mardi, juillet 27, 2004

Ah, les doux dingues... Ce que je les aime...

Depuis un temps, Monsieur Raphaël Zacharie De Izarra, en sa noble personne, truffe l’un de mes vieux posts de ses commentaires bluesants. Si quelqu’un y a réagi, c’est en mail que ça a eu lieu, parce que moi, j’en ai pas su mot. Alors pour son dernier « méfait », ma patience ayant ses limites devant les mystères, j’ai opté pour une explication en face à face.
Avant de partir voir Soeurette, pour quelques amusements de manants, je vous livre ici une reproduction fidèle des échanges.

 

Sujet : Re: Nouveau commentaire sur votre blog : monbordaileintime
Date : 26/07/2004 14:06:55 Paris, Madrid (heure d'été)
De :
Perlipopette
A : raphael.de-izarra@wanadoo.fr


Bonjour Raphaël Zacharie,

Tes interventions sont intéressantes, pour ce que j'y comprends, m'enfin c'est un rien violent parce que je comprends pas bien ce que ça fait en commentaire de "En vrac".

Tu peux continuer, c'est pas le soucis, mais est-ce que tu pourrais aussi m'expliquer tes intentions, s'il te plait ?

Belle journée à toi !

 
 

Sujet : Re: Nouveau commentaire sur votre blog : monbordaileintime
Date : 27/07/2004 11:01:32 Paris, Madrid (heure d'été)
De :
Raphael.de-Izarra@wanadoo.fr
A : Perlipopette@aol.com

 
Je me permets de déposer ce texte dans un des nombreux livres d'or pris au hasard sur le NET. Je procède ainsi ordinairement. N'allez pas chercher ailleurs d'explication à cette étrange affaire.
 
Semer mes textes au hasard dans les livres d'or peut sembler bien sot, pourtant c'est une démarche beaucoup plus intéressante que d'opter pour la cohérence car ainsi mes textes se retrouvent dans des contextes parfaitement contrastés, inhabituels (voire heureux car parfois le hasard fait aussi bien les choses), et cela leur donne encore plus de relief. J'ai la prétention de mettre également en valeur les sites ainsi visités. Mes textes mis dans les livres d'or leur apporte effectivement un attrait nouveau, une pointe de poésie.
 
Précisons que je ne prends pas la peine de regarder le contenu des sites visités, même après y avoir déposé mes textes. Je tape, entre autres mots, "livre d'or" sur GOOGLE et je dépose directement mes textes dans les espaces d'expressions proposés au visiteur. Puis je passe au livre d'or suivant, et ainsi de suite...
 
Je sème mes textes sur les forums et les livres d'or sans trop regarder la terre sur laquelle je mets les pieds. J'ensemence sur la toile de manière compulsive. Je sème au hasard et je reviens quelques temps afin de constater ce qui est resté, éventuellement ce qui a germé (je lis parfois et avec plaisir les réponses à mes textes faites par d'autres internautes). Ce qui péri impitoyablement sous la faux des webmasters, en général je n'en ai pas connaissance.
 
L'effet positif de mes dépôts intempestifs très souvent à contre-courant des choses attendues et lues dans les livres d'or est réel. L'étonnement, la curiosité sont sources de connaissances. Dans cette optique le NET devient vraiment un outil interactif, loin des buts stériles qu'il propose parfois. La preuve : vous avez fait la démarche de m'écrire et je vous réponds. Peut-être aurez-vous le désir d'en savoir plus. Ou alors peut-être vous vous contenterez avec fruit de savoir ce que vous venez d'apprendre ici. Dans un cas comme dans l'autre, ce sera pour vous un pas en avant de fait.
 
Je souhaite que cette explication vous soit aimable, en espérant surtout que ma signature dans votre livre d'or vous ait laissé un agréable souvenir. Dans le cas contraire, je vous prie de bien vouloir m'excuser pour les désagréments que bien involontairement j'aurais pu vous causer en déposant ce texte chez vous.
 
Raphaël Zacharie de Izarra
 
P.S. Si de par aventure d'autres textes de moi apparaissaient à nouveau, croyez bien que ce serait le fruit du hasard, étant donné mes méthodes de "semence".
 
En effet, bien que systématiquement j'utilise dans la case de recherche GOOGLE la fonction MOINS (-Izarra) afin d'être certain de ne pas retomber sur des livres d'or déjà visités, il se peut que de temps à autre je retombe tout de même sur certain sites déjà ensemencés de mes textes. Cela est dû au fait que GOOGLE répertorie toutes les cinq semaines (je crois) les nouveaux sites.
 
Certains sites ne sont simplement pas encore mis à jour par GOOGLE lorsque j'effectue de nouvelles recherches. Par conséquent certains webmasters retrouvent mes textes sur leur livre d'or malgré mes promesses de ne pas y retourner... Cependant je fais attention, dans la mesure du possible. Je ne peux pas non plus me souvenir de toutes les terres interdites à ma plume...
 
C'est pourquoi mes promesses d'abstention ne sont pas toujours tenues, et j'en suis confus.
 
 
 

Sujet : Re: Nouveau commentaire sur votre blog : monbordaileintime
Date : 27/07/2004 15:50:17 Paris, Madrid (heure d'été)
De :
Perlipopette
A : Raphael.de-Izarra@wanadoo.fr

 
Ebé... Longtemps que je n'avais croisé d'être aussi hautain... C'est chaque fois très surprenant. Et chaque fois, j'en reste hésitante entre un "Mais bouffe ta merde petit con" et un "Bravo Maestro !" quant à ma réponse.

 Toutefois, note que mon blog ayant une durée de vie limitée, en posant tes textes dans cet espace de commentaires-là (ce n'est pas un livre d'or) tu as très peu de chances d'être lu.  Le hasard faisant le plus souvent mal les choses, je te propose d'envoyer tes messages en commentaire 
du dernier post. Les éventuels passants auraient plus de chance de t'y trouver. Tu m'diras "Bah, tu m'as bien lu, toi," heu... non. Tu m'diras "Oh mais le hasard fait partie du jeu, vous m'avez lu, et si vous deviez rester seule à l'avoir fait, cela me va très bien aussi". M'enfin quoi... Un Monseigneur De Izarra ! Quelle perte pour ces pauvres passants !

D'ailleurs, je m'en vais de ce pas te faire un brin de pub sur  
l'autre blog. Histoire que d'autres aussi, profitent de tes pointes poétiques. Là encore, tu as nombre d'espaces de papotipapotins à renflouer. Lésine pas.

 Au bon hasard du divin Gogol, et que ta journée soit belle !


lundi, juillet 26, 2004

Le plus beau métier du monde

A maté le film du dimanche à la téloche. Faut croire que finalement, j'aime la pétoche soft. J'vous jure que quand on n'a ni la carure ni les roubignolles de Depardieu, ça fiche les ch'tons. Vous m'diriez, j'risque pas d'me retrouver dans un collège un jour. Mais... C'est que j'ai vu des CM2 qui font trois fois la taille des caïds de la 4ème techno à laquelle Gérard fait face... Mamma mia...

dimanche, juillet 25, 2004

Espèce en voie d’extinction

Gloire au déboulement de la nanohumanité ! L’homme bio se fera de plus en plus rare, et lorsqu’il aura tout à fait disparu, il deviendra enfin divin !
Les documentaires nocturnes sont décidemment apocalyptiques. J’avais vaguement entrevu à ce sujet il y a quelques jours, quelques mots incompréhensibles et des liens tout aussi inaccessibles pour ma pauvre tête, sur le site de Stéphane Barbéry (voir le billet "Slant : inclinaison vers l’Oblique" du 14 juin 2004). Heureusement, il y a les documentaires de 3h du mat’ qui fixent les insomnies et éclairent l’avenir mieux que l’horoscoop et Paco Rabane réunis. C’est que... C’est plausible tout ça. C’est en court. Ils savent faire des machines d’atomes, ils en ont même trouvé le carburant, inépuisable tant qu’il y aura de la vie sur Terre ! Fini les cancers, fini les acnés, fini les kilos en trop (dire que je serai trop vieille pour en profiter... serait une aberration, fini aussi les vieillissements), et (oh, Marie !) fini les trop petits, les trop gros seins, les pieds trop longs, les épilations à la barbare, le coiffeur et les yeux marronasses. J’exagère à peine. Mais je suis loin d’avoir l’imagination qu’il faut pour exagérer autant qu’il faudrait. Si vous avez, vous, au papotipapotins ! Tous ! Faite-moi flipper un max, j’en veux encore !
Non parce que... Et quand on tuera tous les affreux... ? Vous savez ce qui nous pend au nez ? Hein ? Bien 50 ans que ça se sait...

(Pour les fins psychologues de l'assemblée : Et alors ? C't'un blog perso, j'y raconte ce que j'veux. Or j'veux pas savoir pourquoi en 48h j'en ai ensommeillé que 3. Hein-hein. Merci ben.)

Effet élastique

Pour faire taire les non-dits qui éloignent, rien de tel qu’un bon craquage.
A l’heure qu’il est, je suis plus riche de 5 tours de magie, 2 techniques gestuelles à acquérir, et un jeu de cartes bicycle. Que les choses soient bien claires. Un magicien ne donne jamais ses secrets à qui que soit. Et jamais, o’grand jamais, Frérot ne m’aurait laissée utiliser son jeu pour faire un tour. Même s’il est en train de me l’apprendre. Oui parce que j’avais réussi à lui en soutirer un quand même, il y a quelques années. Une gloire ! J’en ai usé et abusé avec les mômes des deux écoles.
Et voilà que, en guise de réconciliation, il me prête un des deux jeux qu’il a toujours sur lui. Le bleu.
Je suis touchée, profondément, de la façon la plus Fréroèsque qui soit.

vendredi, juillet 23, 2004

La boîtàenvies

Baboon, Dam et les moules ne s’y adonneront décidemment pas. Philo n’a pas besoin d’une boîte pour assouvir ses envies. Les anonymes resteront anonymes. Et mes aoliénés préférés n’ont probablement rien suivi. Je clôture donc le jeu au moment où tout se joue entre Obni, Ortho, Manteau, L’Emerveillée et Marie Do.
J’ai beaucoup hésité. J’aurais voulu l’offrir à Manteau, parce que c’est Bogus. A Obni, si drôle, si tendre. A Ortho, pour ses mots, qui touchent à tout en moi. Z’avez remarqué ? Que des gars... Héhé... Alors si on va par là, Bogus et Obni étant officiellement pris... Oui, oui... Ortho... J’ai longtemps joué avec cette idée là... Sauf que c’eut presque été une sorte de double, voire triple tromperie.
Et alors ce matin, 16h41 pétantes, l’illumination !
...
...
... Suspens, suspens...
...
Longtemps que je n’avais lues ses pages...
...
...
... Tadaaaam !...
...
...
... Et voilà l’enveloppe tant attendue...

...
...
... Je l’ouvre... Leeeeentemeeeeent...
...
...
... Pour tout ce que je voudrais lui dire, sans en connaître les mots, et pour sa belle âme...
...
...
... LE GAGNANT EST... !
...
...
... Une gagnante...
...
... 
... MARIE DO ! Clap clap clap, tous debout, les huées des perdants, tout ce qu’il y a de plus déçus sur le coup, les hourras des spectateurs non concernés, les hourras des perdants, qui finalement, sont très bons, et les confettis, et les paillettes et que tonnent les bouteilles de champagne, et que coulent à flot les bulles du bonheur ! 
... 
Marie Do, vous êtes priée d’envoyer votre adresse à l’adresse e-mail que vous connaissez, avec toutefois un dernier défi : changer la sixième envie en quelque chose de très très très égoïste. Je sais, c’est rude, mais un jeu est un jeu, et c’est moi qui fixe et défixe les règles de celui-ci.

Monologue en tirade

Moi : Je ne devrais pas le lire. Je le sais.
Ma Petite Voix Intérieure : Oui, oui, oui... 
Moi : Je le sais, et pourtant je le fais.
Ma Petite Voix Intérieure : Mais oui, mais oui...
Moi : Ça aussi, je le sais, alors j’y ai dit "J’te lirai plus, t’es pas moins  salaud que d’autres", et si je l’ai dit, c’est que j’y ai cru. Rien à faire. Je le lis encore. Moins souvent, mais entièrement.
Ma Petite Voix Intérieure : Oh, tu m’gonfles... 
Moi : M’enfin de quel genre de masochisme est-ce que je suis affublée ?! L’effet est invariablement le même. Alors ?
Ma Petite Voix Intérieure : Alors ?
Moi : Alors.
Ma Petite Voix Intérieure : Alors, rien.
Moi : Comment ça, rien ?
Ma Petite Voix Intérieure : Comme j’te dis. Rien. Tu n’en diras rien tant que tout ne sera que passé bien passé. Des fois que ce serait vrai que tant qu’on n’y met pas les mots, les choses n’existent pas. 
Moi : Mais elles existent !
Ma Petite Voix Intérieure : Elles existent, elles existent... Pas de quoi chialer son saoul.
Moi : Et qu’est-ce que tu fais de cette boule là qui me fait mal à la gorge ?
Ma Petite Voix Intérieure : Oh, arrête. T’es juste jalouse. 
Moi : Jalouse ?!
Ma Petite Voix Intérieure : Jalouse. De sa liberté de dire. Tu t’souviens, c’est justement elle qui t’avait séduite, au départ ? Ben celle-là. Jalouse t’en es. 
Moi : Mais traite-moi pas !
Ma Petite Voix Intérieure : J’te traite, si j’veux. T’manière si j’le fais pas, qui le fera ? Hein ? Tu dis jamais rien à personne. Miss Fortiche La Perfection, va.
Moi : Mais z’y va, traite-moi pas !
Ma Petite Voix Intérieure : Tu sais quoi ? Au lieu de rester planquée, là... Tu n’as qu’à aller fondre un peu à la piscine, et d’un. Et une fois que ça sera fait, tu n’as qu’à choisir des moins encombrés du coeur, de deux. 
Moi : Oh, eh, j’ai plus 19 ans hein, les gars de mon âge, ils en ont tous vu d’autres.
Ma Petite Voix Intérieure : Ben tiens... Genre tu savais pas que celui-là bouchonnait sec des ventricules... 
Moi : Sait-on jamais ?
Ma Petite Voix Intérieure : Ha ! Je te cite : "Je sais bien que c’est trop tôt pour lui, mais j’ai envie d’y croire un peu" dixit avant même que ça ne commence.        
Moi : T’es pire qu’une peste...
Ma Petite Voix Intérieure : Faut savoir, ma grande. Tu veux qu’on t’aime ou tu veux passer le temps ? 
Moi : Je sais ce que j’veux. J’sais pas si j’le vaux.
Ma Petite Voix Intérieure : Tu sais pas ? Hein ? 
Moi : Oui ben d’accord, j’le vaux pas. C’est dit.
Ma Petite Voix Intérieure : Ça, c’est toi qui l’dis.  
Moi : J’suis bien placée. J’trouve ça d’une rare injustice, d’ailleurs.
Ma Petite Voix Intérieure : C’est cropinjuste... Vraiment cropinjuste...
Moi : Gna gna gna.

mercredi, juillet 21, 2004

(sic)


Appel aux Achtemeuleux

Allo ? Allo, les moules ? Les moules de bouchot ? Oui. C'est moi. J'ai une cliente pas contente là. Elle veut son "beau jeu de je" et j'comprends pas ce que c'est. Oui... Non faut voir ici... Voilà. Ok. Bon. Faite ce que vous pouvez. Oui ben, perte de temps, perte de temps... On ne le perd jamais vraiment quand on fait plaisir. Hein ? D'accord. D'accord. J'vous laisse. Merci !

(sic)

"Dire "je", quand on comprend le sens de ce petit mot-là, on ne s'en lasse pas."

lundi, juillet 19, 2004

"We we are ze loosers we we never never never win"

Ben c'est raté. Fausse sortie.
Y'a pas à dire, ça valait l'coup : 160 € pour un aller-retour Paris-Beauvais. Belle virée.
Une heure à l'aller, à lire Laigneville (aïe), Liancourt (triplaïe), Creil (septuplaïe) en pensant "T'as vu ça un peu ? Hein ? Stockholm ! Pas moins ! Et toi ? Où es-tu, toi ? Que deviens-tu, toi ?"
Une heure au retour, à lire Creil (aïe), Liancourt (triplaïe), Laigneville (septuplaïe) en pensant "Tiens c'est pas sur cette autoroute-là que j'ai marché des kilomètres d'un pas enragé ? La Colère en personne, fuyant le massacre qu'elle aurait pu faire de ta jolie tête malade... Ah et c'est pas par là qu'on est passé le soir de la salade de fruit musicale ? Tu m'avais rendue heureuse cette soirée là... "Et pourquoi... Et pourquoi... Et pourquoi tu n'es pas là ?" J'risque pas d'oublier. Il n'y en a eu que deux. Sûrement que je n'étais pas assez drôle, sûrement que je n'étais pas assez chiante, sûrement que je n'étais pas assez... pour toi."
Après tant de jours passés à avoir mal avec toi, après tant de jours passés à avoir mal sans toi, après tant de jours passés à t'oublier, voilà. Paris-Beauvais. Belle virée.
...
...
...
J'ai comme qui dirait comme une envie d'me cacher comme un chat blessé.

dimanche, juillet 18, 2004

Bon, alors...

Fringues lavées (mais seront-elles sèches), quel temps fait-il là bas (moche), faut-il transbahuter la gratte (non y’a c’qui faut), ah mais peut être les ptites conneries qui font kss-kss, tchk-tchk, claquetticlac ou dzniga-dzinga (oui ça oui), et les clopes sont à combien (à cher). Autant pour le sac à mumuse.
La paperasse, ok.
L’appart, presque propre.
L’animal pour voyager, trouvé (ça sera l’éléphant, j’ai toujours rêvé d’être un éléphant, j’y travaille et m’applique très sérieusement, d’ailleurs).
Et comme je ne risque pas de laisser mon sourire où que ce soit (si ce n’est dans quelques mémoires sensibles)... Je suis prête ! A moi Bergman ! A moi la froidure ! A pluche les patates !

(Pourquoi ça m’fait un drôle d’effet ?)
(Ça fait combien de temps que je n’ai pas volé ?)
(Quand est-ce que, pour la dernière fois, j’ai mis les pieds hors de la Yougofrance ?)
(Depuis quand je n’ai pas parlé yougo à temps plein ?)
(Ils sont beaux les Suédois ?)
(... Pas tous des blondes quand même ?)

samedi, juillet 17, 2004

"T'as pas le droit d'avoir moins mal que moi..."

Lui dit-il... Lui dit-elle... J'écoute.

vendredi, juillet 16, 2004

Big Ben dans mon brouillard intime

"Stojilkovitch, Serbe pour les gènes, veilleur de nuit de son état, et d’un âge que son sourire ne cherche pas à rendre respectable. La voix la plus grave du monde : Big Ben dans la nuit londonienne. Et qui me raconte une charmante histoire :
- J’ai connu un tueur d’Allemands, pendant la guerre, à Zagreb, quinze ou seize ans, figure d’ange, on l’appelait Kolia, il avait trouvé une dizaine de trucs infaillibles. Par exemple, il se baladait au bras d’une camarade enceinte qui poussait un landau, il abattait un officier à la sortie de la messe, d’une balle dans la nuque, et planquait le revolver tout fumant à côté du bébé endormi. Des choses de ce genre. Il en a descendu quatre-vingt-trois. Il n’a jamais couru. Il ne s’est jamais fait prendre.
- Qu’est-ce qu’il est devenu ?
- Fou. Au départ, il n’était pas fait pour tuer. A l’arrivée, il ne pouvait plus s’en passer. Une forme d’hystérie meurtrière très fréquente chez les partisans, et qui a passionné l’internationale psychiatrique d’après-guerre."
Pennac. Premier des Malaussène. (Oui je suis monomaniaque, oui. Quand j’aime, j’aime à outrance. Oui. Je sais bien. Mais bon...)
Ça devait faire un an, maximum deux, que j’étais en France, la première fois que j’ai lu ça. J’aurais pu défenestrer, débalconer, déponter, dérocheter le bouquin dès cette 87ème page, en bonne cocotte bien embrigadée que j’étais, mais non. J’ai tranquillement ravalé mes croyances. Non. On ne nous racontait pas ça. Des partisans fous... Non. Pas ces héros. Non...
Oh je sais, ce n’est qu’une fiction, le vieux Stojil, ce n’est jamais que le personnage de l’ami de l’auteur, le trait est forcé, la parole extravagante. Et pourtant... Tellement plus logique... Tellement plus humaine...
J’ai tranquillement laissé filer mes illusions patriotes. Tout doucement, au fil des lectures, des conversations meublées, et des zappings télévisualisés, par d’aussi minuscules touches de lumière que celle-ci. Un imperceptible glissement de valeurs. Si imperceptible, que je ne me souviens plus bien comment j'ai fini par toutes les perdre.
La relecture a du bon.

Mes voisins sont tous des Djeunses, mais tous les Djeunses sont pas tous pareils

5h du mat’. Mon voisin du dessous (celui dont j’ai troué le plafond et qui a une sirène de compagnie, pour ceux qui auraient éventuellement suivi) se réveille de bon poil. Comme il est partageur, à la même heure exactement, mes fesses sursautent d’un bond du sol sur lequel elles étaient négligemment posées, et voilà que dans le même instant, ce même sol se met à vibrer continûment à en déconnecter mon modem.
Ma voisine de pallier, (une nouvelle, elle n’est pas habituée) se jette illico depuis son lit à sa porte, dévale l’étage et timidement, frappe à la porte du généreux. Sa réserve s’estompe au rythme du hip-hop. Sa frappe, elle, dénote de plus en plus rageusement du dit rythme. Rien à faire. Notre chevaleresque bienfêteur a décidé de rester sourd aux mauvaises humeurs. Miss J’Aime Pas Qu’On Me Réveille Brusquement remonte en claquant sa lourde.
Une demi-heure plus tard, mon cul vibre toujours même sur mon fauteuil en osier, et je me marre encore en imaginant Miss J’APQ’OMRB aiguiser sa hache. Oui ben quoi... M’en fiche moi, j’dormais pas t’manière, y’a lurette que j’ai viré noctambule. Et même si j’eusse dormi... Les tornades peuvent sévir, j’ai raté la dernière, j’dormais pendant que le vent arrachait mon toit. Un profond regret, soit dit en passant. J'aurais aimé voir ça.
Alors pour garder le tempo, voilà l’autre voisine, appelons la Miss Ça Commence A Bien Faire, qui prend la relève pour tenter la mise en miette de la porte. Nada. Le Sublime Charitable n’a pas fini de semer sa noblesse de coeur.
Qui a dit que l’union faisait la force ? Mmm ? Eh non. A deux, ça n’est pas plus efficace.
Une heure plus tard, temps qu’il m’a fallu pour rassembler mes synapses et vous pondre ce petit rapport, ça frappe encore à tout va, tous rythmes confondus.
C’est bô la djeunesse... Y’a pas à torpiller, c’est bô !

jeudi, juillet 15, 2004

YIPIKAÏHEY !

Dans les pays de la CEE mon passeport est encore valable 5 ans après sa date de validité ! Yesss !
Il ne faut pas que je le dise trop fort, des fois que le diab' m'entendrait, m'enfin franchement... Cet-y pas un miracle ça...

mercredi, juillet 14, 2004

(sic)

- Bougnafier ! Crapule !
- Estrangère !
- Oh ! Xénophobe !
- "Capillairement déviante" !
- Saleté !
- Blérote !
- Papillote de marsouin !
- Gelée de méduse !
- Cornet de gobies !
- Tronche de bernique !
- Moustique neurasthénique !
- Jalouse ?
- Mouche borgne ! Papillon lesté ! Paillasson ! Poupon de betterave !
- Soutien rouge-gorge en pilou-pilou !
- Bourgeon d'orteil !
- Non !
- Si !

Avventura en galère

Stockholm est une aventure avant même qu’on y soit...
Il y a d’abord eu la thune. Je comptais sur les 30h de cours à domicile pour m’offrir le voyage, mais c’était sans compter sur l’Etat. Or, l’Etat lui, ne compte pas me les payer avant fin août, "si tout se passe bien" (sic, j’vous jure que sic !)
A donc appelé mes poteaux d’enfance pour leur annoncer la mauvaise nouvelle début juillet. Déception et tristesse à tous les étages. Quand, Ô Coup de Théâtre, Ô Grand Miracle, on me propose de m’avancer en privé l’argent que le public garde pour ses bénéfices encore quelques mois.
Seulement ma CB n’est ni master ni visa, mais qu’à cela ne tienne, on me passe aussi une carte convenable. Billets boukés, poteaux d’enfance heureux, et moi, dubitative...
C’est qu’il faut encore un passeport ou une carte d’identité valide. Or... Or... Or... J’ai perdu ma carte d’identité y’a des années, et mon passeport n’est plus valide depuis 2002. Et il faut six semaines pour s’en refaire, puisqu’ils ne prolongent plus rien à la mairie...
Bien sûr, je ne l’ai toujours pas fait, mais voilà la parade que j’ai imaginée : je vais aller faire une déclaration de perte et basta. Peut être qu’avec mes beaux yeux innocents pleurant la proche mort de mon grand-père esseulé, ils me laisseront entrer dans cet avion quand même ? Hein ? Suspens, suspens...
Si je décide que, quoi qu’il arrive, lundi, je pars, vous croyez que ça marchera ? "Il suffit d’y croire" comme qui dirait Peter Pan...

mardi, juillet 13, 2004

La fée m'a dit

"Chhhut..."



Elle a souri, elle est partie, et moi... et moi... et moi... Chut. J'ai rien dit.

dimanche, juillet 11, 2004

Promotion !

J'ai la joie et l'infini orgueil de vous annoncer que. J'ai été promue ce jourd'hui même au rang des Bien Equipés !
Merci à Frérot (nous nous sommes même pas enguirlandés...) d'avoir tant et si bien cherché pour m'offrir le meilleur au plus petit prix, puis d'avoir assemblé le tout. Ce fut un régale de le regarder monter l'engin. Deux belles bêtes, y'a pas à torpiller.
Merci aux Financeurs (Moune ma mère et Padré mon père) pour avoir si généreusement arrosé leurs trois mômes de gâteries. (Un merci tout particulier au Padré qui s'est retenu de participer au montage et aux installations.) (Toi là, rappelle-moi de faire un post sur le Padré et les ordis, siltepliz...)
Merci à Soeurette qui s'est joyeusement assise sur un truc qui a fait que tout a morflé au moment même où tout était enfin fini. J'ai pu ainsi, en guise de bonus, me prouver mon intelligence surprenante pour tout ce qui est attendre-cinq-heures-en-se-contentant-de-les-regarder-ramer-tout-en-piafant-d'imapatience-puis-trouver-la-soluce-du-problème-en-deux-minutes.
Et enfin, last but not least, merci à vous tous qui lisez ceci et permettez donc à mes doigts de jubiler sur le clavier Méga Smooth Touch façon portable, ma souris Hype Optic et tout le reste que j'me rends même pas compte mais qui est vachement bien. Le tout est censé être bien 30 fois plus optimal que mon vieux Rain Man (comme l'escargot, pas comme celui qui compte vite).
Voilà. Je crois que je vais amoureusement le nommer Smooth Good Boy, celui-là. Qu'en pensez-vous ?

vendredi, juillet 09, 2004

Constat pas si évidant

Chhhut... Baboon, croyez-le, croyez-le pas, est un Sélénite en queue de pie. Chhhut...

jeudi, juillet 08, 2004

(sic)

""Je crois qu'elle essaye de communiquer... Elle dit des mots...""

mercredi, juillet 07, 2004

Paroles croustillantes

Dans le temps, l'apostrophe noire et singulière a raisonné. En escaladant la montagne, la concoyote, très lourde, s'envoit l'ombre d'un homme. Soporifique, marbrée, ensorcelée, la mousse des bois caracole à la minute où je vous parle.
Précieuse, pitoyable, pouilleuse, la prétention d'être canarde la valeur intrasèque dans un tonneau. Les tomates cerises qui se gondolent presque, s'allongent et foisonnent dans la caverne.
Péniblement sauvage, la mémoire s'enrichit de la margarine à cet instant. Perpendiculairement fugace, la hantise de découvrir la poudre d'escampette dans les cieux...
En s'abstenant de disparaître, l'oracle volcanique empeste les joyeux lutins. Siffler c'est s'enfermer en paradant. Enluminer c'est se morfondre en s'apesentant.

Tchapara

La dernière conversation au téléphone avec mon père... Imaginez-le, avec son gros accent slave, ses tonnerres de rrr, ses emportements dans la joie comme dans la colère, et son actuelle déprime bien sue de tous, bien que bien tue à tous.

Il n’a vraiment pas eu de chance dans sa vie, ce gars-là. A 17 ans, il voulait être pilote. La seule chose qu’il avait réussie dans sa jeunesse de voyou, c’était le concours d’entrée à l’école des aviateurs. Manque de bol, l’école était trop loin du matriarcat, et la matriarche a été le radier sitôt qu’elle l’a su. Ce n’était que le début. Il y a des instants qui prophétisent toute une vie. Tout, dans sa vie professionnelle, lui a été gagné rien que le temps de lui filer sous le nez. Et c’est pour cette vie-là qu’il nous a délaissés, persuadé comme il l’est encore que son rôle se limite à ramener l’argent à la maison. Aujourd’hui, il a 59 ans, pas de boulot, pas de chômage, et pas de retraite. Alors il déprime. Normal. Il n’y a rien de pire pour un macho slave que de vivre aux dépends de sa femme.

- Tu sais ce que tu fais ? Tu prends...
- Free. Oui. Je sais, papa.
- J’ai pris ça, c’est très bien, j’ai plus aucun problème, maintenant, tu peux...
- Oui, je sais, j’ai fait l’inscription en ligne, j’ai vu.
- Tu peux téléphoner gratis, t’as quarante chaînes de télé...
- Je sais, papa...
- Tu payes juste...
- Papa, je sais. La freebox, le dégroupage, tout ça. Je sais. C’est bon.
- J’ai vérifié tu es dans la zone en travaux.
- Papa... Je suis inscrite...
- Oui bon. Allez, allez ma grande. Au revoir.
- Au revoir, papa...

Jamais rien su de moi autrement que par le biais de maman, le Padré. Elle date, l’incommunicabilité entre nous. Je crois même que sa naissance est mon premier souvenir. Un sentiment de légèreté. Les bras de maman tout autour de moi. Mon nez dans les seins de maman. Le parfum de maman, si rassurant... Le Soulagement. (Plus tard, je me suis achetée L’Air du Temps de Nina Ricci, juste pour me rassurer à temps plein, mais ça ne marchait pas. Il y a une alchimie subtile entre ce parfum et la peau de maman.)

Un premier souvenir, ça a ses limites. Mais il y a la Légende Familiale, ces histoires qu’on raconte volontiers à table pour amuser l’assistance, et pour se faire plaisir. Rien de tel qu’une histoire dont nous sommes les héros. J’en ai télescopé une sur ce premier souvenir.

J’avais un peu plus de deux ans. Ma tente, pour se faire rire, m’a appris à dire un mot de travers. J’avais bien compris que c’était pour de rire, alors pour faire rire tout le monde, je ne cessai de dire « tchapara » au lieu de « tcharapa ». (C’est insignifiant, mais pour que votre curiosité ne vous égare pas, sachez que ça veut dire, respectivement, « chauttesse » et « chaussette ».)

Et puis un soir, 20h tapantes, voilà le Padré qui se met en tête de me faire dire le mot correctement. Je commence par prendre ça pour un jeu, mais il s’énerve vite. Or, il faut croire que je n’ai jamais aimé que l’on me brusque... J’ai tout fait. Pipi, « tchapara », caca, « tchapara », ouin-ouin, « tchapara », popo, « tchapara », vomi, toujours « tchapara »... Et j’ai pas dit. « Tchapara ». « Tchapara ». « Tchapara ». A minuit, exaspérée, maman a sonné le time out. Elle m’a emmenée au lit. Premier souvenir. Le Soulagement. C’est long, quatre heures, pour une si petite fille... C’était une éternité en enfer... Alors j’ai dit :

- Maman... ? Tcharapa...

Maman a toujours su choisir le bon moment pour user de la culpabilité afin d’instaurer la paix. La voix de maman... Le baume pour toutes les plaies. Ouvertes ou fermées.

- Tu vas tout de suite aller dire ça à papa. Tu dormiras mieux après.

M’est avis que ce n’est que pour cette voix-là que j’ai obéi... Et que c’est cet événement-là qui a mis en place les relations dans le triangle (qui est très vite, par la suite, devenu un pentagone).

- Allez, allez ma grande. Au revoir.
- Au revoir, papa...

Et comme toujours, le mal de lui faire du mal, quel que soit le mal qu’il m’ait fait, me saute à la gorge. Et pour la première fois, incontrôlables, les mots jaillissent...

- Papa ?
- Dis- moi, ma fille ?
- Je t’aime, papa...

Rires gênés du Padré et raccrochage rapide. Et moi, incapable de raccrocher. Abasourdie par mes propres mots... Ho, les traîtres...

mardi, juillet 06, 2004

Page blanche

Il est là. Je suis là. Je sais qu'il est là. Je lui fais savoir que je suis là. Et alors ? Rien. Rien, rien. Trois fois rien à rien du tout. :o)

Franchir la muraille

Pour imaginer, pour faire un pied de nez à mon passé, j'ai découvert ceci ---> allez voir, si ça vous dit.

lundi, juillet 05, 2004

Rappel

1. Le jeu de la boïtàenvie n'est pas éternel. Magnez vous ! (Marie Do... Et toi alors? J'attendais les tiennes avec impatience pourtant...)
2. Tout joueur n'ayant pas respecté les règles (sept envies) perd automatiquement toutes les chances de gagner (je ne vise personne... Au boulot Ortho ! :o)

Un brin de repos

Les cartouches sont pleines. L'arme fourbie. L'épaule prête à encaisser. La chasseresse s'apprête à ne plus attendre la saison.
Un brin de repos, et elle pourra enfin s'accorder quelques petits plaisirs. Le vent dans les cheveux. Les histoires qu'elle n'a encore jamais imaginées. Goûter aux baies. Jeter un regard haut, très haut, au plus haut. Juste pour faire plaisir. Ou un pied de nez. Contempler un glacier. Sauter d'île en île. Petits, tout petits plaisirs de la sorte.

Décidemment, les cerfs volant sont une espèce bien aimable. Regrettera-t-elle la saison prochaine, lorsqu'il lui faudra les viser juste ? Suspens, suspens...

La gargote

Hop, une découverte, un petit groupe qui deviendra grand, un tout comme je les aime, par ici les kikis ---> La Gargote !

dimanche, juillet 04, 2004

A trop observer, on ne trouve que des mystères

Mais que veulent donc les cerfs volant ? Quels peuvent bien être leurs essentiels ?
La chasseresse aime comprendre sa proie. De ce qu'en disent les psys, les meilleurs tireurs le sont grâce à leur capacité ubuesque d'être à la fois le tireur, l'arme et la cible.

samedi, juillet 03, 2004

Les cerfs qui volent sont des mauviettes

Et j'vous dis pas, ceux qui restent à terre...

La chasseresse est un fruit de la passion qui a su devenir sérénité. Elle a besoin de rêve intense, avant de faire confiance, sans quoi elle s'enfonce dans le mal-léché, prend des lapins pour des félins, et reste sur sa faim.

Elle ne sait pas bien ce qu'elle fait. A peine ce qu'elle a fait. Elle sait juste que les cerfs au bout des ficelles ne sauront pas la dompter. Elle les laisse voler à leur gré.

vendredi, juillet 02, 2004

Remplir le vide naturel de naturel n’importe quoi ?

Oh, mais non. Non, non. La chasseresse ne remplit que le vide de ses cartouches. Elle cogite. Il y avait trop de ceci et trop peu de cela. Rajouter un peu de cela, enlever un peu de ceci. Puis voir ce que les cerfs volant apprécient. Observer. Tenter. Découdre. Broder. Les sachets de poudre. Un pour l’escampette, un pour les yeux, un pour perlimpinpin, un pour le canon (santé), un pour la neige. Enfourcher Pégase. Survoler les toi, les liens qui se nous, au fil des moi, sur les ils, elle se vous à la tâche. Que le temps passe. Tant qu’elle lui laisse le temps. Entre temps, l’à venir se dessine. Il se décide déjà pour les cerfs volant. Ça d’pris aux lièvres. Ça de mis dans le vide du bide avant même qu’il ne songe à gargouiller. Ça n’est pas n’importe quoi. C’est une tendance à la paix et au silence.

Apocalypse soon

Vous êtes d’ac, il fait de plus en plus chaud sur c’te planète ? (Quoi qu’en ce début juillet, j’viens de m’prendre une belle saucée bien fraîche, ici.) L’humain se prépare à survivre aux canicules et aux inondations. J’ai rien inventé ?
Et bien voilà ce qui se trame, si j’ai bien compris ce qu’en disent les quelques scientifiques menant des recherches sur diverses questions climatologiques en parallèle depuis quelques années, pour ceux d’entre vous qui n’ont pas idée d’allumer le Cube à 2h du mat’, ni lâcher la zapette à la vue d’un immense glacier (moi, ça m’apaise, les voix masculines dans les documentaires en pleine nuit, quoi qu’elles disent) :
Plus il fait chaud, plus le Groenland fond, plus il glisse rapidement, plus il y a de précipitations et plus il y a d’eau douce là où le golf stream sombre dans les profondeurs pour se refroidir. Vous savez tous que si on a chaud, le long de la côte atlantique, c’est grâce à lui. Paraît qu’il est l’équivalent d’un million de centrales chauffantes. Or, l’eau douce l’en empêche, de sombrer, et donc arrête son tournicoti dans l’Atlantique. Seulement, s’il ne tournicote plus, il ne se réchauffe plus, et l’Europe Occidentale non plus. D’où l’arrivée des périodes glacières. L’Alaska à Marseille quoi... Des images éloquentes de l’hiver ‘62/’63 "dont tout le monde se souvient" (non pas moi, merci, eh, oh) m’ont donné un avant goût de la situation. Des heures de blizzards ! Huit mètres de neige ! -22°C dans les narines ! Plus aucune communication possible ! Le cours du temps stoppé net, et la solidarité de voisinage de nouveau opérationnelle ! Mmm ! Le grand panard ! Ça nous redonnerait le Sens de la Houppelande, c’est moi qui vous l’dis ! (Oui non bon, c'est pas moi...) Bref, c’est beau la force de la nature. Surtout la froide force de la nature, contemplée du haut de ses 25°C emmitouflés dans sa couette. Les autres me thrill moins. A la rigueur, les cyclones, les ouragans, mais c’est encore trop violent.
Alors donc, pendant qu’on se prépare aux canicules, la nature, elle, nous mijoterait les glaces. Paraît qu’y’a une chance sur deux que dans 100 ans le golf stream disparaisse sans sommation. Avec une certaine probabilité aussi que dans 20 ans, nous soyons brusquement plongés dans 100 ans d’hiver ‘62/’63.
Mais attendez, y’a pire. D’après une simulation informatique, le golf stream influant aussi sur les précipitations mondiales, la forêt amazonienne se transformerait en prairie, ainsi que de nombreuses autres forêts... Respirez ! Y’en a pas pour long feu. Y’a pas de place pour 6 milliards d’humains dans l’hémisphère Sud.
Bon. Et vous ? Vous préféreriez une apocalypse chaude ou froide ?

jeudi, juillet 01, 2004

Dites...?

Qui a eu le temps de lire mes nom, adresse et téléphone de folle imprudente avant que je ne m'aperçoive de la bourde ?

!!!

"Suite à la procédure engagée par l'UFC-Que Choisir en février 2002 à l'encontre du fournisseur d'accès AOL, le Tribunal de Grande Instance de Nanterre vient de rendre le 2 juin dernier une décision de principe en matière de services d'accès à Internet.

Pas moins de 21 clauses du contrat d'abonnement à Internet proposé par AOL ont été reconnues comme abusives et 10 comme illicites !

Ainsi, par exemple, doivent être supprimées des contrats de la société AOL :

- les clauses qui autorisent le fournisseur d'accès à modifier unilatéralement le contrat (contenu, services, Conditions Générales d'Utilisation, Conditions Particulières, modalités de facturation)

- les clauses qui prévoient une acceptation tacite de l'abonné des modifications de tarif, de facturation ou des conditions générales"

Etc sur UFC Que Choisir allez y voir y'a des détails qui tuent bien.

Ben ça a vachement servi... Mon abonnement date de mars 2003. Il aura fallu plus de deux ans pour prendre une décision. Ils ne me laisseront pas résilier d'ici septembre...
Et puis quoi... Tu parles qu'ils s'en fichent des amandes de 1500 € à payer, avec toute la tune qu'ils s'empochent...

Vrai. Il faut du vert au chasseur.

Sauf que faudrait pas qu'elle crève la dalle non plus, la chasseresse. Son appétit, petit à petit, s'ouvrira, rien qu'en contemplant les belles bêtes interdites. Elle ne chasse pas pour le plaisir du sport, elle a l’impatience du prédateur qui chasse pour se nourrir de plaisir et couvrir ses nudités sensibles aux intempéries. Elle ne constitue aucune réserve. Si les lois des hommes l’arrêtent, si on lui impose de se poser, ce n’est pas l’euphorie narrative des parties passées qui emplira sa cabane, c’est le silence de la fatigue qui s’abattra sur elle pour une saison d’ermitage. Elle confectionne ses cartouches comme on survit. Si la faim la taraude de trop, elle mettra les lois des hommes au panier et elle ira poser quelques pièges aux lièvres.
Je vous le dis comme c’est. Cette histoire de saisons finira par en faire une dompteuse. Si on décide que les cerfs volant resteront une espèce protégée une saison de trop, elle pourrait aussi bien en apprivoiser un, lui flatter la callipygence plutôt que de la saupoudrer. Juste un peu de poudre aux yeux quoi. En attendant...
Les cerfs volant ne le savent pas, mais je crois, moi, qu’ils se laisseraient bombarder les arrières sans rechigner, si seulement ils pouvaient connaître d’avance sa recette secrète. Or, ils ne le peuvent pas. Ils ne peuvent pas davantage décider des ingrédients. Personne ne le peut pour eux. Il n'y a qu'elle. Ça n’serait pas du jeu, sinon. Ou alors un jeu de cartes, faussées dès le départ. De la tricherie qui raccourcit les cartouches d’une touche.