Adorable, ce petit monstre...
Mon train partant dans les environs de quatorze heures, j’ai pris le suivant, et voilà. Fini. Beuouuuh...

dimanche, avril 18, 2004

Vadrouille dans le sud, troisième escale

Si je suis folle, je ne suis pas seule dans ma folie ! Ouf !
S. est un gars comme ça, lui. Complètement irrésistiblement adorable et insupportablement taquin. A enfermer quoi. Si on veut la paix. Or, la paix, moi, j’m’en contrefiche. Ce que j’veux, c’est rire, et si je peux rire fou, rien ne me retiendra.
Nous avons mangé épicé.
Il a dragué deux serveuses.
Nous avons vu la fin d’un concert de barges. La boîte était aussi petite qu’une boîte, et aussi vide qu’un paquet de clopes en fin de journée. J’ai bien aimé. La musique assez. La dégaine et la pêche du chanteur beaucoup.
- J’aime bien les gens qui se donnent à fond même pour très peu.
Ça a du se voir, d’une manière ou d’une autre. Pourtant, je me suis retenue d’aller pogoter avec la bande de trois loosers qui ne se sont pas gênés, eux. Le chanteur est descendu de scène pour faire corps avec la pas-foule. Il est venu chanter pour mes beaux yeux en posant sa main dans ma nuque. Veinarde que j’suis.
Après, on s’est fait jeter, S. et moi, et, de ce qu’il en dit, ce serait évidemment de ma faute.
Comme c’était de ma faute qu’il ait renversé mon verre de muscat sur la moquette de la chambre de l’hôtel, ma faute qu’il m’ait fait valdinguer des deux côtés du lit, ma faute si j’avais mal aux abdos à force de fourire toute la nuit, ma faute s’il a cassé la bouteille archikitch de muscat dans son sac à dos, ma faute si ça a coulé partout et si sa chignole empeste la vinasse à des kilométrages à la ronde, ma faute, même, si la terre tourne.
On était bien morts le lendemain. On s’est traîné dans la ville en attendant l’heure du prochain train que j’avais à prendre.
Je me serais faite chier avec d’autres. Lui s’est probablement bien emmerdé, d’ailleurs. Mais voilà. Si S. avait été mon frangin, j’aurais eu autant d’affection pour lui que pour celui qui l’est. J’apprécie sa présence. N’importe où, n’importe quand, n’importe comment.

Ça n’arrive qu’avec S.
Tard dans la nuit.
S : J’ai soif.
M : Bois. Y’a un robinet aux chiottes.
S : Non, j’ai soif de truc fruité.
M : Bonne chance.
S : Quoi ?
M : J’voudrais bien t’voir trouver ça à c’t’heure.
S : Ben t’as qu’à venir avec moi. J’vais chercher. Et j’vais trouver.
M : Et moi, j’en raterai rien.
Il sort. En boxeur/t-shirt. Je le suis. Pas plus lourdement sapée. Juste plus longuement. On arrive à la barrière qu’il faut franchir pour atteindre sa voiture. Il jette un oeil autour, puis, décide d’y aller franco, en sautant par-dessus la barrière. Il se hisse sur ses petits biscotos, fait passer une jambe de l’autre côté, par-dessus la rangée de pics en fer...
Pendant ce temps, me sachant incapable de franchir un tel obstacle sur la seule force de mes bras, j’appuie sur le seul bouton présent dans les environs.
La barrière se met en branle. S’ouvre. S. est encore sur les pics. En calcif, j’rappelle. Si ça, ça ne m’a pas crevée de rire, je résisterai à tout.
Bien sûr, il a trouvé ce qu’il cherchait, et je n’avais rien à y redire.

Ça n’arrive qu’avec moi
Las de se traîner, nous sommes passés à la gare voir s’il n’y avait pas un train qui partait plus tôt que le mien. Coup d’bol, il y en avait bien un. Le temps d’aller acheter un bouquin, et nous nous sommes installés sur un banc du quai pour l’attendre.
Devant nous, sur une voie en face, un autre train, que nous avons tranquilles regardé partir sans broncher.
La dame du haut parleur : Le train numéro blabla à destination de Marseilles qui desservira les gares de Blabla, Blablabla, Bla... va entrer en gare voie tant.
M : Heu... C’est pas le bon. Il ne s’arrête pas là où je dois faire le changement.
S : Non. Pas possible. Arrête.
M : J’te jure. C’était l’autre. Celui qu’est parti là, devant nous.
S : File-moi ton billet.
M : J’te dis qu’on est pas sur le bon quai.
S : Non. Pas possible. Arrête.
Je me marre fort, fort honteuse.
Il se fout de ma poire, fort emmerdé.

C’était hier. Aujourd’hui, après la dernière escale que je raconterai demain parce que là, j’en ai marre, je suis rendue chez moi. Coup d’fil de S.
S : T’es chez toi ?
M : Oui.
S : Bien. J’voulais juste m’assurer que t’étais bien arrivée. J’suis inquiet quand tu prends un train. Bonne soirée, tchao.
M : (rigole)
Crétinus Nimbus !

Vadrouille dans le sud, deuxième escale

Chez L.
L. est devenue adulte. Une adulte yougo presque stéréotypée. Un bébé, un mari, une maison, des invités (collègues ou amis du mari) à bouffer tous les soirs, du ménage, du bricolage décoratif, des bouquins ou des cahiers de recettes à Baba (mamie yougo), et la vie mène son train-train d’enfer.
J’ai dû éplucher une tonne de légumes en trois jours.
Parmi tous ces adultes bien grandis, j’avais encore plus l’air d’une gamine.
Lorsqu’on a été se promener à la plage, L., son bébé, son chien, Lui et moi, il n’y avait que le chien pour jouer avec moi pieds nus dans l’eau. Les grands humains, se contentaient de me regarder faire en se faisant je n’sais quelles réflexions amusées, et l’enfant était trop petit. Prise par la joie de retrouver la mer, j’ai perdu la laisse du chien. Heureusement, le chien était suffisamment gros pour que je ne puisse pas le perdre, lui aussi. En plus, il a un nom, et y répond.
Ils se sont bien moqués de moi, les adultes... Tout deux parents, ils ont réveillé le bourreau en moi. Il a sorti sa hache, et a rouvert toutes les plaies que j’avais bien recousues, mais qui n’étaient pas encore tout à fait recollées. De retour, dans la voiture, les grands n’ont rien vu de ma lutte contre les larmes.
J’ai donc aussi fait pas mal de couture.
J’ai du en tirer des conclusions. Je suis très très très loin d’être prête à assumer une vie de famille. Je maintiens mon ambition première : quand je serais grande, je serais nonne des Car(a)pates chasseuse de Yéti.

Le plus désagréable
Je suis née à Belgrade. J’y ai vécu mes seize premières années. Presque douze ans plus tard, ça m’troue un rien de ne pas comprendre la moitié de ce qui est dit dans ma langue natale, sous prétexte d’un accent de Knin.
Comme si j’en avais besoin, c’est une fois de plus confirmé : nul part chez soi, j’habite un château ni sur ciel ni sur terre.
Oui je sais. J’radote. Moi aussi, je vieillis.

Le plus doux
6h30, les pêcheurs s’éveillent. Lui et moi, sur les rochers, espérant voir le soleil se lever. (Encore un sujet de moquerie pour les adultes, ça...)
Même si ça n’a durée que cinq minutes, même s’il n’a pas ri, j’ai aimé le voir sourire en jouant avec moi, malgré son envie de jeux plus adultes.

Vadrouille dans le sud, première escale

Chez Lui
Il ne rie jamais.
Il compte les légumes qu’il me fait manger.
Il précipite.
Il bourde.
Ça me paralyse.
Je bourde.
Nous contredisons par nos actes nos paroles peu engageantes.
Je suis haut perchée sur la face cachée de la Lune, complètement irresponsable.
Il remarque le moindre de mes manquements à la bienséance, et mes écarts sont larges.
Ça l’agace, même s’il préférerait s’en amuser.
Il a la gestuelle intellectuelle.
Je remarque le moindre de ses tics d’universitaire bien côté.
Ça m’agace, même si je préférerais m’en amuser.
Mais bon sang d’bois de sental ! Qu’est-ce qu’il caresse bien... Comme il sait dire les choses... Ce qu’il me chachanvireboule le bidon...
Nous sommes si différents, nous ne pourrons pas résister à l’envie de changer l’autre. C’est ce qui a signé pour nous une HDD (Histoire à Durée Déterminée... Ho, ho, ho...) Sans toutefois préciser cette durée. Mais avec option Fructueuse. Qui reste facultative.
Suspens, suspens...

Vadrouille dans le sud

Dans les trains, hacero migaja
Je ne le réalise qu’à l’instant. Cette fois c’est terminé. Nous ne pouvons plus nous retrouver. Ne reste plus que le hasard, qui, pour sûr, n’en fera rien. C’est en train de creuser son trou, quelque part dans le sud. C’est peut être par ici que tu es passé... C’est peut être par là que tu vis... Peut être pas. Je ne sais pas.
Le train longe la mer. Il pleut. Au moment où une vague se fracasse contre les rochers pour grimper haut et se montrer à mon regard, un train passe en sens inverse pour la lui cacher. Comme les flammes d’un feu de camp, le fracas des vagues, leurs mille morceaux, offrent un plaisir irraisonné aux yeux. C’est un peu comme ça que tu t’es donné à moi. Le plaisir que tu m’as offert a été emporté dans la seconde par un train à double berzingue, contre tous mes sens.
La vitta è de plus en plus bella, tu sais ? Si le hasard, par hasard, croisait ta route à la mienne, j’espère que ce sera un jour où je serais si éclatante, que les gens me prendraient pour une apparition, que tu m’aimerais dans l’instant, avant même de te rendre compte que c’est moi que tu aurais aimé.
Dans le cas où, n’importe quand, n’importe où, n’importe comment, tu aurais toujours le même effet sur ma raison et mes sentiments, je préférerais qu’il en soit ainsi.
Tant d’brasses,
Adiable, Idiot De La Luna
Bulle Funambule

jeudi, avril 08, 2004

J'comprends pas

Tout va bien. Pourquoi j'aurais ce drôle de sentiment un peu étouffant dans la gorge ?

mercredi, avril 07, 2004

La polytics, les polytics hards, et la sauce y était

De ce que j’en sais, la politique se résume à ça : en temps de guerre, il faut savoir choisir son camp, sachant qu’il n’y en aura jamais plus de trois (le camp de la bonne cause, le camp de la traîtresse lâcheté fuyarde, et le camp de la bête noire) tout en restant conscient du fait que les rôles sont interchangeables de façon peu prévisible.

Puisque tout est toujours tout gris, puisque pour tout, il y a un argument incontestable pour et un argument incontestable contre, puisque même les pires horreurs sont compréhensibles lorsqu’on les regarde du point de vue de l’homo horribilus, puisque plus on discutaille, plus on s’éloigne des essentiels et puisque c’est comme ça, moi, j’ai choisi mon camp. J’ai migré sur une autre planète. Ça me donne un petit air penché que vous reconnaîtrez facilement. Surtout, ne me suivez pas.

Gens, votre Histoire ne sert qu’à semer la pagaille dans votre Géographie, comme qui dirait. Et c’est rien en comparaison à la pagaille que votre Géographie sème dans votre Histoire.