lundi, février 26, 2007
(au détour d'un feu de camp)
Et si on se lisait, si on se racontait des histoires ?
A qui le tour ? Go to mail ! Une seule règle : la spontanéïté d'une tranche de vie, une seule prise autorisée.
Publié par P'Oh... à 19:15 0 commentaires
(au détour d'un feu de camp)
J’ai dû appeler l’organisme qui me trouve des employeurs, payé par l’état autant que moi à chaque fois que je donne un cours. Ce que c’est que le Kozyland… Il suffit d’être riche pour être bon à l’école. Merci Monsieur MMA, aussi. Il faut que ça cesse. Maman… on a besoin de toi.
J’ai cru jouir juste avant d’annoncer les fulgurants progrès de Droo. La Fille, elle me fait :
- Ah bon ! Et bien racontez-moi cette méthode miracle !
Alors j’y dis :
- Oh, c’est simple. Il suffit de claquer des doigts.
Vous m’croyez pas, hein… La preuve…? On chantonnait, hier soir. Nous est venue l’envie d’un Bibidi Babidi Boo. Il s’est avéré au premier tour que Tivi Jim a bien du mal en anglishe. Au troisième, il était bon. La pédagogie, c’est ce que tout le monde fait avec tout le monde tous les jours.
Publié par P'Oh... à 18:47 0 commentaires
Ok. D'accord. C'est r'parti. Tadam... Saison 4 !
Nouvelle saison, ça bourgeonne, nouveau joujou, une infinité de nouvelles rubriques sonores possibles, ça fleurit, nouvelle moi, nouvelle vie qui va son va, nouveaux vous, tous discrets... Puissiez-vous n'en retentir que la pêche !
Vous me pardonnerez de faire un peu jou-jou avant d'y aller...
Publié par P'Oh... à 18:12 0 commentaires
lundi, février 19, 2007
Fin de la saison 3. (ou 4... ou 5... j'sais plus.) Révélations.
J'ai fini par écrire pour un seul lecteur. Un lecteur dont je n'ai su obtenir que des silences. J'ai écrit pour lui plaire, jusqu'à ce dernier article.
Je n'avais aucune chance. J'ai cru le connaître un peu. Je l'avais juste imaginé. Il m'avait beaucoup inspirée...
A la saison prochaine !
Publié par P'Oh... à 12:31 2 commentaires
dimanche, février 18, 2007
(scoop)
Sarkozy est pédé. Vu au Bois de Boulogne au cul d'un travelo. Ostensiblement photographié pour le Nouvel Obs en amour avec le Gynécon. C'est pas un scoop ? Tout est affaire de point de vue.
L'Ancêtre : Sapré con, çuilà... Regarde-le... Mais quel con... Une tarlouze j'te dis ... Gros con.
J'adore ses argumentaires politiques... J'adore.
Publié par P'Oh... à 23:43 0 commentaires
samedi, février 17, 2007
What a night, madoué !
Il me semble perdre mon temps, mais… et si je devais en passer par là ? Si je devais grandir encore avant de réussir ? Alors, rien n’est perdu, rien ne s’est crée, et tout sera transformé.
J’ai passé la nuit à m’enivrer avec Padré et Soeurette. Il a répété certains mots qui étaient importants déjà lorsqu’il les a dit la première fois, il y a quelques jours. Il y en a ajouté d’autres. Et je vois mieux, joyeusement, apaisée, leur portée.
- Je te l’ai dit la dernière fois, je te le dis encore, excuse-moi, j’ai fait des erreurs, je ne le savais pas, je ne le souhaitais pas, je ne comprenais rien, j’avais idéalisé notre famille, j’avais endossé le rôle du Père, une vision grandiose, ridicule, tout ce qu’il y a de plus Yougo, à la con, je ne sais pas si tu peux, essaye… essaye de me pardonner.
- Oublie, tout ça. Je sais que tu ne me voulais pas de mal. Ca t’était pardonné d’avance.
- Je ne peux pas oublier. Et je ne le veux pas. Tu me l’as dit aussi, je sais, mais pourquoi ? Comment veux-tu que j’oublie ?
- Je te console, papa, c’est tout, qu’est-ce que tu veux que j’fasse ?
- Tu me consoles…
Et dans ses bras, les « je t’aime » et les compliments. Tu es belle, ma grande, tu es fufut, ma fille, tu l’as toujours été, ma plus grande fierté, tu ne sais pas ce que c’est, un premier enfant, un premier enfant comme toi, beau et doué pour tant de choses, tu ne sais pas, tu verras, tu verras…
Et, bien qu’il ne le sache pas, à propos du grand cauchemar : Tu veux vraiment savoir ce que j’en ai pensé ? Tu veux ? Vraiment ? J’étais triste, parce que, même si je l’aime beaucoup, cet homme, tu mérites bien mieux que lui.
Ca… Ca… Ca, ça change tout.
Et encore : On ne peut pas obliger les autres à être comme on les souhaite. La vie, on peut pas la commander, on ne peut pas la faire selon ses quatre volontés, on ne peut que rester ouvert à ce qu’elle offre, accepter ou refuser, et tracer plus loin, mais fais-lui confiance, elle aime les surprises. Elle t’offrira d’elle-même ce que tu ne sais même pas être parmi tes désirs.
J’ai resplendi cette nuit. J’ai fait une folie. Et Padré et Soeurette m’ont suivie, et soutenue. J’ai rencontré un type du net à une heure du mat’ pas loin d’ici, juste le temps de voir. Un gars sympa, extrêmement drôle et touchant, mais qui ne me plait pas. J’ai resplendi, avec tous ces compliments sur moi, et le voilà déjà sous le coup du coup de foudre.
Si cette nuit n’avait rien changé, je me serais laissée faire, je l’aurais laissé tomber d’amour, je me serais fait croire que ça me suffit, ça aurait duré un an, et puis je serais partie.
Seulement, tout a changé. Nous avons papoté, nous sommes rentrés, chacun chez soi, nous ne nous reverrons plus. Comme si ce n’était que le temps de comprendre une dernière importance : Hilda sait aimer. Hilda a aimé. Hilda a les cœurs increvables et fait la vierge perpétuelle. Parce qu’Hilda a toujours choisi à son goût. Moi, je ne pouvais pas. Je ne choisissais pas.
Maintenant, tout a changé, pour une simple phrase. Maintenant, Hilda peut s’en aller, et laisser ses sept cœurs battre en moi, parce que, moi aussi, maintenant, je sais ce qu’ils souhaitent, et surtout, surtout, je sais qu’ils le méritent.
A mon retour, Soeurette et Padré squattaient ma chambre, ivres de breuvages et de partages. Pas pu les déloger avant six heures du mat’. Pour la première fois, depuis si longtemps… si longtemps… depuis le 4 juin 1992 à midi dix… mon sentiment de solitude m’a abandonnée.
Papas du Vaste Monde, n’oubliez jamais de dire et redire à vos filles qu’elles sont les plus belles, les plus drôles, les plus intelligentes, les plus généreuses, les plus agiles, les plus plus. Sans vous, sans vos mots d’amour, leurs premiers, elles ne sauraient pas, elles ne pourraient pas et aimer, et être aimées en retour. Vous avez le pouvoir de les rendre heureuses dans la vie que vous leur avez offerte. Vous. Vous seuls.
Publié par P'Oh... à 20:59 0 commentaires
vendredi, février 16, 2007
Retour aux sources
J’ai le billet. C’est pour dimanche. Une semaine à Nancy pour veiller l’Ancêtre le temps que l’Ours se repose un peu.
Et… le temps que je prenne mon élan, que je retrouve un rythme effréné. A mon retour, j’espère que j’aurais laissé cet inactivisme d’éparpillée improductive loin derrière moi et, que j’aurais convaincu Hilda de n’ouvrir ses cœurs plus qu’aux possibles. C’est que j’avais raison de trouiller. Elle m’a bel et bien bouffé le peu d’énergie que j’avais pour des que dalles.
Gens, je suis complètement à côté de la plaque. Trois mois que je me gonfle sur cette page, et pas moyen d’arriver à bloc. Pour sûr, ça fuit. Faut colmater. Ou souffler ailleurs.
Publié par P'Oh... à 11:19 0 commentaires
mardi, février 13, 2007
Fumer tue
Les pauvres plus que les riches. De nos jours, quand on peut plus s'en offrir et qu'on ne supporte pas les roulées, on a encore la soluce des Selfmademan. La première m'a amusée. Les suivantes me tuent. Donner du temps à une activité pareille... Franchement...
Publié par P'Oh... à 13:37 0 commentaires
(sic) (c'est que ça cause sec)
Vague à l'âme
J'ai mal.
J'ai les lames de fond qui font du ram-dam
ventral.
Publié par P'Oh... à 13:21 0 commentaires
(sic)
Je suis un personnage enfermé dans un livre posé en déséquilibre stable sur une toile. Vivement qu'on l'ouvre, vivement que je m'en évade.
Publié par P'Oh... à 13:21 0 commentaires
(sic)
Tu connais le mythe de Sisyphe ? Ce jeune garçon qui n’avait qu’une pierre pour jouer, qui l’a perdue dans un faussé et qui tente, éternellement, de la remonter avec une corde ? Ne te décourage pas. N’abandonne jamais. Parole d’anciens.
Johnson
Publié par P'Oh... à 13:07 0 commentaires
(sic)
En amour comme en amitié, je commets bien des erreurs. Est-ce que j'apprends ?
Publié par P'Oh... à 13:05 0 commentaires
(sic)
Quand j'embauche un employé, je lui demande quels sont ses besoins mensuels réduits au minimum, et lui propose un travail qui lui permette d'en mériter un peu plus. Il n'y a que dans le dico que le succès vient avant le travail.
Publié par P'Oh... à 13:03 0 commentaires
Ebé ça pour une surprise...
Qui se souvient encore de MaxiChou ? Même moi, je l’avais oublié… Un vague fantasme année IUFM, y’a bien deux ans de ça. On a dû aller boire un verre, une fois, avec d’autres. Je ne sais même plus s’il ne s’était pas décommandé. Bref. Un vague fantasme.
Dimanche, coup de fil.
MaxiChou : Bonjour, je voudrais parler à Marina Sayachaipaquoi.
Oh : Quidon’ ?
MaxiChou : Marina Sayachaipaquoi. Tu es l’autre Marina, alors… C’est Maxime de l’IUFM, j’sais pas si tu te souviens de moi… J’avais deux Marinas dans mon portable je ne savais pas laquelle était la bonne.
Oh : Maxime ! Et tu m’appelles rien que pour me dire que j’suis pas la bonne ?! ‘Naise tu m’ferais pas ça, quand même…
Et bla et bla ZIL, et bla et bla virée. Dire que si j’étais une autre, j’aurais eu mes filets et j’en aurais profité pour les lui lancer dessus…
Il y a des jours où j’aimerais être une jolie petite idiote qui cause le textolangue, qui garde son premier string en souvenir, qui range ses conquêtes dans un épais photos-fiches, qui caquette sex entre copines… Une fille comme les autres, voyez ? Voilà.
Publié par P'Oh... à 12:53 0 commentaires
samedi, février 10, 2007
(la vraie vie des personnages)
Lyra a rencontré la Fille du Parc, elle a fait "Oh..." et "Beah !" et "Hahaha !" et elle a répété trois fois "On voit tout, c'est fou, j'ai tout vu."
Je craignais que le style ne soit de trop dans un scénario. C'est dans les règles du jeu. Pas d'effet de style. Je suis une Fille sage, j'essaye toujours de contourner les règles sans que ça se sente. J'suis contente. Ca a l'air de passer très bien. C'est lui qui met l'ambiance. C'est lui qui montre. C'est un genre de personnage dont on ne fait que parler et qu'on sent à peine. Un impaire de lunettes pour objectif.
Publié par P'Oh... à 14:36 0 commentaires
jeudi, février 08, 2007
(sic)
Il y a des gens pour lesquels les mots ne changent rien.
Publié par P'Oh... à 23:02 0 commentaires
(la vraie vie des personnages)
Surprise !
La Fille du Parc est née bredouillante cette nuit sous l'écoute de mon père à moitié sourd.
Que sa vie soit belle !
Publié par P'Oh... à 17:05 0 commentaires
Dans ma face
Je ressemble au Padré, que je le veuille ou non. Et c’est non. Mais je lui ressemble.
J’ai sa générosité, son grand cœur, sa sensualité, sa concentration à toute épreuve, ses idéologies de vie heureuse, sa naïveté cultivée envers et contre tous ceux qui ont su en profiter, sa douleur de déraciné…
Passe encore. Mais j’ai aussi cette fâcheuse manie de me taire longtemps avant d’y aller quand ça me prend, de jour comme de nuit, avec mes grosses émotions intenables, mes sabots piétinants qui réduisent à néant l’humeur et la disponibilité de l’autre et imposent là mes décisions, je fais même pire, mes mots ont la violence de mes impulsions, dans le fond comme dans le ton. J’ai ses gros yeux, sa grosse voix, son obstination et, son immense mièvrerie.
Not to mention ses grandes oreilles décollées.
Je ne peux pas le voir parce que je ne peux pas me voir. Pas comme ça. Esclave de mes noirs et blancs. Raide immobilisée en mon for intérieur.
Mémo : Penser à éviter les situations qui me frustrent et m’émeuvent de trop près. Faire, plus que penser. Et penser avant de faire. Cap’ ou pas cap’ ?
Publié par P'Oh... à 13:50 0 commentaires
Dieu le Padré, descendu sur Terre
Minuit. J’avais tout éteint, et je m’apprêtais à éteindre ma conscience dans la foulée, quand le Padré a déboulé, dans le noir, si plein de chagrin que ça se voyait sans l’aide d’un photon.
- Il faut que tu me dises, il faut que je sache… Est-ce que tu te sens chez toi ici ?
- … ben oui… oui.
Et de me triturer d’un gros câlin larmes dans le cou, ce que j’ai beaucoup de mal à accepter venant de sa part.
Nous avons discuté en vrac et à bâton rompu durant une heure et demie… Il pensait avoir fait beaucoup d’erreurs, surtout avec moi, il demandait pardon. Je n’avais pas l’autorité nécessaire mais je lui ai donné quand même. Il est, entre autre, torturé par l’idée d’avoir fait une erreur en nous ramenant en France.
- Regarde ton fils, tâte ton pouls et tu verras que tu as eu raison.
- J’vais te dire, tout ce qu’on a vécu là-bas, il faut l’oublier.
- Je ne suis pas d’accord. Je vais te dire comment je vois ça puisqu’on en parle, pour une fois…
Et nous voilà copains comme cochons, à parler Yougos et Tito Grande. A un moment, il m’a fait :
- De toute l’histoire de
Je venais de chialer, là, je rigolais, pas de doute, on était entre Yougos vrais de chez vrai. Un méloslavedrame en bonne et due forme.
- Je vois bien que je dis des choses qui te blessent mais c’est pas mon intention, je ne te veux que du bien.
Ben oui mais bon, quand il me fait le soir "Arrête un peu de bouffer", alors que je suis en train de m’offrir mon premier repas de la journée genre jambon taboulé tomate, rien de bien pendable, même si je vois la bonne intention qui se cache derrière, je préfère ne pas être pote avec lui.
- Je ne sais pas comment te le faire comprendre, tu es ma première, tu es mon tout, mon âme, tu es le plus important. Il faut que tu me dises quoi faire. A partir de maintenant, c’est toi le maître.
Un peu facile mais joliment dit. Merci pour frérot et soeurette.
- Je ne veux rien papa, je veux que tu restes comme tu es, mais tu changes beaucoup en ce moment, tu veux changer toutes les relations, je ne sais pas gérer ça.
A un moment, il a eu un regard que je ne lui connaissais pas, une surprise, un ébahissement, il essayait de me faire croire qu’on ne peut pas juger la guerre sans l’avoir vécue. S’il fallait expérimenter tout ce qu’il y a de mauvais à faire en ce bas monde avant de juger que c’est mauvais… De fil en aiguille :
- Si tu me connaissais rien qu’un peu, papa, tu saurais que je sais ce que les gens ressentent, et je sais ce qu’on ressent en guerre, je sais ce que j’aurais ressenti, pas ce que j’aurais fait, mais ce que je ressens, ça je sais.
Il me prenait, pour ne rien changer, pour sa ptiote qu’a pas encore assez vécu, avec son grand sourire paternaliste. Alors j’ai dit l’indicible.
- Les rares fois où tu m’as appelée au téléphone, je l’ai su, je rêve de toi quand tu veux me parler.
Et lui, ébahi
- Pile tatino…
Le poussin à papa… Moi… Ebé…
Il ne croit pas à grand-chose, Padré, mais il croit en sa grand-mère, à laquelle il n’a jamais rien pu cacher. J’suis sûre qu’il se dit que j’ai chopé son don. C’est faux. Mais bon. Si j’peux gagner du galon…
Je ne sais pas ce que ça va engendrer… Ce que Padré dit et ce que Padré fait n’a jamais grand-chose en commun. Je ne sais pas.
Je suis secouée comme une nappe à la fenêtre du onzième étage. Je me sens toute… chambouletout…
Quand est-ce que ça s’arrête… Je veux ma grotte dans les Carapates…
Publié par P'Oh... à 13:01 0 commentaires
mercredi, février 07, 2007
Muche et Nuche… ébé elles alors…
Portent bien leur nom, décidemment… Figurez-vous que ces futures petites garces (j’ai hâte de voir ça !) ont finalement réussi à se débarrasser du français en toute belle diplomatie. A partir de vendredi, fissa, je leur fais faire des maths.
Elles ont pensé, comme ça, dans leur ptites têtes, qu'une littéraire comme moi leur raconterait des histoires de maths, si possible des blagues sur les matheux. Qu'elles feraient moins d'exos qu'avec la vieille prof de collège à maman. Elles n'ont pas pensé un instant que j'aurais pu faire S maths dans ma longue vie de vieille jamais sortie de l'école.
Oh : Alors là, ma pauve Muche… Autant les exos de français, j’comprenais que ça vous enquiquine, mais alors les maths, z’avez aucune chance les filles. J’m’éclate avec un exo de maths.
Muche (prise de tête et tout) : Oh noooon…
Oh : Ha ! Alors là, on va rigoler !
Nuche : Ca, j’attends d'voir…
Et moidon’… Elles atteignent une somme de sept en maths à elles deux. Pas fini d'me faire trimer...
Publié par P'Oh... à 22:40 0 commentaires
mardi, février 06, 2007
(sic)
Je n’aime pas la brillance. Tout au plus le scintillement. J’ai une espèce de répulsion tenace envers les gens qui brillent. Je préfère les gens qui irradient. Une veine. Y’en a plus.
Publié par P'Oh... à 12:34 0 commentaires
(sic)
Oui bon t'as l'trac, mais quoi, toi, dès que tu demandes un truc, t'as tout de suite l'impression de profiter des gens...
Sauf avec moi...
... va savoir pourquoi.
Publié par P'Oh... à 11:06 0 commentaires
(sic)
Il faut lire ses dialogues à voix haute afin de tester leur rythme, leur phrasé. Et si possible, les lire à un "public" (ses proches par exemple) pour vérifier s’ils sont compréhensibles et efficaces.
Publié par P'Oh... à 10:59 0 commentaires
(sic)
Adapter un roman est bien plus difficile encore que d’écrire un scénario original.
Ce n’est pas pour rien que les manuels d’apprentissage déconseillent formellement cet exercice, c'est une démarche très complexe, parfois suicidaire.
Je suis une lâche, alors j'ai choisi un truc fastoche, qui ne s'édite pas, un scénario, mieux, un truc qui ne s'invente pas, l'adaptation. Vite fait bien fait histoire de se lancer.
Publié par P'Oh... à 10:37 0 commentaires
lundi, février 05, 2007
(sic)
“[...] L'écriture, sans cesse contestée par nous-mêmes, d'un scénario exige un travail d'une violence dont je n'avais pas idée avant de commencer. Il faut une patience surhumaine, il faut une modestie sensationnelle mais aussi un orgueil hors du commun sans lequel on n'arriverait pas au bout, [...] au bout de l'histoire dont il n'est pas question de douter [...]. Quand je doute, je recommence tout ou une partie de ce que j'ai écrit, en hurlant de dépit et de fatigue. Vous imaginez aisément nos moments de joie, de gaieté, d'enfance, ou, c'est ça, d'innocence, nos larmes aux yeux ou nos fous rires. Ce que vous n'imaginez pas, ce sont les moments de désespoirs.”
Publié par P'Oh... à 12:56 0 commentaires
dimanche, février 04, 2007
Les voies de la connaissance de soi sont impénétrables...
J’ai trouvé le parce que de ce blog, ce jour. Le parce que de
Soeurette a encore piqué un de ces magazines grotesques pour jeunes filles dans la salle d’attente d’un médecin et la déposé aux chiottes. En général, je préfère un sudoku qui, pour le coup, porte bien son nom.
La malsaine curiosité l’ayant emporté, j’ai néanmoins feuilleté le magazine. C’est que, la dernière fois, y’avait un article sur le minou-tuning. Intéressant. En particulier l’avis du psy, gros texte écrit en tout petit-petit que personne ne lit. J’ai la réplique toute faite pour le prochain qui m’en parle. Ma précédente, que j’aimais bien pourtant, était devenue un rien galvaudée.
Je feuilletais donc, quand je lus quelque chose comme : les filles auxquelles on n’a pas dit qu’elles sont belles quand elles étaient petites sont toujours à la recherche d’une approbation. S’ensuivait le témoignage d’une telle, tel âge, qui, après avoir perdu
Outre les raccourcis que les pauvres jeunes filles auxquelles on destine de telles salades ne manqueront pas de faire, ça m’a envoyé tout un tas de vérités à la gueule.
Je me souviens, un jour, j’étais petite, très innocemment, je me suis plantée devant le miroir du couloir au vu et au su de tous, à la recherche d’une réponse. Comment me voit-on ? J’essayais de reproduire mes paroles et gestes tels que je les avais dits à quelqu’un. Moune m’a fait : Tu veux finir folle comme ta cousine ? Arrête de te contempler.
Je me souviens, chaque fois que je lui montrais ce que j’avais fait, pour qu’elle me dise ce qu’elle en pense, elle disait, chaque fois : Je ne peux rien te dire, je ne suis pas spécialiste, je sais ce que j’en pense, mais mon avis ne compte pas, alors je ne peux rien te dire.
Je me souviens d'un cône immense plein de bonbons allemands. Ma tante qui vit en Allemagne me l'avait offert pour le premier jour de grande école. J'avais appris à lire très tôt, la maîtresse de maternelle a pensé que je n'avais rien à faire là un an de plus. Je me souviens du bureau de la psy que j'avais vue alors. La disposition des meubles et des cadres. Un dessin qu'elle m'avait demandé de faire. Et comme elle était contente de moi. Mais Moune, de peur de me pousser trop hors de mon rythme, a changé d'avis au dernier moment. J'allais entrer à la grande école en même temps que tout le monde, un an plus tard. Alors, ma tante a donné les bonbons à ma cousine et ma soeur bulgare et, m'a rendu le cône vide pour l'année prochaine. Je n'aurais qu'à le remplir, qu'elle m'a fait. Je ne savais pas où trouver tous ces bonbons, mais j'lui ai dit merci.
Je ne me souviens pas que Padré se soit jamais intéressé à qui je suis. Je crois qu’il voudrait essayer, en ce moment, mais en ce moment, je n’ai rien à lui offrir.
Je me souviens avoir été mince une fois, m’être trouvée belle dans mon miroir. Mais j’étais fragile, j’avais vécu un grand malheur, cette beauté m’a angoissée. Et je me suis dite : Je n’ai plus mon bidon. Mes cuisses ne se touchent plus. C’est laid. J’ai été mince un mois de ma vie. Je n’ai pas aimé ça. Du tout. Du jour au lendemain, on m’a regardée autrement. Comme une personne brillante. Je trouvais ça si injuste. Je n’avais pas changé, à l’intérieur.
La beauté des laids, on est d’accord, et la laideur des beaux ? Qui connaît ? Qui comprendrait qu’on la refuse ? Qui trouverait quelqu’un beau pour ça ? Combien le trouveraient lâche ?
Ce pourquoi, je me sens à la fois capable et incapable de tout, ce pourquoi j’ai besoin de dépasser mes limites avant de les connaître, ce pourquoi j’écrit des bouteilles à la mer pour me gonfler la dorure, ce pourquoi j’aime l’admiration, ce pourquoi je la refuse. Ce pourquoi je veux vivre des personnages. Ce pourquoi je ne faisais jamais de compliment.
Je crois vraiment qu’à toute échelle l’évolution est dans la nature de tout. Un jour, Monsieur le Dirlo a dit : Il faut toujours leur faire des compliments, aux mômes, ça leur fait beaucoup de bien, les compliments.
Ca a été très difficile les premiers mois. Ca m’inspirait pas des masses. Et puis, petit à petit, j’ai ressenti les moments adéquats, les mots justes, l’enthousiasme nécessaire.
J’ai aimé ça. Maintenant, j’en fait aussi à la boulangère, au chauffeur de bus, aux passants, aux mômes, aux clochards… A tout le monde. Je ne vanne plus que les proches. Et les proches des proches…
J’ai eu beaucoup plus de mal à croire à ceux qu’on me faisait. Ca me faisait l’effet d’accepter un engagement. J’aimais pas ça. Maintenant, je les prends pour ce qu’ils sont. Une bonne dose d’énergie bienveillante à pas cher.
Maintenant, les gens me sourient encore mieux qu'avant.
Publié par P'Oh... à 13:17 1 commentaires
samedi, février 03, 2007
(la vraie vie des personnages)
Nous avons l’immense joie de vous annoncer la naissance de
A priori, Lyra sera son premier spectateur.
M’enfin on est jamais à l’abri d’une surprise.
Publié par P'Oh... à 15:47 0 commentaires
Lyra Ecrit d'Or aime le français.
C’est bon, la vie, le samedi matin. En ce moment, il fait particulièrement beau. Je m’offre une balade en bus le long de trois villes peuplées de belles maisons et de bois, puis une petite en BMDoublepied jusqu’aux arbres. Je m’appuie sur un saule pleureur pour fumer mon clope. J’aime. Il me raconte des histoires agréables.
L’heure arrive, et je pars sonner la cloche au portillon blanc de Lyra Ecrit d’Or. On s’installe dans la véranda, beau jardin, et on se chauffe au pétrole. C’est calme. C’est serein. C’est… un scintillement. C'est délicat.
Et puis on bosse. Parfois, souvent, on ne fait que causer. Elle bosse dans la semaine, t’manières.
Lyra Ecrit d’Or : C’est dur les dialogues. C’est bien le scénario, mais c’est vraiment dur les dialogues.
Oh : Tu parles… J’en ai parlé à un très bon prof de français avec une bonne grosse bouteille. Il m’a dit qu’on visait
Lyra Ecrit d’Or : Oui mais c’est dur.
Oh : On va y aller tout doucement. Mon élève en 1èreL a fait ça y’a pas longtemps. On va partir de l’ouverture de Dom Juan. Molière. Tu connais ? (non, bon, ça ne va pas tarder) C’est un éloge sur le tabac. Tu vois comme on peut y croire, de nos jours..?
Lyra Ecrit d’Or : Oui.
Oh : Et bien, tu verras que son argument est pourtant très bon pour ce faire. Tu en feras un aussi, un monologue élogieux, à propos de, j’avais bêtement pensé aux mauvaises notes, mais finalement, pourquoi pas le sujet de ton scénario ?
Lyra Ecrit d’Or : Ah ben oui, en plus, on va faire un débat en groupe, et notre sujet, c’est la guerre aussi. J’avais cherché un peu, sur Internet, je peux pas trouver des arguments comme ça, partie de rien. Des arguments contre, j’en ai toute une liste. Mais les pour, c’est dur.
Oh : Ah… (elle me demande à moi de lui chercher des arguments pour, la guerre… à moi… elles auront ma peau toutes ces filles… elles l’auront…) Et bien, en effet… Difficile… Peut être chercher chez les bonhommes préhistoriques. Ils se bagarraient déjà pour des territoires. On peut dire que la guerre est dans la nature de l’homme.
Lyra Ecrit d’Or : Oui mais on va tout de suite me dire "Ah oui mais ça voudrait dire que l’homme n’a pas évolué, qu’il est resté un animal et patati et patata."
Oh : Oui mais tu peux toujours lui dire qu’à l’époque déjà, on avait tous deux jambes, deux bras, deux yeux, deux oreilles, un seul nez, et un seul cœur. Parce que c’est dans notre nature. Ce serait mieux de contrer autrement. Par exemple, il est aussi dans la nature de l’homme d’évoluer. Et qu’il serait temps d’en profiter pour évoluer à ce propos.
Lyre Ecrit d’Or : Oui mais, comment est-ce que je trouve des exemples de guerres qui ont fait du bien ?
Oh : Ah… (elle me demande à moi de lui filer le nom des tueries qui ont fait du bien au monde… à moi, ‘naise…) Ebé… Tu cherches à combat, rébellion, révolution, les guerres civiles, quoi. Le peuple dressé encore et toujours face à l’envahisseur. Cherche Nelson Mandela. Dublin.
Lyra Ecrit d’Or : C’est pas pareil, dans l’imaginaire. On aime bien. En vrai, même sur un écran, c’est horrible.
Oh : C’est vrai. On fait vite la différence. Le vrai est toujours pire.
Lyra Ecrit d’Or (qui apprend vite, on a compris) : Mais l’imagination n’est pas le mensonge.
Oh (devinez voir la tête ?) : …
Lyra Ecrit d’Or : Dans le scénario, y’a un moment que j’ai mis entre crochets, je ne sais pas si je peux… C’est presque de la prose. C’est un personnage qui raconte.
Oh : Tu peux. Ca s’appelle un monologue. C’est plus facile n’est-ce pas ?
Lyra Ecrit d’Or : Ah oui, ça, ça va.
Oh : On va commencer par là. Tu cherches au moins trois arguments, et tu nous fais un éloge sur la guerre.
Lyra Ecrit d’Or : Ouais, ça, ça me plait.
Quand elle aura fait ça, ça sera tout aussi facile d'imaginer un personnage qui interrompt le monologue avec des arguments contrariants. La Lune est sienne. Petite veinarde.
Publié par P'Oh... à 15:23 0 commentaires
Muche et Nuche n’aiment pas le français.
Muche : Sauf quand on raconte des histoires.
J’ai bien du mal. Pendant des semaines elles ont eu des devoirs archicomplexes. Pas le temps de rigoler. Heureusement que je leur apprends l’anglais aussi. Elles risqueraient de me prendre pour une adulte.
Deux semaines que l'école leur lâche la grappe. La dernière fois c’était sympa. Là, j’ai rien préparé, j’leur ai sorti la batterie. Conjugaisons.
Muche : Apfff… Ca m’saoule…
J’rappelle que des deux jumelles, la sage et respectueuse qui me vouvoie, c’est Muche…
La nature tendant à l’équilibre des choses, Nuche, elle, a été très enthousiaste. Tout en confirmant que j’faisais chier.
Nuche : Ce qu’on s’en fiche des touristes à Montréal…
Muche : Tais-toi… Apfff… Ca m’saoule d’écrire…
Oh : Comment tu veux travailler l’orthographe sans écrire ?
Muche : Je sais pas, moi… Vous avez d’autres élèves en français ?
Oh : Oui, deux autres.
Muche : Et elles s’ennuient ?
Oh : Non. Y’a que vous deux. J’sais plus quoi inventer pour vous faire bosser.
Muche : Elles font quoi ?
Oh : Ben… elles écrivent.
Muche : Ah bon… Et elle sont en quelle classe ?
Oh : L’une est en troisième, l’autre en première.
Muche & Nuche : Ah ouais elle passe son bac, c’est ça ? Ouah, elle est grande !
Muche : Elle est en L je parie.
Oh : Oui.
Nuche : Ah ouais, mais ça compte pas, c’est du sérieux là.
Muche : Il paraît que
Oh (qui ai du faire S et à qui ça a ouvert bien des impossibilités) : Il paraît…
Muche : Quand même… On n’est pas obligé de s’ennuyer pour apprendre, quand même…
Oh : T’imagines pas le nombre de trucs qu’on ne peut apprendre qu’en s’ennuyant.
J’ai dit ça. Moi. Ca dégénérait sec.
Elles faisaient les exos tout en papotant. J’ai tenu une heure, mais j’ai cédé. Pas idiotes, les morveuses jouent toujours sur mon ennui à ennuyer quiconque. Elles ont été ostensibles à souhait. M'enfin, elles avaient raison. On se fichait royalement de ce qui était écrit dans ces exercices. J’en baillais à me faire décrocher la mâchoire.
Oh : Bon allez. Je viens d’avoir une idée. Je ne sais pas ce que ça va donner. On va zapper le dernier exo, et on va jouer.
Muche et Nuche : Ouais ! C’est pas trop tôt…
Chacune a écrit six phrases, une pour chaque personne. Je, tu, il, etc. En marquant bien le début par une majuscule et la fin par un point. Puis a découpé les mots. Les a bien tous mélangés. Et filés à la voisine de gauche. La première qui arrive à reconstituer les six a gagné. Moi, bien sûr. Non mais. Que Dame !
Et voilà. Elles réfléchissaient enfin à la grammaire. Ca a cogité sec pendant une demi-heure. Et un peu de rab. J’ai failli me mettre en retard avec leurs bêtises.
Elles me crèveront, ces deux-là. Elles auront ma peau.
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vendredi, février 02, 2007
Mémo apothécaireries
En 2005…
Septembre : rien, cause - carence traditionnelle
Octobre : rien, cause - carence traditionnelle pour l’éducation nationale
Novembre : 70 % de 70 %, cause - on sait pas
Décembre : ok, 70 + 30 % + régularisation novembre
En 2006…
Janvier : ok, 70 + 30 %
Février : ok, 70 + 30 %
Mars : ok, 70 + 30 %
Avril : ok, 70 + 30 %
Mai : rien, cause - le Trésor Public a manqué de chauffeur.
Juin : ok, 70 + 30 % + régularisation mai
Juillet : ok, 70 + 30 %
Août : ok, 70 + 30 %
Septembre : ok, 70 + 30 %
Octobre : ok, 70 + 30 %
Novembre : ok, 70 + 30 %
Décembre : 70 %, cause - c'est pareil pour tout le monde
En 2007…
Janvier : 70 %, cause - erreur humaine
Février : rien, cause - l’Assedic n’a pas envoyé un papier
Résultat : 3 restructurations de prêts bancaires et la menace du FICP au dessus de la tête.
Conclusion : Oyez, oyez, Monsieur le Greffier, je m’en vais de ce pas vivre l’expérience d’un Tribunal Administratif.
Y’en a marre. Tant que j’y suis, j’vais m’trouver un boulot chez Mammouth.
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jeudi, février 01, 2007
La vie en rose
Il y a quelques années, j'avais une paire de Lennon bien ronde, avec des verres roses triangulaires, achetées à dix balles dans un bazar du fin fond de la banlieue. Je l'ai perdue dans la Seine, une nuit de Saint-Jean. Je la regrette tant que je la porte encore, dans mon coeur.
Si je ne vois pas les gens tels qu'ils sont, est-ce mes vieilles lunettes qui les déforment du fin fond de leur panier à cadavres ? Ou, peut-être, eux-mêmes ne se montrent-ils pas sous leur vrai jour ?
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